• Trois audacieux ont fêté la nouvelle année en piquant une tête dans l’eau, aux abords de l’île à Bois., dès le 1er janvier, en toute fin de matinée. Un vent froid soufflait alors sur l’estuaire. Nous avons tardé à signaler l’événement pour une seule et unique raison : notre incapacité à trouver immédiatement un nom de baptême à ce trio de mordus de la baignade qui, visiblement, ne cherchait pas à se mettre sous le feu des projecteurs. Ici point de caméras, point de déguisements, juste un appareil photo qui traînait dans les parages.

    Plusieurs jours durant, nous avons hésité à les qualifier de « Pingouins », d’ « Otaries ». Manque d’originalité, assurément. Nous nous sommes également refusés à céder à la tentation du plagiat. « Givrés »? Ce terme  nous paraissant par ailleurs sujet à  controverse. Et puis, ce mardi matin,  la notion d’ « Hirondelles de mer » nous a paru mieux appropriée, ne serait-ce que parce qu’elle porte en elle l’idée du renouveau.

    Ce n’est peut-être pas la première fois dans l’histoire du hameau que l’on se baigne un jour de l’An, mais, ayant été témoin de l’événement il nous a semblé normal de le traiter comme tel.

    Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

    Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

     

    Le Pardon : dimanche 28 août

     Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

    Dans le sillage de ces trois "Hirondelles de mer", vite réchauffées par un vin chaud fleurant la cannelle,  nous vous adressons nos meilleurs voeux pour cette nouvelle année que nous vous souhaitons heureuse.

    D’ores et déjà, notez les deux rendez-vous que nous propose l’Amicale de Kermouster :

    -          Le dimanche 24 juillet : traditionnel vide greniers

          -          Les samedi 27, dimanche 28 et lundi 29 août : les festivités du Pardon.


    2 commentaires
  • C'est du gâteau !

    Le mystère est levé. Pour partie, puisque nous ne connaissons toujours pas l’identité de celui, ou de celle, qui s’en est venu(e) déposer deux boîtes jaunes au pied du grand sapin qui continue à illuminer nos nuits. D’aucuns ont fait fi de toute appréhension en ouvrant ces deux petits coffrets jaunes qui contenaient bien des gâteaux comme tout le laissait supposer. L’illustre inconnu(e) qui a endossé le costume de Père Noël peut donc être fier(e) d’avoir réussi son coup et d’avoir ainsi créé l’événement durant cette quinzaine festive. Il (ou elle) va peut-être continuer à camper dans l’anonymat, mais nous ne pouvons lui cacher notre envie de connaître le pourquoi de ce geste ô combien sympathique.

    Nous voici donc en 2016, le cœur déjà chargé de nombreux vœux. Souhaitons nous, à nous tous et à la Terre entière, de vivre une année enfin porteuse d’espoir. Une forte dose d’utopie ne peut que nous aider à chasser les sombres nuages de l’intolérance et de la haine. Ces petits gâteaux ronds étaient autant de soleils. Ils en avaient la forme et la chaleur…humaine.

     

     

     


    votre commentaire
  • Le mystère des deux boîtes jaunes

    Franchirons nous le cap de la nouvelle année sans connaître la réponse à cette question : qui a déposé deux boîtes jaunes au pied du grand sapin de Noël ? Pour avoir joué les Joseph Rouletabille plusieurs jours durant, nous voici obligés de reconnaître notre incapacité à soutenir la comparaison avec le célèbre reporter du Mystère de la chambre jaune . Peut-être nous aurait-il fallu aller interroger les soeurs dominicaines du monastère de Chalais pour tenter de cerner l’identité de celui ou de celle qui a déposé ces deux petits coffrets à gâteaux.

     Tout laisse, en effet, supposer qu’il s’agit bien de gâteaux, la spécialité des moniales de cette abbaye de l’Isère, mais que l’inconnu(e) qui semble ici avoir voulu donner corps au principe de partage du temps de Noël  ne nous en veuille pas d’écrire que dans une France corsetée par l’état d’urgence tout objet non identifié se doit d’être approché avec circonspection.

     Qu’il,  ou elle , se rassure, nous ne sommes pas par nature psychotique, mais nous ne pouvons prendre le risque d’appeler les Kermoustériens à « sauter sur l’occasion ». Par contre, il nous siérait qu’il, ou elle, jette le masque en nous donnant rendez-vous ce vendredi 1er janvier , par l’intermédiaire de ce blog,  pour fêter ensemble, de la meilleure façon qui soit, la nouvelle année. 

     

    Le mystère des deux boîtes jaunes


    2 commentaires
  • Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

    En ce matin du 24 décembre, la lecture de la presse a réveillé en nous quelques vieux souvenirs. En haut d’une page consacrée aux épouvantables conséquences des conflits qui font des sables du Moyen Orient une terre d’intolérance et de souffrance, un court article nous parle d’un chant de Noël, le célèbre  Stille nacht, hellige nacht, que nous autres Français avons traduit en Douce nuit, sainte nuit.. Ainsi va l’information ! Entre le mal et le bien, l’affreux et le beau, l’angoisse et l’espoir.

    Ce chant  a été composé voilà deux siècles sur un texte de Peter Mohr, (1792-1848)  curé  de la paroisse d’Obendrof, par un organiste, Franz Xaver Grubet (1787-1863), enterré devant le seuil de sa maison, à Hallein près de Salzburg. C’est justement après avoir visité, il y a une vingtaine d’années, la ville où Mozart a grandi, que nous avons appris et connu l’histoire de cet instituteur compositeur autrichien. Depuis lors, le souvenir de cette tombe rejaillit dès que s’élèvent les premières notes de  cette douce mélodie,

    A l’heure où une Lune gibbeuse ascendante vient ajouter son éclat au chapelet de lumières qui éclairent le hameau, il nous a paru judicieux de profiter de cette circonstance pour évoquer ce souvenir qui plonge ses racines dans la féerie de Noël. D’autant plus que ce souvenir en a réveille un autre.

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

    Devant sa maison, aujourd'hui musée, la tombe de Fanz Xaver Grüber

     

    Minuit Chrétien dans la chapelle ?

    A-t-on un jour chanté le Minuit Chrétien dans la chapelle de Kermouster ? A cette heure, nous l’ignorons. Mais voici un chant qui, tout en étant lui aussi consacré à la nativité comme le précédent, emporte l’adhésion si ce n’est l’âme, surtout  quand il est interprété par une belle voix.  

    Poussés par l’envie d’en savoir plus sur l’origine de ce cantique, nous avons même trouvé matière à établir un parallèle avec ce qui va très certainement constitué l’événement de la prochaine année à Kermouster : la mise en place d’un nouveau vitrail. En effet, ce Minuit Chrétien, dont le texte a été écrit par le dénommé Placide Cappeau (1808-1877), socialiste républicain et anticlérical selon nos sources, et mis en musique, en 1847, par le compositeur d’opéras Adolphe Adam (1803-1856)  répondait à une commande d’un abbé en charge de la collégiale Saint Jean Baptiste de Roquemaure, commune du Gard. Passons sur les aléas et les intermédes qui ont amené la réalisation de ce projet !  Retenons que ce cantique est venu couronner l’aboutissement des travaux de rénovation des vitraux de cette collégiale !

    Alors ? Un Minuit Chrétien l’an prochain dans la chapelle de Kermouster ? Conçu à l’origine pour un soprano, ce chant convient très bien à un ténor voire à un baryton. L’idée est lancée.

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     C'est dans la collégiale de Saint Jean-Batiste de Roqemaure que fut interprété Minuit Chrétien, pour la première fois, le 24 décembre 1847.

     

    Un cantique « laïc»

     

    Nous aurions pu conclure sur cette perspective qui nous comblera si elle venait à être retenue, mais nous ne pouvions mettre sous le boisseau le tout aussi incontournable Petit Papa Noël, dont la création remonte à 1946. Nous sommes prêts à mettre notre main au feu en affirmant qu’il se trouve des femmes, ici même, à Kermouster,  qui ont fait les yeux doux à un certain Tino Rossi (1907-1983).

    Elles nous en voudront peut-être d’égratigner l’idole de leur jeunesse, mais le microsillon 45 tours  d’où jaillissait la voix de miel de ce chanteur corse  ne constitue pas le plus beau des cadeaux que nous avons trouvés devant la cheminée. Pour autant, nous mentirions en cachant le plaisir qui est le nôtre d’entendre des voix enfantines interpréter ce cantique laïc avec force de conviction. Désolé Tino, mais ce chant, écrit par Raymond Vinci (1904-1968) et mis en musique par votre pianiste Henri Martinet (1905-1985) ne peut être interprété que par des gens qui croient au Père Noël, donc des enfants.

     Cette ritournelle  a été écrite alors que le Père Noël se fond entièrement dans l’image du Santa Claus américain. Assurément devenu apôtre d’une civilisation de consommation qui ne dit pas encore son nom. Mais ne gâchons pas cette évocation et dépêchons-nous d’oublier que ce personnage à la barbe fleurie, le ventre bidonnant, enserré dans un grand manteau rouge, que nous avons maintes fois voulu surprendre  en train de déposer nos jouets devant le sapin, n’est que le fruit de l’imagination d’un publicitaire travaillant pour le compte d’une grande firme de boissons sucrées à l’excès.

    Cantique laïc, avons-vous écrit. Là encore, nos investigations dans la toile font remonter à la surface’un personnage politique dont nous aurions été, jusque ce jour, infichus de citer le nom. Il s’agit de Marcel Edmond Naegelen (1892-1978), qui fut ministre de l’Education Nationale  de 1946 à 1948. Tiré d’une opérette mettant en scène un enfant priant le Père Noël de lui rendre son père prisonnier en Allemagne, ce ministre SFIO avait incité Raymond Vinci à reprendre ce texte en supprimant les atteintes à la laïcité dans l’Ecole de la République provoquées par le Régime de Vichy. Laïcité ! Que de débats en ton nom !

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

     

     

     

     

     .

     



    votre commentaire
  • L’enchantement des émaux de Nicole Guillien

     

    Ce paysage de neige s’est figé sur de la lave dans un four chauffé à 940°. Cette peinture  émail a été réalisée par l’artiste peintre Nicole Guillien dont nous avions découvert le talent l’été dernier (notre chronique du 17 août 2015) et qui, depuis une dizaine de jours, expose à nouveau à Kermouster. Avec pour thème central des paysages du Massif Central, région creuset de son art. Cette nouvelle exposition de Nicole Guillien est une invite  à découvrir cette région où les volcans se sont endormis, mais c’est surtout une fenêtre ouverte vers l’enchantement,

    La peinture figurative ne ferme pas la porte à la rêverie. Loin s’en faut ! La poésie est omniprésente sur les murs de la salle d’exposition. Elle se niche aussi dans des objets miniatures qui révèlent la capacité de l’artiste à faire du beau avec des émaux de petite taille. On appréciera tout particulièrement ces représentations d'oiseaux marins que Nicole Guillien côtoie désormaiis puisque ayant choisi de vivre une parte de l'année dans la Presqu'île, au lieu dit du Paradis.

    En focalisant sur ce paysage enfoui sous une poudreuse blanche nous avons simplement trouvé matière à atténuer une légère frustration. Le temps n’y fait rien. On garde en soi l’impact de ce Père Noël auquel nous avons cru et qui s’en venait, par un froid glacial, déposer des cadeaux au pied de la cheminée. Toute inquiétude de réchauffement climatique mise à part, Noël c’est et cela restera la magie de la neige.  Alors, à défaut de pouvoir déambuler dans un hameau ayant endossé son manteau blanc, nous avons trouvé matière, dans ce tableau, à conforter la part conservée  de notre âme d’enfant.

    La peinture c’est d’abord une émotion, un ressenti visuel, mais c’est aussi une clef pour s’évader de soi-même. Avec ce tableau, sélectionné pour son  atmosphère  particulière, nous plongeons aussi dans la légende  Ce qui rajoute à son attrait.

    Le gour de Tazenat, ici représenté,  a d’abord été cicatrice avant de se faire réceptacle. Suite à l’explosion du magma, il y a quelque 40000 ans, un lac s’est formé à l’extrémité nord de la chaîne des Puys. Les hommes auront mis du temps à en connaître la profondeur. (66 mètres).  Mais les révélations dûment certifiées n’ont pas tué le mystère. Il se dit qu’un village dort au fond de ce lac et que si ‘l’on fait silence on peut entendre sonner les cloches. Il se dit même que Jésus aurait séjourné dans ce village.

    En couchant l’émail sur des morceaux de lave, Nicole Guillien  nous offre donc une voie originale vers l’émerveillement. Ouverte le 11 décembre dernier, l’exposition fermera ses portes le 23 décembre au soir.

     

     

    L’enchantement des émaux de Nicole Guillien


    3 commentaires