• Les nuages ne peuvent pas tuer l'espoir

     

    Reconnaissons le ! Brosser un tableau exhaustif de l’année écoulée tout en traçant les perspectives  s’avère être un exercice d’équilibriste. Il faut rien oublier pour éviter de froisser quiconque. Féliciter untel pour son dévouement au service de jeunes sportifs ; dire sa reconnaissance à tous ceux qui ont été les acteurs dans la réalisation de ce qui n’était encore, voici tout juste un an, qu’un projet inscrit dans le budget prévisionnel ;  trouver les mots qui consolent les familles qui ont été éprouvées au cours de ces douze derniers mois. Sans omettre, cette année encore, de resituer la commune dans le contexte d’un pays profondément meurtri par des attentats, taraudé par le mal endémique du chômage et désormais conscient de l’urgence climatique.

    Il y a tout juste un an, c’est devant une assemblée encore pétrifiée par les sanglants événements de Paris que le maire avait pris  la parole. L’inquiétude n’a fait qu’empirer depuis lors. Les tragédies qui se sont succédées et les menaces que l’on redoute jettent une ombre sur ce que sera demain. Dans une telle atmosphère, les vœux pour cette année 2016 ont eu tout naturellement, ce vendredi 8 janvier comme il y a un an jour pour jour,  force d’incantation.  On saura gré à Marcel Turuban d’avoir pris soin d’évoquer l’état du monde avant d’en venir aux préoccupations locales. Puisse l’arc-en-ciel de nos espoirs chasser les sombres nuages !

     

    Une Presqu’île unitaire ?

     

    Au chapitre des préoccupations locales, c’est la perspective d’un chamboulement territorial qui a marqué cette cérémonie des vœux. Nous supposons que tous les lecteurs de ce blog en savent autant sinon plus que nous sur la loi NOTre (Nouvelle organisation territoriale de la République) et ses répercussions sur les collectivités territoriales.

    Le 1er janvier prochain, les communes de la Presqu’île seront intégrées dans un plus vaste ensemble que celui de la Communauté de communes. Avec Lannion pour épicentre ? Paimpol ? Guingamp ?.

    Dans cette affaire, la parole du citoyen ne pèse guère, si tant est qu’elle ait été préalablement prise en considération.

    Celle des élus ?  Face à la cacophonie qu’un tel bouleversement a engendrée, le Préfet a beau jeu d’endosser la tenue d’arbitre si ce n’est de juge suprême. Le 18 janvier, une commission départementale « de coopération intercommunale » va recueillir une dernière fois les propositions et suggestions des communes. Il se susurre que, pour la Presqu’île, l’affaire est déjà réglée, le choix du Préfet portant sur Lannion, et ce malgré l’avis contraire de cinq communes sur sept, Lézardrieux comprise. Wait and see !

    Une chose est sûre, quelle que soit l’option que retiendra le Préfet, le cours de l’histoire ne changera rien à la donne géographique. La Presqu’île continuera à vivre ses spécificités entre Jaudy et Trieux et, de notre point de vue, elle gagnerait à éviter en son sein une ligne de fracture. Il faut encore chercher la voie du consensus par lequel on favoriserait la cohésion pour ne pas dire la cohérence. Car cette péninsule demeurera excentrée par rapport au centre de décision auquel elle sera rattachée. L’unité serait sa meilleure arme.

     

    De la chapelle à La Cambuse

     

    Les nuages ne peuvent pas tuer l'espoir

    La façade du café épicerie va faire l'objet de travaux pour améliorer l'isolation.

    Sur le plan strictement local, les projets ne manquent pas. Sur grand écran, on a pu notamment, au travers de dessins d’architectes se faire une idée de ce que sera l’espace ludique intergénérationnel qui se situera en plein cœur du bourg. Un espace conçu pour favoriser le lien social. Le grand projet de l’année. Idem pour cette Maison de la mer qui pourrait voir le jour sur le port de plaisance dans le courant du mandat.

    Concernant le hameau, c’est encore une fois la chapelle  qui va faire l’objet d’une attention soutenue, la municipalité ayant donné crédit à la suggestion de l’Amicale de Kermouster consistant à doter cet édifice religieux d’un vitrail rénové sur le plan artistique. Reste maintenant à connaître la nature du projet et les modalités financières que sous-tend cette initiative.  

    Autre chantier inscrit au budget : la remise en état de l’isolation de La Cambuse. Les travaux vont essentiellement concerner la façade du café épicerie. Espérons que l’on saura améliorer sans faire perdre à La Cambuse le charme qui s’en dégage !  Préservons son authenticité !

    Côté assainissement collectif, Kermouster va faire l’objet, au cours des mois qui viennent, d’une étude de zonage et de faisabilité.  Le problème n’a donc pas encore trouvé sa solution.

     

     

     

     

     


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  • Trois audacieux ont fêté la nouvelle année en piquant une tête dans l’eau, aux abords de l’île à Bois., dès le 1er janvier, en toute fin de matinée. Un vent froid soufflait alors sur l’estuaire. Nous avons tardé à signaler l’événement pour une seule et unique raison : notre incapacité à trouver immédiatement un nom de baptême à ce trio de mordus de la baignade qui, visiblement, ne cherchait pas à se mettre sous le feu des projecteurs. Ici point de caméras, point de déguisements, juste un appareil photo qui traînait dans les parages.

    Plusieurs jours durant, nous avons hésité à les qualifier de « Pingouins », d’ « Otaries ». Manque d’originalité, assurément. Nous nous sommes également refusés à céder à la tentation du plagiat. « Givrés »? Ce terme  nous paraissant par ailleurs sujet à  controverse. Et puis, ce mardi matin,  la notion d’ « Hirondelles de mer » nous a paru mieux appropriée, ne serait-ce que parce qu’elle porte en elle l’idée du renouveau.

    Ce n’est peut-être pas la première fois dans l’histoire du hameau que l’on se baigne un jour de l’An, mais, ayant été témoin de l’événement il nous a semblé normal de le traiter comme tel.

    Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

    Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

     

    Le Pardon : dimanche 28 août

     Trois "hirondelles de mer" ont fêté le Nouvel AN

    Dans le sillage de ces trois "Hirondelles de mer", vite réchauffées par un vin chaud fleurant la cannelle,  nous vous adressons nos meilleurs voeux pour cette nouvelle année que nous vous souhaitons heureuse.

    D’ores et déjà, notez les deux rendez-vous que nous propose l’Amicale de Kermouster :

    -          Le dimanche 24 juillet : traditionnel vide greniers

          -          Les samedi 27, dimanche 28 et lundi 29 août : les festivités du Pardon.


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  • C'est du gâteau !

    Le mystère est levé. Pour partie, puisque nous ne connaissons toujours pas l’identité de celui, ou de celle, qui s’en est venu(e) déposer deux boîtes jaunes au pied du grand sapin qui continue à illuminer nos nuits. D’aucuns ont fait fi de toute appréhension en ouvrant ces deux petits coffrets jaunes qui contenaient bien des gâteaux comme tout le laissait supposer. L’illustre inconnu(e) qui a endossé le costume de Père Noël peut donc être fier(e) d’avoir réussi son coup et d’avoir ainsi créé l’événement durant cette quinzaine festive. Il (ou elle) va peut-être continuer à camper dans l’anonymat, mais nous ne pouvons lui cacher notre envie de connaître le pourquoi de ce geste ô combien sympathique.

    Nous voici donc en 2016, le cœur déjà chargé de nombreux vœux. Souhaitons nous, à nous tous et à la Terre entière, de vivre une année enfin porteuse d’espoir. Une forte dose d’utopie ne peut que nous aider à chasser les sombres nuages de l’intolérance et de la haine. Ces petits gâteaux ronds étaient autant de soleils. Ils en avaient la forme et la chaleur…humaine.

     

     

     


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  • Le mystère des deux boîtes jaunes

    Franchirons nous le cap de la nouvelle année sans connaître la réponse à cette question : qui a déposé deux boîtes jaunes au pied du grand sapin de Noël ? Pour avoir joué les Joseph Rouletabille plusieurs jours durant, nous voici obligés de reconnaître notre incapacité à soutenir la comparaison avec le célèbre reporter du Mystère de la chambre jaune . Peut-être nous aurait-il fallu aller interroger les soeurs dominicaines du monastère de Chalais pour tenter de cerner l’identité de celui ou de celle qui a déposé ces deux petits coffrets à gâteaux.

     Tout laisse, en effet, supposer qu’il s’agit bien de gâteaux, la spécialité des moniales de cette abbaye de l’Isère, mais que l’inconnu(e) qui semble ici avoir voulu donner corps au principe de partage du temps de Noël  ne nous en veuille pas d’écrire que dans une France corsetée par l’état d’urgence tout objet non identifié se doit d’être approché avec circonspection.

     Qu’il,  ou elle , se rassure, nous ne sommes pas par nature psychotique, mais nous ne pouvons prendre le risque d’appeler les Kermoustériens à « sauter sur l’occasion ». Par contre, il nous siérait qu’il, ou elle, jette le masque en nous donnant rendez-vous ce vendredi 1er janvier , par l’intermédiaire de ce blog,  pour fêter ensemble, de la meilleure façon qui soit, la nouvelle année. 

     

    Le mystère des deux boîtes jaunes


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  • Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

    En ce matin du 24 décembre, la lecture de la presse a réveillé en nous quelques vieux souvenirs. En haut d’une page consacrée aux épouvantables conséquences des conflits qui font des sables du Moyen Orient une terre d’intolérance et de souffrance, un court article nous parle d’un chant de Noël, le célèbre  Stille nacht, hellige nacht, que nous autres Français avons traduit en Douce nuit, sainte nuit.. Ainsi va l’information ! Entre le mal et le bien, l’affreux et le beau, l’angoisse et l’espoir.

    Ce chant  a été composé voilà deux siècles sur un texte de Peter Mohr, (1792-1848)  curé  de la paroisse d’Obendrof, par un organiste, Franz Xaver Grubet (1787-1863), enterré devant le seuil de sa maison, à Hallein près de Salzburg. C’est justement après avoir visité, il y a une vingtaine d’années, la ville où Mozart a grandi, que nous avons appris et connu l’histoire de cet instituteur compositeur autrichien. Depuis lors, le souvenir de cette tombe rejaillit dès que s’élèvent les premières notes de  cette douce mélodie,

    A l’heure où une Lune gibbeuse ascendante vient ajouter son éclat au chapelet de lumières qui éclairent le hameau, il nous a paru judicieux de profiter de cette circonstance pour évoquer ce souvenir qui plonge ses racines dans la féerie de Noël. D’autant plus que ce souvenir en a réveille un autre.

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

    Devant sa maison, aujourd'hui musée, la tombe de Fanz Xaver Grüber

     

    Minuit Chrétien dans la chapelle ?

    A-t-on un jour chanté le Minuit Chrétien dans la chapelle de Kermouster ? A cette heure, nous l’ignorons. Mais voici un chant qui, tout en étant lui aussi consacré à la nativité comme le précédent, emporte l’adhésion si ce n’est l’âme, surtout  quand il est interprété par une belle voix.  

    Poussés par l’envie d’en savoir plus sur l’origine de ce cantique, nous avons même trouvé matière à établir un parallèle avec ce qui va très certainement constitué l’événement de la prochaine année à Kermouster : la mise en place d’un nouveau vitrail. En effet, ce Minuit Chrétien, dont le texte a été écrit par le dénommé Placide Cappeau (1808-1877), socialiste républicain et anticlérical selon nos sources, et mis en musique, en 1847, par le compositeur d’opéras Adolphe Adam (1803-1856)  répondait à une commande d’un abbé en charge de la collégiale Saint Jean Baptiste de Roquemaure, commune du Gard. Passons sur les aléas et les intermédes qui ont amené la réalisation de ce projet !  Retenons que ce cantique est venu couronner l’aboutissement des travaux de rénovation des vitraux de cette collégiale !

    Alors ? Un Minuit Chrétien l’an prochain dans la chapelle de Kermouster ? Conçu à l’origine pour un soprano, ce chant convient très bien à un ténor voire à un baryton. L’idée est lancée.

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     C'est dans la collégiale de Saint Jean-Batiste de Roqemaure que fut interprété Minuit Chrétien, pour la première fois, le 24 décembre 1847.

     

    Un cantique « laïc»

     

    Nous aurions pu conclure sur cette perspective qui nous comblera si elle venait à être retenue, mais nous ne pouvions mettre sous le boisseau le tout aussi incontournable Petit Papa Noël, dont la création remonte à 1946. Nous sommes prêts à mettre notre main au feu en affirmant qu’il se trouve des femmes, ici même, à Kermouster,  qui ont fait les yeux doux à un certain Tino Rossi (1907-1983).

    Elles nous en voudront peut-être d’égratigner l’idole de leur jeunesse, mais le microsillon 45 tours  d’où jaillissait la voix de miel de ce chanteur corse  ne constitue pas le plus beau des cadeaux que nous avons trouvés devant la cheminée. Pour autant, nous mentirions en cachant le plaisir qui est le nôtre d’entendre des voix enfantines interpréter ce cantique laïc avec force de conviction. Désolé Tino, mais ce chant, écrit par Raymond Vinci (1904-1968) et mis en musique par votre pianiste Henri Martinet (1905-1985) ne peut être interprété que par des gens qui croient au Père Noël, donc des enfants.

     Cette ritournelle  a été écrite alors que le Père Noël se fond entièrement dans l’image du Santa Claus américain. Assurément devenu apôtre d’une civilisation de consommation qui ne dit pas encore son nom. Mais ne gâchons pas cette évocation et dépêchons-nous d’oublier que ce personnage à la barbe fleurie, le ventre bidonnant, enserré dans un grand manteau rouge, que nous avons maintes fois voulu surprendre  en train de déposer nos jouets devant le sapin, n’est que le fruit de l’imagination d’un publicitaire travaillant pour le compte d’une grande firme de boissons sucrées à l’excès.

    Cantique laïc, avons-vous écrit. Là encore, nos investigations dans la toile font remonter à la surface’un personnage politique dont nous aurions été, jusque ce jour, infichus de citer le nom. Il s’agit de Marcel Edmond Naegelen (1892-1978), qui fut ministre de l’Education Nationale  de 1946 à 1948. Tiré d’une opérette mettant en scène un enfant priant le Père Noël de lui rendre son père prisonnier en Allemagne, ce ministre SFIO avait incité Raymond Vinci à reprendre ce texte en supprimant les atteintes à la laïcité dans l’Ecole de la République provoquées par le Régime de Vichy. Laïcité ! Que de débats en ton nom !

     

    Sous la lumière d'une Lune gibbeuse ascendante

     

     

     

     

     

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