• Des 'louzous" dans nos assiettes

    Une dizaine de personnes ont répondu, samedi 30 avril, à l’initiative de l’association Le Papillon de la Presqu’île (1).  Objectif de ce rassemblement, volontairement limité en nombre : arpenter les chemins de la connaissance, dans les pas de Guillaume Leys, paysagiste (2), Pour tordre le coup à quelques idées reçues. Deux heures durant, Kermouster est devenue terre de découvertes.

    Des 'louzous" dans nos assiettes

     Guillaume Leys

    Qu’on se le dise une fois pour toutes : les « mauvaises herbes » ont des vertus. Notamment gustatives. Nous pouvons, quant à nous, l’affirmer, même s’il nous faut d’emblée prendre en compte le conseil de ce spécialiste, conseil selon lequel il ne faut cueillir et consommer que des plantes identifiées avec certitude. Autant dire qu’après une balade initiatique, qui les aura conduits de La Cambuse aux abords du parking de l’île à bois, nos « défricheurs » d’un jour savaient ce qu’il leur restait à faire : se procurer des ouvrages et consulter toutes les sources se rapportant à la botanique, pour parfaire leurs connaissances encore trop fraîches.

    Tous les « louzous » ne sont pas comestibles et ceux qui le sont peuvent ne pas l’être entièrement. La partie utilisable en salade ou cuisinée varie selon la plante. Un exemple : celui de la grande ortie que l’on peut consommer en soupe, en quiche ou en soufflé. Ne ramasser que les jeunes feuilles, celles du sommet ! Autres précautions à prendre : vérifier que l’endroit que vous prospectez semble bien être à l’abri des herbicides et autres pesticides ; ramasser selon vos besoins, autant dire avec parcimonie, ; ne pas  mélanger les plantes ; déguster sans trop attendre.

    Au retour de cette balade instructive, nous avons eu le plaisir de partager ce nouveau savoir, au-delà de la seule énumération des noms de plantes comestibles. Si vous aimez les épinards, sachez qu’à deux pas de chez vous vous trouverez un substitut de qualité : la bette maritime. Même texture, saveur quasi identique. Cette plante, qui pousse sur le littoral, serait l’ancêtre des betteraves comestibles. Selon certaines sources, les Romains l’auraient nommée ainsi parce que la forme de la tige inclinée sous le poids des graines évoquait la lettre grecque Beta. En tout cas, une certitude : une quiche de bettes maritimes assortie de petits lardons, ça vaut assurément le déplacement. Et que dire de cette salade verte enrichie par de la mâche sauvage et des corolles de pétales de bourraches, d’ail triquètre, de colza,  de violettes, de pervenches. Harmonie totale entre le goût et les couleurs.

    N’ayant pas participé à la balade, nous ne nous prononcerons pas sur les vertus de la cramaillote, le miel du pissenlit. Ni sur celles de la liqueur de prêles des champs ou du vin de sureau. Car il n’y a pas que les herbes que l’on cueille dans les prairies ou sur les talus qui peuvent vous aider à varier vos menus. Les feuilles et les fleurs des arbres et arbustes complètent la palette des saveurs. 

     1)      Le Papillon de la Presqu’île.  http://le-papillondelapresquile.eklablog.com/

     2)      La Fougère Bleue.  guillaume.leys@laposte.net

     

    Des 'louzous" dans nos assiettes

     La bette maritime a la saveur des épinards

     

    Des 'louzous" dans nos assiettes

    De la mâche sauvage et des corolles de bourrache, de primevère, d'ail triquètre, de colza, de pervenche et de violette, pour agrémenter une salade verte. 

    Des 'louzous" dans nos assiettes

     

     

     


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  • La part de rêve de la Deudeuche

    Bien que faisant partie des gens qui souhaiteraient (égoïstement ?) voir les automobiles ne pas stationner devant la terrasse de La Cambuse, histoire d’apprécier sans la moindre gène le point de vue  un verre ou une tasse à la main,  nous ne pouvons taire le coup de cœur éprouvé ce dimanche 24 avril en découvrant ces anciennes Citroën, Renault et Volkswagen alignées contre le muret du bord de route.  Un vent de nostalgie soufflait alors sur l’estuaire.

    Une petite dizaine de voitures, immatriculées dans les Côtes d’Armor,  s’étaient donné rendez-vous à Kermouster. L’arrêt pique-nique était prévu pour l’heure de l’apéro, mais les ennuis d’une Coccinelle ont ralenti la course de ces « bolides » d’un autre temps. La Volkswagen ayant dû finalement déclarer forfait, la joyeuse troupe est arrivée à bon port avec deux heures de retard. Aléa classique d’une passion « mécanique » !

    Que les esprits cocardiers ne s’échauffent  pas trop ! Les coqs qui veillent sur le poulailler situé en contrebas se sont bien gardé, quant à eux,  de profiter de cet incident pour pousser un cocorico saluant la suprématie de l’automobile française sur l’allemande. Chez ces passionnés de la voiture ancienne on n’en est plus à ce genre de considérations, même si la rivalité entre les constructeurs européens frise encore parfois l’exacerbation.

    Les connaisseurs ne sont pas sans vous rappeler que la société Renault a été accusée de plagiat quand elle a mis sur le marché (en 1938) sa fameuse berline Juvaquatre, glorieusement représentée par un modèle en cet après-midi dominical. Renault se serait largement inspiré de l’Opel Olympia. Louis Renault entendait ainsi rendre aux Allemands la monnaie de leur pièce car, dix ans plus tôt, sa société avait été condamnée à ses dépens pour avoir traîné ce même concurrent allemand devant les tribunaux. Renault reprochait alors à Opel d’avoir, avec sa Laubstroch,  copié sa  Petite Citron  à la carrosserie jaune vif. L’histoire de l’automobile est riche de ce type de suspicions.

    Mais revenons à l’objet même de ce billet : le contentement par le plaisir des yeux. Plaisir renforcé par la présence « massive » de Deudeuches, la Voiture  avec un V majuscule pour ce qui nous concerne.

    La « Deux Pattes » aura été la petite reine des chemins de traverse. Poussée par le vent de l’aventure, elle aura permis au plus grand nombre de s’approprier l’espace et de découvrir des horizons offrant, à défaut d’avoir pu doubler de vrais bolides de l’asphalte, un dépassement de soi.!

     La Deudeuche avait vingt ans en 1968. Le bicylindre Citroën aura été en quelque sorte moteur, ou pour le moins symbole,  d’une société en mouvement ; en pleine évolution. A cette époque  où l’on disait trouver la plage sous les pavés, l’objectif premier était de pouvoir vivre « moins cons ». Hélas ! Mille fois hélas ! Notre Dodoche n’aura pas pu, à elle seule,  nous éviter la sortie de route collective dont il nous faut encore assumer les conséquences . Elle est morte « industriellement » en 1990. Trop ringarde ? Trop désuète, pour une société résolument moderniste ? Assurément,  un poil trop polluante ! Fort heureusement, nombreux sont ceux qui ont permis d’éviter l’irrémédiable. Grâce à eux, cette voiture mythique porte encore témoignage d’une certaine façon d’être. Ces pique-niqueurs d’un jour nous ont assurément offert une belle part de rêve

    La part de rêve de la Deudeuche


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  • Vitrail: les Kermoustériens ont choisi

     

    Voici le « futur » vitrail de la chapelle. C’est ce dessin qui a été plébiscité, à l’issue de la consultation organisée par l’Amicale de Kermouster ce samedi 23 avril, par 67 voix contre 17 à l’autre projet, également conçu par Pasquale Destremau. Tout au long de la journée, salle municipale de Kermouster, l’artiste peintre a été à l’écoute des réactions que n’ont pas manqué de provoquer ses réalisations. Elle a pu, de vive voix, expliquer sa démarche

    En choisissant la voie de l’abstraction, Pasquale Destremau, dont c’était la première immersion dans le monde  du vitrail,  savait prendre le risque de rompre, à son tour,  avec une conception ancestrale de cet art qui a accompagné la pratique religieuse à travers les siècles. Ce risque elle l’a totalement assumé pour se concentrer sur la recherche de la captation optimale  de la lumière par un assemblage subtil des couleurs. Nous aurons l’occasion de reparler plus longuement de la genèse de cette œuvre, après que le conseil municipal aura rendu ses derniers arbitrages concernant le choix du maître d’œuvre.

    Côté financement, l’affaire ne posera pas de problème. D’autant plus, preuve  en est que ce projet a reçu l’assentiment du plus grand nombre, que l’Amicale a recueilli de nombreux dons tout au long de cette journée de consultation.

     Désormais la question qui se pose est la suivante : quand sera mis en place ce nouveau vitrail ? Il est à souhaiter que cela soit chose faite avant le traditionnel pardon dont la date est fixée au 28 août prochain.

    Vitrail: les Kermoustériens ont choisi

     

    Les deux projets qu'il fallait départager

    Vitrail: les Kermoustériens ont choisi

     

    Les responsables de l'Amicale procédant au dépuillement

    Vitrail: les Kermoustériens ont choisi

     C'est ce vitrail, qui aura miroité en cette fin de journée ensoleillées, qui sera remplacé 


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    C’est à cette date que l’on pourra visualiser les deux propositions de Pasquale Destremau, l’artiste peintre qui a prêté bénévolement son concours au projet de rénovation du vitrail surplombant le porche de la chapelle. Rappelons que ce projet a été concocté par l’Amicale de Kermouster, laquelle souhaitait faire bon usage de l’argent récolté lors des manifestations (vide-grenier, festivités du Pardon) organisées chaque année pendant la période estivale. Cette initiative a reçu l’approbation du conseil municipal. La commune, qui est propriétaire de l’édifice religieux,  s’est également engagée à  prêter son concours financier. Par ailleurs, les autorités ecclésiastiques en charge du secteur  paroissial ont donné quitus à l’Amicale. Au sein de l’association, une commission a été diligentée pour prendre les contacts nécessaires avec des maîtres verriers, pour soumission à un appel d’offres.

    A ce jour, nous ne sommes pas en mesure de donner plus de précisions. Le montage financier n’est pas encore totalement bouclé, certains arbitrages doivent encore avoir lieu. Le coût total de cette rénovation pouvant dépasser les possibilités financières des deux parties prenantes, un appel aux dons est envisagé. Si cette affaire concerne au premier chef les habitants du hameau, toute personne désireuse des soutenir financièrement cette opération de rénovation du patrimoine pourra également exprimer son choix.

    Il nous faut donc encore patienter deux petites semaines avant de découvrir les deux propositions de vitrail que les Kermoustériens et les donateurs vont être appelés à départager, puisqu’il en a été ainsi décidé.  . 

     Les deux « dessins » seront exposés dans la salle communale qui jouxte La Cambuse, le samedi 23 avril, de 10 h à 12 h et de 14h30 à 18 h. Les résidents non permanents qui se trouveraient dans l’impossibilité de participer à cette consultation seront contactés par courrier ou courriel. Les personnes intéressées peuvent communiquer leur adresse mail à eliane.tarin@orange.fr


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    A l’heure de la pleine Lune, ce m

    A l'heure de la pleine Lune

    Ce mardi 22 mars, il eût été bon de pouvoir se laisser aller à la rêverie. Un coq, un clocher et un astre dans la plénitude de sa forme, il y avait là matière à versifier. Mais le cœur n’y était pas. Dans ce jour finissant, la Lune avait le teint blafard. De là où nous étions elle semblait hésiter à continuer sa ronde, En cet instant, la Lune était bruxelloise. Elle reflétait l’image d’une ville en souffrance, meurtrie par les forces de la haine et de l’obscurantisme.  A la verticale du champ de l’horreur, ce point en suspension, que nous pouvions contempler d’ici,  était point d’interrogation.  Que faire pour que pareille abomination ne se reproduise plus ? La colère et le désarroi nourrissent l’esprit de vengeance, mais ce n’est pas par cette voie que l’on trouvera la solution. Plus que jamais, l’heure est à la solidarité et non au repli sur soi. La peur ne doit pas engendrer le refus de l’autre.

    Dire cela, ce n’est pas faire preuve d’angélisme. Il est clair que les bons sentiments ne suffisent pas. Il convient de tout faire pour empêcher qu’un tel drame puisse se reproduire. Mais sans pour autant nuire à nos propres valeurs nourries par l’esprit des Lumières. Liberté, Fraternité, Egalité.

    Le terrorisme ayant frappé l’Europe « au coeur », il nous importe aujourd’hui de savoir si l’Europe va enfin sortir de ses contradictions, de ses atermoiements,  pour assumer pleinement le rôle que ses partisans – nous en sommes – attendent d’elle. Le péril est en la demeure. Des lézardes apparaissent dans l’édifice. Il tient encore debout. Mais pour combien de temps ? Les forces maléfiques animées de l’extérieur ébranlent les convictions. Celles qui n’ont eu pour but que d’empêcher sa construction s’infiltrent dans les brèches. Si tout s’écroule, il sera illusoire de penser que ces états « démenbrés » pourront mieux protéger et assurer l’avenir de leurs propres ressortissants. L’union fait la force.

    L’Europe reste un idéal en devenir. Elle a en elle la capacité à être un acteur de premier plan pour que le monde puisse retrouver son équilibre. Présentement, il lui faut montrer sa force pour défendre l’idée d’un monde « éclairé », non soumis aux intégrismes de toute sorte. Elle peut-être, ce qu’elle n’est pas encore, un lieu de convergence entre une saine économie et une vie sociale harmonieuse. Elle peut-être aussi vecteur d’une entente cordiale planétaire. Comme elle va l’être, d’ailleurs, au travers d’un projet qui replace la Lune dans notre propos.

    Depuis ces heures tragiques, notre « satellite naturel» a effectué plusieurs rotations. Son destin est lié au nôtre depuis la nuit des temps. Demain, grâce à l’Europe, la Lune va être, à son tour, source d’humanité. C’est le défi qu’elle vient de se lancer à travers l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Le projet Moon 2020-2030 de l’ESA vise à établir une base habitée permanente car depuis le « premier pas » de l'Américain Neil Armstrong (21 juillet 1969) la Lune a quelque peu été délaissée. « Ses mystères demeurent nombreux » souligne la revue Ciel & Espaces qui fait état de ce projet.

     « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’Humanité » avait déclaré Neil Armstrong. Depuis ce jour, que de pas en arrière pour l’Humanité ! En décembre dernier, dans la ville de Noordwijk, aux Pays-Bas siège du centre technique de l’ESA, il y avait autour de la table des représentants des Etats-Unis, de la Russie, du Japon, du Canada. Seules la Chine et l’Inde n’ont pas honoré le rendez-vous. D’aucuns peuvent penser qu’il y a mieux à faire que de s’en aller vagabonder dans l’Espace. Ils se trompent. L’avenir le prouvera. Mais, présentement, c’est au symbole qu’il faut s’en tenir. Ce projet  « lunaire » fédère. Il prouve que cette notion de solidarité planétaire ne relève pas de l’utopie. Reste, dans bien d’autres domaines,  à vaincre les pesanteurs terrestres !  C’est à cela que chacun d’entre nous peut apporter sa contribution.

     

     


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