S’il est un dossier sur lequel une large majorité des Kermoustériens semble acquise, c’est bien celui de l’enfouissement des fils du réseau électrique. A notre connaissance, mis à part les hirondelles, les tourterelles et autres volatiles, tout le monde s’accorde à dire que l’effacement de ce réseau donnerait plus d’éclat à un site qui mériterait alors, sans discussion possible, le qualificatif de « remarquable ». Mais voilà, il y a loin de la coupe aux lèvres. Sur le plan technique, on subodore les difficultés d’un tel chantier. Sur le plan comptable, cela ne serait pas sans répercussion sur la dîme du contribuable. Cette question de l’enfouissement du réseau électrique tarabuste les Kermoustériens depuis de longues années. Il serait peut-être temps de rouvrir le dossier pour éclairer leur lanterne. ERDF (Electricité Réseau Distribution France) est-elle saisie d’une telle demande ? La municipalité place-t-elle cette question dans le cadre de ses objectifs ? Et si oui, à quelle échéance ? Nous posons ces questions en espérant obtenir des réponses. Point de vue de Kermouster peut servir de relais, mais le mieux serait de provoquer une réunion publique à Kermouster même, pour une franche séance d’explication..

Comme de coutume, la chapelle de Kermouster a ouvert son choeur ce premier dimanche de septembre pour le pardon dédié au saint Modez (ou Maudez, c'est selon), trois semaines après celui de Lanmodez dédié lui aussi à ce moine irlandais venu prêcher sa foi au Ve siècle (?), entre Jaudy et Trieux. Après avoir assisté à l'office, les fidèles sont allés en procession jusqu'au calvaire situé à une centaine de mètres de là.  Cette année, aux cantiques en Breton se sont ajoutées les sonneries d'une cornemuse écossaise, d'une bombarbe accompagnées par une caisse claire. A l'issue de la cérémonie, le "verre de l'amitié" a été offert par le conseil municipal à La Cambuse. Puis, le concours de boules bretonnes, qui avait débuté la veille,  a pu battre son plein jusqu'au lemdemain.

Nous ne pouvons qu’être reconnaissant à Claudie Israël-Asselain d’avoir, en quelques lignes bien senties, publiées par La Presse d’Armor du mercredi 29 août dernier,  su trouver les mots qu’il convenait de prononcer pour honorer la mémoire de Marie-Claire Perrot, décédée des suites d’une longue maladie. Ce bel hommage illustre de la meilleure manière qui soit un sentiment unanimement partagé, bien au-delà des limites du hameau. La voix de Marie-Claire s’est éteinte à tout jamais, mais son souvenir restera bien ancré dans le cœur de celles et de ceux qui savent combien elle a lutté, jusqu’au bout de ses forces,  pour que les réalités humaines de son village soient prises en compte. Nous reproduisons ci-dessous, avec l’autorisation de La Presse d’Armor,  le très bel hommage rendu par Claudie Israël-Asselain.

C’est la toute première suggestion recueillie dans l’urne de La Cambuse, le lendemain même de la diffusion, début août, de la Lettre aux Kermoustériens. Cette suggestion a été déposée « anonymement ». Dans la mesure où le sujet évoqué mérite réflexion, nous ne pouvions qu’y donner suite. Qui plus est, nous invitons l’équipe municipale à prendre en compte le bien fondé de cette suggestion, même si le village de Kermouster ne s’inscrit pas de lui-même dans le cadre des obligations de.la loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire.

Cette loi, comme le souligne La Gazette des Communes ( www.lagazettedescommunes.com )  impose qu’un columbarium soit présent dans chaque site cinéraire, dont les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale regroupant plus de 2 000 habitants devront obligatoirement se doter d’ici la fin de l’année 2012. Les dispositions (article L. 2223-13) du code général des collectivités permettent aux communes d’appliquer à tout ou partie des cases du columbarium municipal le régime juridique de la concession, mais ce n’est pas une obligation. Les communes peuvent ainsi choisir de réserver un certain nombre de cases du columbarium pour accueillir les cendres issues de la crémation des restes mortels exhumés lors de la reprise des terrains concédés.

Les résidents de la rue du Lavoir commençaient sérieusement à s’impatienter. Plusieurs demandes concernant l’entretien du lavoir, niché à mi-pente de cette rue, étaient restées sans réponse, à la mi-août de cette année 2012, alors que la nature continuait, quant à elle, à faire son œuvre. Ils se désespéraient de voir un jour les services techniques communaux s’attaquer au problème.de l’envahissement des mauvaises herbes. Ce lavoir n’est peut-être pas en soi une œuvre d’art, mais c’est un témoin de la vie locale qui mérite le regard des randonneurs qui empruntent le GR 34.  Les résidents ont alors saisi l’opportunité créée par la Lettre aux Kermoustériens  pour rendre publique leur revendication. Or, quelle n’a pas été leur surprise de voir, presque aussitôt, un agent du service technique s’échiner, pioche à la main, pour redonner tout son lustre au lavoir. Dont acte !

Un « miracle » n’arrivant jamais seul, les Kermoustériens ont eu la satisfaction de voir, à la veille des festivités liées au traditionnel Pardon dédié au saint Maudez, qu’une autre revendication avait été prise en compte. Si, comme d’habitude, tout avait été mis en œuvre pour soigner les abords et l’intérieur de la chapelle (On se doit ici de mettre en exergue l’investissement personnel de Thérèse Jamet, la conseillère municipale en charge du culturel), les agents ont procédé au grand nettoyage de l’espace « point de vue ». De cet endroit, le visiteur s’offre une vision panoramique de toute beauté sur l’estuaire du Trieux et le Ferlas qui s’écoule entre la pointe de l’Arcouest et l’île de Bréhat. Encore faut-il que ce « balcon sur mer » ne fasse pas tache dans le paysage ? L’intervention des agents des services techniques a été efficace. Mieux vaut tard que jamais. Soit ! Mais ne pourrait-on pas à l’avenir inscrire ces travaux d’entretien avant que ne s’ouvre la saison estivale. Le panorama, mais également le lavoir sont des passages incontournables pour celles et ceux qui découvrent Kermouster. En engageant ces travaux d’entretien à l’orée de l’été le plus grand nombre pourrait voir le village sous ses plus beaux atours. A la veille du Pardon, il n’y aurait  plus qu'à donner un « bon coup de peigne » pour maintenir cet espace public en bon état.