• Le rallye "mathématique" de Kermouster

    Mettez vos pas dans ceux de tous ces jeunes qui pnt bravé l'accablante chaleur, au pas de course, pour trouver les énigmes de ce premier rallye "mathématique" de Kermouster!

     

    Enigme du lavoir

    Derrière le lavoir se trouve la basse-cour d'Huguette. Huguette a des poules et des lapins. J'ai compté 10 têtes et 24 pattes. Combien Huguette a-t-elle de poules ? Combien a-t-elle de lapins ?

     

    Enigme de l'eucalyptus

    Guy a une échelle à côté du grand eucalyptus. Elle mesure 6 m. Combien faudrait-il d'échelles comme celle-là, bout à bout, pour arriver au sommet d'un gratte-ciel de 360 mètres ? Et pour aller jusqu'à la lune ? Souvenez-vous, on a appris qu'il y a 360 000 km de la terre à la lune !

     

    Enigme de Goas Luguen

    Vous connaissez bien sûr le principe du Sudoku. Dans ce mini sudoku, on ne met que les chiffres de 1 à 4, une fois chacun, sur chaque ligne, chaque colonne et chaque petit carré de 4 cases. Complètez-le !

     

     

    Enigme de la place verte

    J'ai croisé Jean-Louis, Jean-François et Jean-Yves à la Cambuse. Ces trois habitants de Kermouster sont agriculteur, marin et ostréiculteur. Je sais que Jean-François était d'abord passé chercher l'agriculteur. Et que Jean-Louis avait ensuite rejoint Jean-François et le marin à la Cambuse. Aide moi à retrouver quelle est la profession de chacun.

     

    Enigme de l'ile à bois

    Décodez cette renversante question. ! Écrivez-là en bon français. Puis n'oubliez pas d'y répondre !

    SIUPED AL EUGID, ENIREHTAC A ÉTPMOC FUEN-XID SENIAZUOD ED SDNALEOG. NEIBMOC ED SDNALEOG Y LI-TIAVA ?

     

    Enigmes de la Cambuse

    Chaque case de cette pyramide contient la somme des nombres des deux cases juste en dessous. Complètez entièrement la pyramide !

     

     

    Le compte est bon

    Pour chaque ligne, en utilisant une fois chaque nombre proposé et les opérations de votre choix ( + ; – ; × ; ÷ ), trouvez le résultat demandé !

    Nombres : 2 ; 5 ; 7 ; 50 Résultat : 507

    Nombres : 1 ; 6 ; 9 ; 50 Résultat : 406

    Nombres : 1 : 4 ; 9 ; 25 Résultat : 909

    Nombres : 2 ; 6 ; 20 ; 100 Résultat : 310 

     

     

     

    Le rallye "mathématique" de Kermouster

    Le rallye "mathématique" de Kermouster


    votre commentaire
  • Bach, l’incontournable, l’insubmersible, dans un monde, celui de la musique, en perpétuelle évolution, mais qui garde ses repères enracinés dans la mémoire collective. Johann Sebastian Bach, le patriarche d’une famille de grands compositeurs, le maître incontesté dans l’art de la fugue, du clavier, celui du clavecin, du piano et surtout celui de l’orgue. Bach J.S., un médium entre le croyant et son dieu, une musique transcendantale qui confine souvent au divin, mais qui émeut tout autant l’athée le plus ancré dans ses certitudes.

    Propos d’un fan, pour s’en tenir au langage d’aujourd’hui ? D’un inconditionnel ? D’un connaisseur ? Que nenni ! D’un quidam qui aime la musique dite classique, tout simplement !  Propos qui fait suite à un concert nous ayant offert l’opportunité d’écouter, à même la chapelle, les trois  premières des six suites pour violoncelle composées par ce génie du contrepoint, l’art de mélanger les lignes mélodiques.

    Bach, par la voix du violoncelle

     Le violoncelliste Aldo Ripoche, directeur du conservatoire de Saint-Malo, par ailleurs directeur musical de l’Académie Paul Le flem*, un nom qui a de la résonance dans le pays du Trégor, nous invitait, le jeudi 26 juillet, à nous mettre au diapason d’une œuvre que tous les grands violoncellistes de la planète se font un devoir d’interpréter.  Ces six suites sont leur Bible ! Un exercice de haute voltige qui ne peut s’accomplir qu’après de longues périodes de répétitions acharnées. Aldo Ripoche a su nous enchanter. Par l’excellence de son doigté. Et ce, malheureusement, devant un public restreint. Une vingtaine de personnes.

    Sous ce constat suinte le regret de voir que cette passion pour ce magistral compositeur, plaquée sur le seul violoncelle, n’enthousiasme guère les foules. Il est vrai, force est de le reconnaître, que ces suites pour violoncelle n’ont pas l’amplitude sonore des compositions pour orgue ou pour le chant choral du Kantor, le maître de chapelle de Leipzig.

    Ce n’est bien évidemment pas demain la veille que l’on installera à Kermouster un clavier surmonté de grands tuyaux sonores alimentés par une soufflerie. Par contre, ce modeste oratoire, qui est en capacité d’accueillir des chorales, offre également aux instruments à cordes un lieu bien proportionné et une acoustique de premier ordre. Le violoncelle d’Aldo Ripoche, un instrument conçu en l’an 2000 par le facteur Robert Souzac, alors Paimpolais, nous en a fait, à son tour, la démonstration. Sur un registre, mieux vaut le préciser, n’ayant aucun caractère religieux, car ces suites sont ordonnées autour de musiques profanes faisant référence à des danses (allemande, courante, sarabande, menuet ou bourrée, gigue)

    Bach, par la voix du violoncelle

    Insubmersible disions nous en préambule! Il aura quand même fallu un esprit éclairé, Félix Mendelshonn (1809-1847) pour sauver du naufrage l’œuvre de Johann Sebastian Bach (1687-1750). En permettant au public berlinois de redécouvrir La passion selon Saint Mathhieu, Mendelshonn a amorcé la réhabilitation du vieux maître. De son vivant, Bach n’aura été vraiment connu et apprécié que dans les états et principautés, survivance du Saint Empire germanique. Puis, bien qu’ayant toujours l’oreille des initiés, s’en suivra une longue période d’oubli.  Musique trop austère ? Trop savante ?

    Pour ce qui est du violoncelle, Bach, qui aimait pratiquer l’alto, doit cette réhabilitation au Catalan Pau Casals (1876-1973). Alors âgé de 14 ans et désormais entiché du violoncelle, le jeune prodige découvre en 1890, dans une boutique de Barcelone, non loin des fameuses Ramblas, les partitions des six suites. Une découverte qui va marquer toute sa vie. Il en mesure d’emblée l’intérêt. Il n’exécutera ces suites pour la première fois en public qu’après avoir passé une douzaine d’années à travailler ces partitions, selon lui, l’incarnation même d’une grande vérité musicale.

    Quand il compose ces suites, Johann Sebastian n’est pas encore le Kantor de Leipzig. Il est au service du prince Léopold, à Köten. Les convictions de ce prince calviniste limitent les compositions religieuses à leur plus simple expression. Bach passera six ans de sa vie, de 1717 à 1723, dans cette principauté. Une période qui va s’avérer propice à l’écriture de ce qui est aujourd’hui considéré comme ses plus grandes œuvres instrumentales, pour luth, flûte, violon, clavier « bien tempéré ». Ses six concertos brandebourgeois datent également de cette époque.  

    Bach, par la voix du violoncelle

    Bach a très peu composé pour le violoncelle solo. Ces six suites constituent l’essentiel. Il faut dire qu’à son époque le violoncelle n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse. Six suites seulement, mais un sésame à posséder pour qui veut prétendre être maître dans l’art de faire vibrer les cordes de cet instrument.

    On ne peut que remercier Aldo Ripoche, dont le père, lui aussi violoncelliste, aura côtoyé Pau Casals,  d’avoir donné le meilleur de lui-même face à un public si peu fourni, mais visiblement conquis d’avance.

    A l’issue de ce concert, une question nous brûlait les lièvres : Paul Le Flem (1881 à Radon -1984 à Tréguier) a-t-il composé pour le violoncelle ? « La rêverie grise, une œuvre pour piano et violoncelle ou violon » répond Aldo Ripoche, ajoutant : « J’ai transcrit Les sept pièces enfantines, conçues initialement pour le seul piano. »

    On lui fera donc le (léger) reproche de n’avoir pas pensé à glisser quelques mesures de cette transcription dans le bis qui clôturera cette soirée d’enchantement. Lézardrieux aura été le terrain de jeu de Paul Le Flem durant toute son enfance.

     

    ·         L’Académie Paul Le Flem est un ensemble instrumental, créé en 1994, qui aborde le répertoire baroque et contemporain. Cette académie a pour but la création et la diffusion de musiques instrumentales et vocales. Elle choisit en priorité les compositeurs originaires de Bretagne et la musique française. Sans toutefois s'y restreindre !

     


    votre commentaire
  • Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Il était midi pile quand, soudain, retentit le son de la cloche de la chapelle. Elle aura sonné trois quarts d’heure durant. Elle aurait pu sonner plus longtemps car, une heure après avoir salué les premiers marcheurs du Tro Breiz, tous les participants à ce pèlerinage breton n’avaient pas encore franchi le contrebas de la baie de Pommelin. Ils étaient donc encore au Paradis, mais avec un feu d'Enfer sous les semelles.

    Pour ces nombreux retardataires, partis, comme tous les autres, le matin même de Pleubian , il restait à grimper sur les hauteurs de Ker Arzol puis, dernière difficulté avant la pause casse-croûte sur le parking de l’île à Bois et ses alentours, franchir le creux de Poulopry. Avec en sus, un passage quasi incontournable par la case chapelle, avant de pouvoir mettre au repos les chevilles et satisfaire l’estomac.  

    Sûr que les deux paires de bras qui ont su donner à la corde la tension idéale, pour soutenir le bon rythme sonore,  se souviendront de ce mardi 31 juillet 2018. A bien y regarder leur mérite est aussi grand que celui de ces quelque 1700 pèlerins portant fièrement sur leurs visages le plaisir d’avoir sué eau et sang pour la cause. Là il ne s’est agi que d’huile de coude, dans un geste de simple courtoisie, mais c’est tout un art que de savoir faire sonner une cloche. Investies de ce rôle au dernier moment, les deux novices ont montré qu’avec elles la relève était prête. Ce n’est d’ailleurs que sur injonction de l’autorité cléricale qu’elles ont dû, non sans regret, lâcher la corde.

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

     

     Le Tro Breiz (Tour de Bretagne) est un pèlerinage catholique qui relie les sept grandes villes des saints qui, selon la légende, ont fondé la Bretagne historique. Son origine remonte au Moyen Âge. Il puiserait ses racines au cœur des traditions pré-chrétiennes et des cultes druidiques. Une vielle légende bretonne affirme que tout Breton qui accomplit le Tro Breiz de son vivant est certain de gagner son paradis. En revanche, s’il ne l’accomplit pas de son vivant, il devra le faire après sa mort en avançant chaque année de la longueur de son cercueil. Nous sommes avertis !

    Cette rando qui rassemble est une initiative prise, en 1994, par l’association « Les chemins du Tro Breiz ». Elle propose chaque année à qui le veut, croyant ou non croyant, d’accomplir une des sept étapes  qui relient des grands centres religieux. Cette année, le départ a été donné à Tréguier (Saint Tugdual) et l’arrivée se fera à Saint-Brieuc, soit 140 kilomètres à accomplir en sept jours. Tugdual et Brieuc sont deux Gallois, venus, au Ve siècle, évangéliser l’Armorique.

    Dès 14 heures la caravane humaine s’est remise en route. Il ne lui restait plus qu’à franchir les derniers kilomètres qui séparent le hameau du centre bourg de Lézardrieux où elle se poserait pour la nuit.

    De son  passage à Kermouster, on retiendra le souvenir d’un flot humain visiblement porté par le souffle de l’esprit. Une foule quasiment silencieuse.

    Une armée de bénévoles, appuyée en la circonstance par les membres de l’association Chemins & Patrimoine qui ont guidé les marcheurs sur tout le territoire de la commune, a permis à ce flot de s’écouler sereinement.

    Sur le parking de l’île à Bois, la logistique a offert aux pèlerins tout le réconfort nécessaire. Nous ne désignerons pas à la vindicte ceux qui, pris, à leur corps défendant,  d’une ardente nécessité, se sont soulagés sur les hortensias qui bordent le mur de la propriété séparant les grèves de ce bout du monde. Fort heureusement, ils ne furent pas trop nombeux. On leur pardonne. Qu’ils aillent, non pas au diable, mais en paix !

    De fait, nous n’avons qu’une seule observation à faire. Elle repose sur une interrogation. Qu’est-ce qui a fait que cette grande boucle de 22 kilomètres sur les terres de Saint Modez n’a pas permis à la quasi-totalité des pèlerins de découvrir, ne serait-ce que le temps d’une œillade,  le point de vue sur l’estuaire place du Crec’h ? C’est, sans chauvinisme de notre part, l’un des plus beaux points de vue de ce territoire.

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

    Et la cloche sonna trois quarts d’heure durant

     


    votre commentaire
  • Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Ne serait-ce que pour assister à cela !

    Ce dimanche matin du 22 juillet de l’an 2018 les lève-tôt,  présents sur le parking de l’île à Bois,  ont été les spectateurs privilégiés d’un spectacle de toute beauté. Un lever du soleil confinant au sublime.

    A chacun son ressenti, mais nul n’a pu alors rester indifférent à l’atmosphère du moment. Comment résister, dès lors, à la tentation de mémoriser, par la photo, une telle magnificence ? La nature dans toute sa splendeur. La baie de Pommelin devenant mer de la Sérénité. Grand merci à cette photographe bon pied bon œil qui nous a transféré cette superbe prise de vue.

    Oui ! Ne serait-ce que pour pouvoir vivre de tels instants, le déplacement pour le traditionnel vide greniers de l’Amicale de Kermouster  en valait la peine

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Dans un cadre qui, cela dit, conserve tout son charme quelle que soit l’humeur du temps, ; alors qu’il était acquis que la journée bénéficierait, jusqu’à son coucher, de l’ardente générosité de l’astre solaire ; tout laissait penser que cette nouvelle édition connaîtrait un vif succès. Force est de constater  qu’il n’en a pas été ainsi, côté fréquentation.

    La juxtaposition des dates avec la brocante de Paimpol, celle de Lanleff et la foire ferraille jambon de Plouézec peut expliquer le tarissement du flot des chineurs. Peut-on y remédier ? Comment éviter cette concurrence de fait alors qu’il ne se passe pas un week-end, durant l’été, sans qu’une commune voisine nous invite à venir farfouiller sur un terre-plein, pour dénicher l’oiseau rare parmi ces objets devenus, pour d’autres, encombrants ?  La marge de manœuvre est très étroite.

    Mais si déconvenue, il y a, la seule ombre au tableau de cette journée, lumineuse à plus d’un égard, porte sur l’incivilité de certains. Le mot n’est pas trop fort !

    Dans l’espace disponible, somme toute restreint, les organisateurs se réjouissaient d’avoir pu donner satisfaction à toutes les demandes. Sur simple engagement verbal, sans caution, donc en totale confiance. Tout juste pouvaient ils encore répondre positivement, mais pour peu de mètres linéaires, à un ou deux demandeurs n’ayant pas pris la peine de réserver à l’avance. Côté nombre d’« exposants » annoncés (une quarantaine) la satisfaction était donc de mise. Sauf que !

    Nombre de « réservistes » n’ont pas honoré le rendez-vous et, ce qui relève de l’intolérable, n’ont pas tous pris la peine de prévenir qu’ils se désistaient. Parmi ces désobligeants, des personnes ayant insisté pour pouvoir disposer de plusieurs mètres linéaires. 

     Sans oublier le cas de force majeure ou l’imprévu qui bouleverse les priorités, rendant ainsi tout naturellement caduque la participation, il apparaît, compte tenu du nombre des défections, que ce vide-greniers a quelque peu souffert d’un manque de considération de la part de certains. Comment ne pas rappeler à ces brocanteurs indélicats cet apophtegme émis par on ne sait qui, bien avant l’ère chrétienne : « Le respect dû à autrui est source de bien-être pour soi-même. »

    Un vide greniers qui n’a donc pas fait  le plein, mais une journée dominicale chaleureuse de bout en bout. Nous pouvons même dire que les absents ont eu tort car nous avons ouï dire que le troc a été, malgré tout, soutenu.

    Commencé dans la zénitude, ce vide greniers s’est aussi conclu, au plein de la marée, de la plus belle façon qui soit. Autour d’une buvette suintant l’empathie, avec pour point d’orgue, une complainte irlandaise  du meilleur tonneau. Assurément, un beau dimanche au bord de l’eau !

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein

    Chaleureuse ambiance dans un vide qui ne fait pas le plein


    votre commentaire
  • Exposer est une épreuve. C’est, en quelque sorte,  passer un examen. Après avoir planché sur la toile, on soumet sa copie aux regards d’un jury dont on ne peut connaître l’exacte composition. Exposer, c’est craindre le regard méprisant, condescendant, hypocrite, du néophyte, du critique, de l’expert ou prétendu comme tel. C’est espérer trouver de la compréhension et, par là même, de la considération.

    L’artiste peintre, qui souhaite bâtir une réputation, doit en passer par là. Après s’être confronté à lui-même, il lui faut relever le défi de la reconnaissance, sans se renier. Rares sont ceux qui, à ce jour, connaissent Fabienne Letondeur dont on peut découvrir les approches picturales à la salle d’exposition (jusqu’au dimanche 24 juin inclus). Pour une simple raison : son immersion récente dans le paysage.

    Ce n’est pas la première fois qu’elle expose à Kermouster. L’an passé, tout juste installée à Lézardrieux, en provenance de Rouen, elle avait nourri les cimaises de cette salle. Même si elle aime à souligner qu’elle peint depuis bien longtemps,  Fabienne Letondeur ne s’est lancée que très récemment dans le grand bain du marché de l’art. Peindre peut être une passion dévorante. Or,  si là n’est pas la véritable finalité, il faut espérer pouvoir faire vivre son art, donc en vivre. Le verdict du jury n’est donc pas sans conséquence. 

    Vous l’avez bien évidemment compris. je saisis l’opportunité des épreuves du baccalauréat pour aborder de cette manière l’exposition de Fabienne Letondeur, puisque l’un des sujets qui étaient proposés aux candidats, ce lundi 17 juin, portait sur le thème : « Peut-on être insensible à l’art ? ». D’où cette question : peut-on être insensible à l’œuvre de cette femme artiste peintre autodidacte ?

    Avant d’apporter ma propre réponse, réglons un préalable ! Doit-on connaître le vécu du peintre pour asseoir son appréciation ? Etait-ce nécessaire de savoir que Fabienne Letondeur a exercé le métier d’auxiliaire de vie avant d’écrire ses lignes ? Bien évidemment, non. Ce qui compte en priorité, c’est notre ressenti face à un tableau que nous découvrons. Rien à voir avec celui que nous éprouvons devant une œuvre dont on sait déjà tout par avance. Là, notre jugement est conditionné par diverses considérations, même si notre liberté d’appréciation reste entière.

    Pour ce qui me concerne, voici le regard que je porte  sur ce qui nous est donné d’apprécier :

    Je ne suis pas resté, loin s’en faut, insensible au travail de Fabienne Letondeur. Qu’elle en soit assurée ! Certes, de par la manière dont elle a conçu son exposition, on sent d’emblée que nous sommes en présence d’une artiste qui se cherche. La cohérence de la démarche n’est pas au rendez-vous.

    Je ne suis pas convaincu du bien fondé de la thématique qu’elle s’est choisi pour affronter le regard des autres. Si la peinture s’exprime par elle-même, elle ne peut, il est vrai, échapper au pouvoir des mots. Mais nous n’avons pas ici l’expression d’une « folie », fut-elle qualifiée « d’abstraite » comme cela nous est annoncé. Le bouillonnement des images et du désir de couleur nous est commun. L’artiste a en lui le pouvoir de leur donner corps. Fabienne Letondeur a cette capacité.

    « Si une œuvre  est bonne en tant qu’art, le sentiment exprimé par l’artiste, moral ou immoral, se transmet de lui-même aux autres  hommes.  S’il se transmet à eux, ils le sentent, et toutes les explications sont superflues. S’il ne se transmet pas à eux, aucune explication ne pourra rien pour y remédier. L’œuvre d’un artiste ne saurait être expliquée. Si l’artiste avait pu expliquer en paroles ce qu’il désirait nous transmettre, il se serait exprimé en paroles. S’il s’est exprimé par la voie de l’art, c’est précisément parce que les émotions  ne pouvaient pas nous être transmises par une autre voie. » Le moins que l’on puisse dire c’est que Léon Tolstoï ne portait pas les critiques d’art en haute estime. « D’habiles écrivains, instruits et intelligents, mais chez qui la capacité d’être émus par l’art est tout à fait pervertie ou atrophiée ». Un jugement sans appel pour cet écrivain qui ramène le sens de l’art au seul sentiment religieux.

    Bien que n’ayant pas vocation à me positionner comme critique d’art, je me garde de le suivre sur cette voie, mais je pense, tout comme lui, qu’une œuvre se suffit à elle-même. On vibre ou pas ! Au-delà du simple premier coup d’œil ! Soyons honnêtes avec nous-mêmes !

    Et quitte à jouer au jeu de la vérité jusqu’au bout, c’est le tableau ci-dessous qui m’interpelle le plus chez Fabienne Letondeur. Dans la veine du cubisme, suinte la sincérité de la démarche d’une femme sensible.

    Pour en savoir plus:

    artmajeur.com/fabienne-letondeur-1

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique