• Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

    Connaissiez vous le faham, une orchidée endémique des Mascareignes. ? On la récolte traditionnellement pour confectionner le rhum arrangé. Comme certains convives du pique-nique des Kermoustériens, ce samedi 5 août, nous avons fait, ce jour là ,une découverte, « à dose homéopathique » bien évidemment. A La Réunion, où cette plante serait en raréfaction, on l’utilise également pour concocter une tisane que l’on dit radicale contre le rhume.

    Ce samedi, le vent frais qui soufflait depuis le lever du jour nous a fait craindre que le froid s’abatte sur les braises. Mais nous n’aurons pas eu besoin de recourir à cette tisane puisque dès le pot de bienvenue, offert par l’Amicale, les quelque quatre-vingts participants à cet après-midi partagé ont constaté que le vent allait mollissant. Et comme le soleil était au rendez-vous, c’est dans une ambiance on ne peut plus sympathique et chaleureuse que les agapes ont pu se dérouler.

     

    Ces quelques gouttes de faham, sous son aspect le plus alléchant, ont donné à ce rassemblement un supplément d’exotisme, que le son d’un ukulélé est venu renforcer en fin de repas. Des Mascareignes de l’océan Indien nous voici transportés par des sonorités hawaïennes du Pacifique, même s’il ne s’est agi pour le guitariste que d’accompagner l’accordéon et l’harmonica sur des airs venus de pays où le faham ne pousse pas. Ajoutez y quelques notes d’une bombarde et vous comprendrez que ce pique-nique nous a fait passer un sacré bon moment. Mais place aux photos souvenirs !

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

     

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

     

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

     

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

     

    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

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    Un pique-nique chaleureux et légèrement « exotique »

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  • Les rendez-vous du mois d'août

     Maëlle André a assuré la permanence à la chapelle tout au long du mois de juillet

    Les rendez-vous du mois d'août

    Chloé Herzog a pris la relève ce mardi 1er août

    Nous voici déjà en août. C’est banalité que de le dire,  le temps passe trop vite. Avec déjà un premier bilan, à mi saison : celui du nombre de visiteurs de la chapelle. Quelque 680 personnes, dont une petite trentaine d’étrangers, ont franchi le porche. Preuve s’il en est de l’intérêt qu’il y a à laisser ce lieu ouvert au public pendant l’été. Il suffit de voir combien sont déçus ceux qui trouvent porte close le lundi, jour de repos pour l’étudiant(e) en charge de la visite et de la surveillance, l’après midi.

     Ce n’est pas Maëlle André, jeune étudiante en biologie qui nous démentira. Même s’il y a eu des moments creux,  la fréquence a été suffisamment soutenue en juillet pour lui permettre de partager des connaissances fraîchement acquises sur tout ce qui concerne Saint Maudez et consorts. A charge pour Chloé Herzog d'assurer la relève pour ce mois d'août. Etudiante en comptabilité, Chloé a pris son service ce mardi. 

     

    Samedi, le pique-nique des Kermoustériens !

     Qui dit août, dit « Pique-nique des Kermoustériens ». Comme il est désormais de tradition, l’Amicale de Kermouster donne rendez-vous aux résidents du hameau ce samedi 5 août. Elle offrira le pot de bienvenue. A regarder les prévisions météorologiques, le temps sera de la partie.

    Si ce n’est déjà fait, cochez cette date sur l’agenda ou sur tout pense-bête à portée de la main. Bien qu’il soit inutile de le préciser, c’est sur le terrain devant La Cambuse qu’est fixé ce rendez-vous festif, sur les coups de midi.

     

    Peintres en herbe : racontez nous la mer !

     Qui dit août, dit « Peintres en herbe ». Tous les enfants  du village, présents à cette date, sont invités à  concourir le jeudi 10 août. Nous les invitons, à la veille des Chants de marins de Paimpol , à nous raconter, par le dessin et la couleur, leur vision de la mer. Si Jean Ferrat a chanté « On ne voit pas le temps passer », on lui doit aussi ce merveilleux poème « Raconte moi la mer ». Que toutes les jeunes pousses kermoustériennes laissent voguer crayons et pinceaux sur le flot de leur imagination !

     

    26,27 et 28 août les festivités du Pardon

     Qui dit août, dit « Pardon » et, par ricochets, « festivités ». La cérémonie religieuse est fixée au dimanche 27 août. Elle sera, comme de coutume, suivie du « pot du maire » à La Cambuse. Les festivités proprement dites, qui se dérouleront, là aussi comme d’habitude sur le parking de l’île à Bois, démarreront la veille, par un premier concours de boule bretonne Les maîtres du cochonnet sont invités à se remettre en lice les dimanche et lundi. Le dimanche la fête bat son plein avec les « jeux en bois », la loterie et la bourriche qu’il faut soupeser pour « empocher » son contenu..

    Pour préparer ce rendez-vous, l’Amicale convie les adhérents – en somme tous les Kermoustériens, puisque ceux-ci sont tous membres de droit – a une réunion, le mercredi 9 août (10 h) , à La Cambuse.

     

     Chapelle : quatre concerts

     Nous avons déjà eu l’occasion d’annoncer le programme des concerts dans la chapelle. La Mairie  nous fait savoir que ce programme vient de s’étoffer avec un quatrième concert. A l’affiche, Dominique Brune, lequel se propose de nous immerger dans l’univers de Jacques Brel. Samedi 12 août, à 21 h. Tarif : 12 €, gratuit pour les moins de 16 ans. Pour en savoir plus : http://dominiquebrune.com

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    Rappelons les autres rendez-vous de ce mois d’août !

     Dès ce vendredi 4 août, la chapelle accueille la chanteuse lyrique Lily Dardenne qui revisite, quant à elle, le répertoire de Georges Brassens, en lui donnant une touche celtique voire médiévale.

     https://dardenne.wixsite.com/dardenne    

     

     

    La chanteuse lyrique Lily Dardenne

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    Le jeudi 10 août, ce sera au tour de H.Robert de prendre place dans le chœur. Cet auteur compositeur, qui s’est déjà produit en ce lieu, aime à se situer dans la filiation de Ferrat, Brassens et Souchon entre autres. Concert en libre participation. Pour en savoir plus : 

    https://www.hrobertchansons.com/

     

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     Brassens encore, le jeudi 17 août avec le groupe Malo du nom de son créateur Jérôme Malo, auteur d’une thèse « Brassens et la Camarde ». Entrée 10€. Pour en savoir plus 

    http://malomusic.free.fr  

     

     Samedi 19 août : Marion à La Cambuse!

     Marion est de retour. Cela fait bien longtemps que l’on n’a pas revu Marion Cousineau dans le paysage. Et pour cause, elle s’en est allée forger son destin de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada.

    Les rendez-vous du mois d'août

     Après avoir soutenu une thèse à Paris sur la psychologie de la perception, Marion a rallié l’université de Montréal où elle a travaillé, quatre ans durant, pour un laboratoire spécialisé dans la perception auditive. Puis elle a changé de voie en suivant une formation d’un an à l’Ecole nationale de la chanson à Granby, ville située dans la Municipalité régionale de comté (MRC) de la Haute-Yamaska en Montrégie. Cette école, fondée en 1998, se présente comme la seule école de formation de chanteurs compositeurs interprètes de la Francophonie. Diplômée en juin 2016, Marion se produit sur scène depuis plus d’un an, au Québec, sa terre d’adoption, mais aussi en en Suisse et en France. Elle fait escale à Kermouster pour quelques jours après avoir, courant juillet, pérégriné dans l’Hexagone.

    Pianiste et guitariste (basse), accessoirement clarinettiste, Marion Cousineau explique en quelques mots son parcours sur cette vidéo de l’Ecole nationale de la chanson, mise en ligne sur Youtube :

     https://www.youtube.com/watch?v=WwCy_5fywn4

     On y retient ce sentiment : Marion qui aime les mots et qui aime les mettre la musique  « ne se prend pas le chou ». Elle se lance tout simplement dans la chanson avec passion et rigueur. A la source de divers grands noms de la chanson française, dont Alain Leprest, elle façonne son propre répertoire en ne cédant rien sur son côté « naturel et authentique ».

    Le samedi 19 août au soir, à La Cambuse, (18 h pour un apéro chansons) elle aura, qu’elle le veuille ou non, le statut de vedette, mais ce sera quand même la Marion d’avant, avec en plus, il est vrai, un léger accent de là-bas. Ce qui ne gâche rien. Bien au contraire !

     


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    Mayrvonne Guégan Capitaine  ou l’art du « Pic assiette »

     Le'art du Pic assiette consiste à s'emparer des motifs d'anciennes assiettes en  faïenc pour donner vie à un objet de décoration. A gauche: Maryvonne Guégan Capitaine

    Nous étions à mille lieues de penser que nous avions devant nous  une expression de « l’art brut », face aux réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine, qui, tout au long de la semaine dernière, aura investi la salle d’exposition. Ses miroirs, trumeaux, nichoirs, écritoires, monogrammes, guéridons et ses petits chapeaux ne reflètent que douceur et quiétude. C’est un art « policé ». Mais c’est bien en s’inscrivant dans la lignée d’un certain Jean Dubuffet (1901-1985), théoricien de cette approche artistique non conventionnelle, que Maryvonne Guégan Capitaine nous expliquera cette passion qui l’a amenée, il y a une dizaine d’années, à « briser » des assiettes en faïence pour en faire des objets de décoration.

    Ce n’est pas la première fois que Maryvonne Guégan Capitaine choisit d’exposer à Kermouster. L’été dernier elle partageait l’espace avec le photographe d’art Philippe Simonneau, qui, lui aussi, nous a proposé, en début de mois, de revisiter son « itinéraire ». Pour nombre de personnes, Maryvonne Guégan Capitaine n’est pas une inconnue. Originaire de Pleumeur Gautier, vivant à Lannion, elle a trouvé, à Trédarzec, auprès de l’association Fait main, un relais pour faire partager se passion. Elle y dispense des cours depuis trois ans, à raison de six séances par trimestre. Ici on ne parle que de l’art « Pic assiette ».

    L’ombre de Fernand Cheval (1836-1924), plus communément appelé Facteur Cheval, et celle de Raymond Isidore (1900-1964), dont la maison Picassiette, à Chartres, est aujourd’hui classée au patrimoine, ont donc plané, à nouveau, tout au long de la semaine au-dessus du hameau, même si, force est de constater, là encore, que les réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine n’ont qu’un rapport très lointain avec les œuvres monumentales de ces deux originaux. Ici, nous ne sommes pas dans la démesure, dans la projection d’un surmoi bouillonnant.  Bien au contraire ! Seule compte l’harmonie de l’objet que l’on veut réaliser. Point d’ego artistique surdimensionné, tout au plus une geste artisanale au sens noble du terme. Les réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine ont pour finalité de pouvoir se fondre dans un univers « cosy ».

    Pour peaufiner sa manière de faire, Maryvonne Guégan Capitaine  a, elle aussi, pris des cours, à Tours et en Angleterre. Même si une pince suffit à l’affaire, il convient de bien maîtriser cette technique qui va vous permettre de récupérer les morceaux sans « gâcher la marchandise ». Car, ici, il ne s’agit pas de redonner  vie à de la vaisselle brisée mais de s’emparer d’une assiette pour en extraire la substantifique moelle, c’est à dire les motifs  fondus dans une rotondité première pour les assembler sur une surface plane en bois. Tout l’art « Pic assiette » se niche dans le détail. Les dessins originaux sont, de joint en joint, reconstitués. Symétrie et équilibre sont ici recherchés.

    Aujourd’hui, Maryvonne Guégan Capitaine  se lance un nouveau défi : passer de la faïence à la porcelaine, de la céramique à pâte argileuse, tendre, à une pâte dure. Elle en est encore à ses premiers essais.Toute passion aide à relever les défis que l'on s'impose.

     Pour en savoir plus ou s’inscrire pour une formation : 06 64 17 22 81 ou 06 74 31 68 35

    Mayrvonne Guégan Capitaine  ou l’art du « Pic assiette »


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  • Isabelle Plumier Lagrange: de la voile à la toile

    Bien qu’ayant déjà eu l’occasion de parler de cette artiste peintre aquarelliste, nous nous devions de revenir sur l’escale que vient d’effectuer à Kermouster (du 17 au 23 juillet) Isabelle Lagrange Plumier. Escale est le mot approprié  pour parler de cette femme aguerrie aux caprices du vent et de la mer.

    Native de Charleroi, donc Belge de par ses origines, Isabelle Lagrange Plumier a derrière elle une déjà longue carrière de skipper et de formatrice à la voile. C’est par les Glénans qu’elle s’est ancrée en Bretagne. Cela fait déjà plus de trente ans. Désormais son port d’attache est à Kerfot où elle enseigne la technique de l’aquarelle, technique  qui a sa préférence, technique  où il faut impérativement maîtriser la fluidité de l’eau!

    Le 24 février dernier, lors d’une soirée « Conviviale » organisée, à La Cambuse, par l’association Le Papillon de la Presqu’île, sur le thème des phares et balises (voir chronique), Isabelle Plumier Lagrange avait été conviée à nous expliquer le pourquoi et le comment d’un travail effectué pour le compte du service départemental en charge de la signalisation maritime. Une commande, avec un objectif déterminé à l’avance par la Direction de ce service: montrer par le dessin et la couleur les réalités d’aujourd’hui des différents métiers des agents des Phares & Balises. Une immersion qui aura duré trois ans, compte tenu des aléas de la météo, et qui aura abouti à la publication d’un livre (Des hommes au service des phares) illustré par des reproductions de ses aquarelles Ce sont ces aquarelles, grandeur nature, qui ont constitué l’ossature de l’exposition vente qui vient de se tenir à Kermouster.

    Isabelle Plumier Lagrange peint depuis une vingtaine d’années. L’ancien chef de bord  a épousé le sillage d’artistes peintres maîtrisant bien la technique de l’aquarelle. Notamment Cao Bei An, un peintre Chinois, originaire de Shanghaï mais établi à Bruxelles, dont elle a fait la connaissance lors d’un stage organisé à Trégastel par ce spécialiste de réputation internationale. Isabelle Plumier Lagrange éprouve une légitime fierté  d’avoir pu le faire venir à Kerfot. Du 12 au 15 septembre prochains, elle accueillera un autre maître du genre, le Moldave Eugen Chisnicean. Citons également d’autres peintres ayant permis à Isabelle Plumier Lagrange de trouver le bon chenal : le Lyonnais Marc Folly, la Nantaise Marie-Line Montecot, l’Albigeois Alain Marc.

    Isabelle Plumier Lagrange: de la voile à la toile

                                                                                               Copyrigh Tourisme Bretagne

     

    Le plaisir de naviguer demeurant, Isabelle Plumier Lagrange apporte son concours à des embarquements sur l’Eulalie, un bateau de vingt ans d’âge construit sur les plans d’un sardinier du début du XXe siècle. A bord de ce vœux gréement, que l’on peut voir souvent embouquer le Trieux, les marins d’un jour ne se contentent pas d’apprendre les premiers rudiments de l’art de naviguer sous voile, ils  s’essayent, le pinceau à la main, à reproduire sur le papier dessin l’atmosphère des paysages de l’archipel bréhatin. Ce dimanche 30 juillet, temps permettant, ils seront une dizaine à vivre cette expérience. Le prochain stage de cette nature est fixé au dimanche 27 août, c'est-à-dire le jour même du pardon de Kermouster. Pour celles et ceux qui voudraient conjuguer le plaisir de naviguer et le désir de peindre faudra attendre ensuite le 16 septembre.

     

    Renseignements pour les stages sur l’Eulalie

     

    http://www.eulalie-paimpol.com/

     

    Pour en savoir plus

     

    Isabelle Plumier Lagrange

     

     isaquarelles.over-blog.com/

     

     

     Alain Marc

     

    http://alain.marc.monsite-orange.fr/peinture/index.html

     

    Cao Bei An 

     

    http://gbruneri.ovhsitebuilder.com/cao-bei-an

     

    Eugen Chisnicean

     

    http://gbruneri.ovhsitebuilder.com/eugen-chisnicean

     

    Marc Folly

     

    http://www.marc-folly.com/

     

    Marie-Line Montecot

     

    http://www.montecot-ml.fr/

     

     

     

     


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  • Jeanne-Marie Gilbert et ses Dames du temps jadis

     

    Depuis sept ans, Jeanne-Marie Gilbert s’en vient, chaque été, en Trégor défendre le répertoire du temps jadis, mais c'est la première fois que cette ménestrelle s’est produite (le 21 juillet) en la chapelle de Kermouster. Est-ce le fait d’une date trop rapprochée avec le précédent concert ou la nature même de ce répertoire ? Ce n’est que devant une vingtaine de personnes qu’elle a pu exprimer son art alors que, trois jours auparavant, les chaises de la chapelle étaient copieusement garnies, pour Jean Baron et Sophie Pagnon ? Il y a certainement un peu des deux à la fois.

    Deux concerts en l’espace de si peu de temps, c’est certainement un de trop, d’autant que Kermouster n’est pas seul au monde. Il suffit de feuilleter les pages loisirs des journaux pour constater le très grand nombre de sollicitations qui fleurissent journellement dans les alentours. Certes, sur des registres différents mais, même si l’on peut comprendre l’empressement des artistes à se saisir de la période de grande concentration allant de la mi juillet à la mi août, le public espéré ne peut pas honorer systématiquement tous les  rendez-vous.

    Par ailleurs, le répertoire que défend Jeanne-Marie Gilbert n’est pas celui qui à la faveur d’une programmation en « prime time » sur les écrans de nos télévisions, ni même à des heures plus tardives, sauf à de rares, très rares exceptions. Et ce, malgré l’indéniable renouveau de la musique baroque. Il faudra certainement du temps pour que les sonorités du luth, de la chifonie, sorte de vielle, ou de la guiterne, instrument médiéval à cordes pincées, puissent recouvrer l’oreille du plus grand nombre.

     

    Luth…contre l’oubli 

    Jeanne-Marie Gilbert et ses Dames du temps jadis

    Précisons que nous-mêmes n’avons pas eu la possibilité d’assister à ce concert ! Pas plus que quiconque nous ne sommes dotés du don d’ubiquité. Nous avions à l’heure dite d’autres obligations. Mais,  ayant eu l'opportunité de rencontrer Jeanne-Marie Gilbert, quelques heures avant qu’elle ne se mette en scène dans le chœur de la chapelle, et pris quand même le temps de venir fixer quelques images, nous pouvons compenser le regret de n’avoir pas pu être là de bout en bout.

    Regret est bien le mot qu’il convient d’employer car, même si ce répertoire n’est pas celui qui entre le mieux dans nos cordes, nous sommes de ceux qui pensent qu’une telle proposition cadre bien avec l’esprit des lieux. D’autant plus, qu’au-delà du simple plaisir de l’écoute, cette immersion dans la musique du Moyen Age nous permet d’accroître nos connaissances et, par là même, de comprendre et d’adhérer au bien fondé de ce qui peut s’apparenter à un combat contre l’oubli.

     

    De Villon à Brassens 

    Jeanne-Marie Gilbert et ses Dames du temps jadis

    C’est sur toute une série de portraits de femmes, avec de nombreuses références à la Vierge, que l’artiste a conçu son programme de l’été 2017. Or nous avons pu faire acte de présence au moment même où Jeanne-Marie Gilbert déclamait le célèbre poème de François Villon (1431-1453), « Ballade des Dames du Temps Jadis ». Il n’échappera à personne que c’est cette ballade d’un temps révolu qu’un certain Georges Brassens a remis en musique. Preuve s’il en est qu’entre poètes le temps ne fait rien à l’affaire quand on partage ce désir de donner toute leur saveur aux subtilités de notre langue.

    .Le plus curieux en cette circonstance, c’est d’avoir entendu Jeanne-Marie Gilbert nous dire, bien que s’étant produite l’an passé non loin de là, dans la chapelle de Kermassac’h en Lanmodez, qu’elle n’a su, qu’au début de cette année, que Georges Brassens avait maison à Lézardrieux Cette « découverte » s’est faite à l’occasion d’une première visite en la chapelle de Kermouster, dans le courant de l’hiver.

    Il se trouve que cette artiste est l’épouse d’Yves Gilbert qui a créé Les Ateliers de la Chapelle, un société d’ébénisterie et menuiserie d’art, sise à Sèvremoine, agglomération proche de Cholet. Cette société a répondu à l’appel d’offre lancée pour une éventuelle restauration des bois polychromés de la chapelle Saint Maudez. Sans que cela ait le moindre rapport de cause à effet, Damme Gilbert se devait de passer par le hameau.

     

    La Suzanne de la Bible et des peintres 

    Jeanne-Marie Gilbert et ses Dames du temps jadis

     Suzanne au bain, 1550) par Tintoret (Musée du Louvre). On aperçoit les deux vieillards dans le coin supérieur à droite du tableau

    Pour honorer ces « dames du temps jadis » Jeanne-Marie Gilbert s’appuie sur les poètes et trouvères qui n’ont pas tous l’heur d’avoir la renommée de François Villon. Nous nous garderons de jouer les connaisseurs, mais citons ici quelques noms : Guillaume de Machaut (1300-1377), Christine de Pisan (1364-1430), considérée comme la première femme de lettres françaises ayant vécue de sa plume, Gautier de Coincy (1177-1236) et tout particulièrement, Didier Lupi Second, un compositeur du XVIe siècle à qui l’on doit Suzanne d’un jour (1548).

    Cette mélodie, tirée d’un récit apocryphe du prophète Daniel, raconte qu’une très belle jeune femme, prénommée Suzanne, va subir, pendant son bain, le regard libidineux de deux vieillards qui  ajouteront à leur concupiscence exacerbée mais non satisfaite la volonté de lui nuire. Mais c’était sans compter avec le prophète Daniel.

    Comme c’est souvent le cas, de la musique à la peinture il n’y a qu’un pas. Il se dit que cette scène biblique est celle qui a suscité l’un des nus les plus reproduits de toute l’histoire de l’art. Le Tintoret, Véronèse, Rubens, Rembrandt, Delacroix se sont emparé du corps de Suzanne. Pablo Picasso aussi. Et nous ne citons là que les plus connus.

     Pour en savoir plus

     http://www.volutes.net

     

     

     

     


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