• Mayrvonne Guégan Capitaine ou l’art du « Pic assiette »

     

    Mayrvonne Guégan Capitaine  ou l’art du « Pic assiette »

     Le'art du Pic assiette consiste à s'emparer des motifs d'anciennes assiettes en  faïenc pour donner vie à un objet de décoration. A gauche: Maryvonne Guégan Capitaine

    Nous étions à mille lieues de penser que nous avions devant nous  une expression de « l’art brut », face aux réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine, qui, tout au long de la semaine dernière, aura investi la salle d’exposition. Ses miroirs, trumeaux, nichoirs, écritoires, monogrammes, guéridons et ses petits chapeaux ne reflètent que douceur et quiétude. C’est un art « policé ». Mais c’est bien en s’inscrivant dans la lignée d’un certain Jean Dubuffet (1901-1985), théoricien de cette approche artistique non conventionnelle, que Maryvonne Guégan Capitaine nous expliquera cette passion qui l’a amenée, il y a une dizaine d’années, à « briser » des assiettes en faïence pour en faire des objets de décoration.

    Ce n’est pas la première fois que Maryvonne Guégan Capitaine choisit d’exposer à Kermouster. L’été dernier elle partageait l’espace avec le photographe d’art Philippe Simonneau, qui, lui aussi, nous a proposé, en début de mois, de revisiter son « itinéraire ». Pour nombre de personnes, Maryvonne Guégan Capitaine n’est pas une inconnue. Originaire de Pleumeur Gautier, vivant à Lannion, elle a trouvé, à Trédarzec, auprès de l’association Fait main, un relais pour faire partager se passion. Elle y dispense des cours depuis trois ans, à raison de six séances par trimestre. Ici on ne parle que de l’art « Pic assiette ».

    L’ombre de Fernand Cheval (1836-1924), plus communément appelé Facteur Cheval, et celle de Raymond Isidore (1900-1964), dont la maison Picassiette, à Chartres, est aujourd’hui classée au patrimoine, ont donc plané, à nouveau, tout au long de la semaine au-dessus du hameau, même si, force est de constater, là encore, que les réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine n’ont qu’un rapport très lointain avec les œuvres monumentales de ces deux originaux. Ici, nous ne sommes pas dans la démesure, dans la projection d’un surmoi bouillonnant.  Bien au contraire ! Seule compte l’harmonie de l’objet que l’on veut réaliser. Point d’ego artistique surdimensionné, tout au plus une geste artisanale au sens noble du terme. Les réalisations de Maryvonne Guégan Capitaine ont pour finalité de pouvoir se fondre dans un univers « cosy ».

    Pour peaufiner sa manière de faire, Maryvonne Guégan Capitaine  a, elle aussi, pris des cours, à Tours et en Angleterre. Même si une pince suffit à l’affaire, il convient de bien maîtriser cette technique qui va vous permettre de récupérer les morceaux sans « gâcher la marchandise ». Car, ici, il ne s’agit pas de redonner  vie à de la vaisselle brisée mais de s’emparer d’une assiette pour en extraire la substantifique moelle, c’est à dire les motifs  fondus dans une rotondité première pour les assembler sur une surface plane en bois. Tout l’art « Pic assiette » se niche dans le détail. Les dessins originaux sont, de joint en joint, reconstitués. Symétrie et équilibre sont ici recherchés.

    Aujourd’hui, Maryvonne Guégan Capitaine  se lance un nouveau défi : passer de la faïence à la porcelaine, de la céramique à pâte argileuse, tendre, à une pâte dure. Elle en est encore à ses premiers essais.Toute passion aide à relever les défis que l'on s'impose.

     Pour en savoir plus ou s’inscrire pour une formation : 06 64 17 22 81 ou 06 74 31 68 35

    Mayrvonne Guégan Capitaine  ou l’art du « Pic assiette »


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