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    Pierre Le Berre honoré en sa chapelle

                                                                                                                                     (photo DR/famille Le Berre)

    « Ma toute dernière volonté ». Qui, du moins chez les gens qui « ont de l’âge », n’a jamais exprimé cette pensée, tout en espérant bien évidemment que l’échéance soit repoussée aux Calendes grecques ? Oui, qui ne se projette pas vers sa mort en espérant que ses proches sauront tenir compte de votre toute dernière volonté, quitte à devoir la faire partager par d’autres?  Pierre Le Berre n’avait eu de cesse de dire que, pour ses funérailles, c’est dans la nef de la chapelle de son village que devrait se dérouler la cérémonie d’adieu. Son vœu a été exhaussé.

    Une telle cérémonie n’a pu se dérouler à Kermouster depuis au moins vingt ans. La diminution du nombre des prêtres a rendu atone bien des chapelles nichées au cœur des recoins de la campagne. Mais comment les autorités en charge des affaires de l’Église dans ce Haut-Trégor auraient-elles pu rester sourdes à cette supplique? Cette chapelle dédiée à Saint-Maudez, qui jouxte leur maison, est le creuset de toute une vie pour la famille Le Berre. C’est ici que Pierre Le Berre et Huguette Arzul se sont unis pour la vie le 26 juin 1965 ; leurs trois fils y ont été baptisés et y ont fait leur communion. La petite cloche, dont Huguette Le Berre a su maîtriser toutes les subtilités, aura rythmé la vie de Kermouster durant plusieurs décennies. La requête était on ne peut plus légitime et c’est l’abbé Caous en personne, le prêtre ayant en charge un vaste secteur paroissial, qui est venu officier et bénir le corps du défunt.  

    Comme cela était prévisible, ce lundi après-midi,  la chapelle s’est avérée trop petite pour accueillir amis et voisins venus, en nombre, rendre un dernier hommage à Pierre Le Berre. L’estime et le respect sont à la base de la profonde émotion dans laquelle se trouvait plongé le hameau depuis l’annonce de son décès.

    Pierre Le Berre s’est éteint jeudi dernier, vers les 1h du matin. Suite à un malaise survenu dans l’après-midi de mercredi, il avait été transporté vers l’hôpital de Paimpol ; malgré un semblant léger mieux, la Camarde ne lui a pas permis de continuer plus avant son chemin ; et cela, quelques jours après avoir, en famille, fêté un arrière petit fils, à l’occasion de son baptême. C’est cette famille, unie une nouvelle fois dans la douleur de la séparation – Pierre-Yves le fils aîné de Pierre de Huguette décèdera en 2008 - comme elle l’est dans la vie, qui a œuvré pour que soit honoré le vœu de cet époux, ce père, beau-père, grand-père et arrière grand père apprécié bien au-delà du seul cercle familial.

    Le 21 mai prochain, ce Kermoustérien d’adoption aurait franchi le cap de ses 84 ans. C’est à Pleudaniel, dans une ferme proche du château de La Roche-Jagu que Pierre Le Berre a ouvert les yeux, le 21 mai 1938 ; sur un monde qui ne s’attendait pas à basculer, un an après, dans l’horreur absolue. Taiseux par nature, Pierre n’était pas enclin à confier ses états d’âme ; même autour du verre de l’amitié la réserve était de mise.

    La présence de deux drapeaux lors de ses funérailles et la sonnerie « Aux morts », interprétée à l’harmonica par son beau-frère, devant sa tombe, ont symbolisé le parcours douloureux d’un jeune homme de vingt ans qui, après avoir vécu sa petite enfance sous le joug de l’Occupant, se verra contraint de quitter la ferme paternelle pour s’en aller effectuer son service militaire au Mans avant de s’embarquer à Marseille, sur l’ex paquebot Maréchal Joffre des Messageries Maritimes, et combattre, en qualité de maître-chien, dans une guerre qui aura eu bien du mal à dire son nom.

    La récente commémoration du 60ème anniversaire des accords d’Évian n’aura pas été sans faire remonter le souvenir de ces deux ans passés dans l’Oranais, en Algérie. Bien que titulaire, entre autres décorations, de la Croix du combattant et de la médaille de la Reconnaissance de la Nation, Pierre Le Berre n’aura certainement guère eu envie de s’épancher sur ces années d’angoisse ; comme tant d’autres hommes de sa classe d’âge ayant dû affronter le feu de cette guerre fratricide. Trop de gens parlent de la guerre sans en avoir subi la traumatisante épreuve.

    Ce n’est qu’au sortir du bourbier algérien que sa vie va prendre un cours plus paisible en l’amenant, après son mariage, à s’ancrer en terre kermoustérienne. Chauffeur livreur de profession, Pierre Le Berre n’en oubliera pas pour autant son attachement à travailler la terre. Il continuera à vivre, autant par passion que par atavisme et nécessité, au rythme des semailles et des récoltes, tout en s’occupant quotidiennement de la basse-cour de la rue du Lavoir.

     

    Pierre Le Berre honoré en sa chapelle

     

    Si nous sommes nombreux à l’avoir photographié au volant de son petit tracteur, il nous reste aussi ce dessin réalisé sur le vif, en novembre 2010, par Yann Lesacher, graphiste éditeur.

    Lors d’une rencontre, à l’occasion d’une séance dédicace de son livre narrant ses pérégrinations sur le chemin de randonnée GR 34, Yann Lesacher nous confiait se souvenir très bien de cet instant. « C’était l’automne. Il faisait frais. L’éclairage s’y prêtait. C’est la présence du chien sur le tracteur qui a attiré mon attention ». (Chronique du 11 juillet 2014 : Yann Lesacher est passé par ici).

    Sans le savoir, ce visiteur d’un jour venait d’illustrer de la plus belle façon qui soit le caractère premier de ce village que Pierre Le Berre a si bien représenté ; autant dire jusque mort s’en suive puisque, voici peu, il nous a été donné de pouvoir le saluer chevauchant son récent petit tracteur rouge ; loin de penser que ce serait la dernière fois. Nous ne l’oublierons pas de sitôt.

     

     

                                                                                                                                       Claude Tarin

                                                                                                                             Mardi 3 mai 2022 

     

     

    Pierre Le Berre honoré en sa chapelle

     


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    Les membres de l’Amicale joignables par courriel sont déjà au parfum : les services municipaux vont repeindre les portes de la chapelle, mais nous sommes sollicités pour donner notre avis sur la couleur à appliquer, à choisir sur un nuancier qui comprend pas moins de 950 teintes. Celles-ci sont regroupées, précise le communiqué de l’Amicale, au sein de 9 thèmes distincts : les blancs cassés, les gris, les beiges, les oranges, les rouges, les violets, les bleus et les verts. Comme le souligne ce communiqué : « il y a du choix…et donc de l’embarras. »

     

    Choisir…pour la chapelle

     

    « Rien que la nuance » a dit le poète (Verlaine, Art poétique, 1874) ; ce qui en soit peut s’entendre comme une règle de bon sens. C’est en tout cas une recommandation qui prévaut dans certains aspects de la vie en société. Le 22 novembre dernier (Un panneau qui fait débat), je m’appuyais sur cette suggestion pour dire combien la verticalité d’une loi se devait d’être « nuancée » pour tenir compte de certaines de ses incongruités au niveau local, sans que cela nuise à l’intérêt général. Il s’agissait là de poser le problème de l’accessibilité aux grèves du Trieux des véhicules motorisés. Mais revenons à nos moutons, c’est-à-dire aux portes de la chapelle !

    Là, il faut bien l’admettre, c’est à un véritable casse-tête que nous sommes confrontés. Autant d’avis que de couleurs ? Peut-être pas, surtout si on s’en tient, pour gommer la difficulté du choix, aux sept couleurs de l’arc-en-ciel.

    Tout en sachant combien cette affirmation des sept couleurs est contestable, je suis pour ma part convaincu que c’est bien sur cette gamme que portera notre décision collective finale. Rouge ? Orange ? Jaune ? Vert ? Bleu ? Indigo ? Mauve?

    Ce qui revient à donner quitus à un certain Isaac Newton dont les recherches ont également porté sur le spectre des couleurs.

    Via le jeu de prismes de verre cet éminent savant, connu surtout pour ses conclusions sur la gravitation universelle, avait révélé que la lumière blanche n’était pas aussi blanche que ça ; mais aux cinq couleurs repérées (rouge, jaune, bleu, vert, violet), il s’empressera sur la base des sept notes de la gamme musicale, d’ajouter l’orange entre le rouge et le jaune et de séparer le violet en deux couleurs, l’indigo et le mauve. Cela dit, que de nuances dans chacune de ces couleurs !

    Les responsables de l’Amicale nous invitent à ne pas repousser aux calendes grecques notre participation car Yvan Dudal a déjà le pinceau en main. Yvan Dudal est à l’origine de cette sollicitation, exprimée lors du passage, le 14 avril dernier, d’un groupe de marcheurs venus de Saint-Quay découvrir les charmes du sentier de randonnée en prenant le temps de visiter la chapelle. Autant faire en sorte que ce chantier soit finalisé avant l’arrivée « ferme et définitive » des beaux jours.

     Les responsables de l’Amicale s’en tiendront, bien évidemment, à la couleur qui aura obtenu le plus des suffrages et ce choix s’imposera, règle de base de la démocratie citoyenne. De la couleur, qu’importe la nuance…

     

                                                                                                                          Claude Tarin

                                                                                                               Lundi 18 avril 2022

     

    Choisir…pour la chapelle

     La chapelle a accueilli ce jeudi 14 avril son premier groupe de visiteurs de l'année


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    Nous avons un nouveau président

     

    Ce jeudi matin, c’est à nouveau le lever du roi Soleil qui m’a poussé à « pondre » ces quelques lignes, mais pas que…A l’heure même où Filipe Mota appuyait sur le déclencheur de son Iphone, pour nous offrir cette belle photo de cette boule en or roulant au-dessus de Bréhat, le journal nous apprenait la nomination d’un Kermoustérien à la présidence de l’association La boule Lézardrivienne. J’ai nommé…Dominique Le Bleiz.

    Kermouster est son domaine depuis plus de soixante ans. Dominique avait quatre ans et demi quand il a, s’en venant de Kérity, posé pour la première fois les pieds sur la presqu’île ; ses parents venaient de faire l’acquisition d’une ferme  en Kermouster. C’est dans cette ferme qu’il a grandi et passé l’essentiel de sa vie.

     

    Nous avons un nouveau président

     

    Dans le récit de ses souvenirs d’ancien élève, publié dans l’ouvrage collectif racontant l’histoire de l’ancienne école, Dominique n’a pas été sans évoquer la passion qui le lie à la boule bretonne depuis ce temps de l’enfance. « Le dimanche, aussitôt la messe finie – Dominique était alors enfant de chœur – nous nous précipitions vers l’allée de boules du café des parents de Mimie. Il y en avait toujours qui traînaient. Nous n’avions qu’à nous servir. »

    Je ne saurai dire si c’est son goût affirmé pour les mathématiques qui l’a aidé à accumuler les points gagnants sur tous les terrains de boules de la région, mais, en simple témoin de ses exploits, depuis une bonne dizaine d'années, lors des concours de boules du traditionnel pardon de la fin du mois d’août, organisés par l’Amicale de Kermouster, force est de reconnaître qu’il maîtrise son sujet sur le bout des doigts et que cette nomination lui va comme un gant.

    Qu’il veuille bien pardonner au Kermoustérien de « fraîche date » que je suis – Mais déjà 17 ans de présence dans le hameau - de ne pas pouvoir remonter plus avant dans le temps pour, photos à l’appui, illustrer un palmarès qui s’est nourri également de nombreuses victoires sur terre kermoustérienne. A travers sa personne, ces quelques photos nous racontent la belle histoire de la boule bretonne dans ce petit théâtre de verdure ouvert sur le grand large. Chaque fois apprécié, au-delà des enjeux de la compétition elle-même.

     

    Nous avons un nouveau président

     Août 2013: la doublette Le Bleiz-Le Corre remporte la finale du troisième jour

     

    Nous avons un nouveau président

    Août 2014: Dominique Le Bleiz avec François Terrien qui, de longues années durant, procédera aux engagements

     

    Nous avons un nouveau président

     Août 2016 , Dominique simple spectateur avec à sa gauche une "triplette" de Kermoustériens faisant office de supporters.

    Nous avons un nouveau président

     Août 2019. Qui pouvait penser ce jour là que l'on serait deux ans sans voir les boulistes honorer ce traditionnel rendez-vous?

     

    Un nouveau président ?   Parce que Kermouster est également, à ce titre, représenté par Louis Gautier au sein de l’association Chemins et Patrimoine; parce que, comme toute association, l’Amicale de Kermouster a son président, en la personne de Jean-Pierre Rougié, successeur de Daniel Hallot.

    Pour cause de pandémie, les boules n’ont pas roulé deux ans durant sur le terre-plein devant l’île à Bois. Sans nul doute, le nouveau président de La Boule Lézardrivienne aura à cœur de clore ce douloureux intermède lors des trois jours des festivités du pardon (27, 28 et 29 août), deux semaines après avoir organisé à Pleumeur-Gautier le challenge Géno-Carvennec, challenge qui honore la mémoire d’Eugène Carvennec, trésorier de La Boule Lézardrivienne décédé en février dernier à l’âge de 69 ans.

     

                                                                                                                                     Claude Tarin

                                                                                                                          Jeudi 14 avril 2022

     


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    L’Arbre de vie

     

    Cette belle photo, que l’on doit à Filipe Mota, a été prise peu avant huit heures, ce samedi matin. La tempête Diego, qui  s’est abattue ces dernières heures sur une grande partie de la France nous a épargnés ; pluie abondante  ce vendredi, vent frais, mais mesuré dans sa force de frappe. Ce samedi, alors que le soleil cherchait à se frayer un chemin entre les nuages, le hameau respirait la sérénité. Ici on retient tout simplement son souffle, comme partout ailleurs, à l’amorce d’un premier week-end d’élection présidentielle. Un premier, car il ne fait aucun doute que les urnes, ce dimanche soir, ne désigneront pas d’emblée celui ou celle qui aura la tâche de conduire les affaires pour les cinq ans à venir.

    « En votre âme et conscience », formule consacrée pour souligner combien notre bulletin de vote a son importance. Même s’il nous arrive de penser que nous sommes quantité négligeable, céder à la tentation de l’abstention est une grave entorse à notre citoyenneté. Les faits contrediront-ils les sondages qui nous annoncent un faible flot d’électeurs ? Comment ne pas l’espérer !

    Inutile de dire que ce n’est pas l’envie d’apporter plus avant mon grain de sel qui fait défaut ce jour, mais à quoi bon cela servirait-il de  transgresser cette règle de bon sens qui nous laisse vingt-quatre heures de répit et de réflexion ? La nuit porte conseil, a-t-on coutume de dire ? Dormez sur vos deux oreilles ! Laissez parler votre cœur, si ce n'est votre âme ! Et, demain dimanche, votez en pleine conscience des conséquences de votre choix !

    Celles et ceux qui suivent régulièrement L’humeur du jour ne sont pas sans pouvoir se faire une idée plus ou moins précise sur la couleur que va avoir mon bulletin de vote. Disons, pour faire court, que je souhaite, à l’issue de cette élection, avoir contribué à chasser les nuages noirs qui pèsent sur cet avenir qu’il nous faut continuer à bâtir en commun. Point barre !

    De fait, c’est de tout autre chose qu’il me faut évoquer ce samedi. La photo ci-dessous vous fait comprendre de quoi il s’agit.

     

    L’Arbre de vie

     

    Cela fait pas mal de temps que cet arbre encombre mes pensées*. Mercredi dernier, mettant à profit une éclaircie, il m’a paru utile d’y revenir, l’appareil photo en bandoulière. Quand ? Oui, quand finira-t-il par tomber ? Qui aura raison de sa ténacité ? Le vent ? Le ressac de la mer ? Le ruissellement après des pluies abondantes ? Ou bien, la main de l’homme, conduite par l’impérieux devoir de précaution ?

    Pour l’heure, je ne puis cacher combien cette résistance m’impressionne. Il ne tient plus que par quelques racines mais conserve toute sa vigueur. Le voici qui se donne une nouvelle chevelure. Il ne se dresse plus fièrement vers le ciel, mais ne se résigne pas. Il mène assurément l’un de ses derniers combats.

     

    L’Arbre de vie

     

    De fait, c’est une information dénichée, le matin même, dans un coin de page d’un journal qui m’a poussé à ne pas remettre au lendemain la nécessité de venir au pied de cette falaise qui a vu grandir cet arbre. Une brève nous faisait savoir que l’on venait de retrouver, à Cambridge, deux carnets de Charles Darwin (1809-1882). Ces carnets ont été mystérieusement restitués plus de deux décennies après avoir tout aussi mystérieusement disparus.

     

    L’Arbre de vie

                                                                       (Photo : Stuart Roberts / University of Cambridge Library / via Reuters)

     

     

    L’intérêt de ces carnets n’est pas à démontrer puisqu’ils ont déjà, par le passé, bien servi à nous faire connaître l’œuvre de ce savant. Darwin a illustré sa théorie de l’évolution, que d’aucuns obscurantistes contestent encore, par un dessin représentant l’arbre de vie. C’est donc aussi par le jeu d’une association d’idées que je m’en suis venu saluer cet arbre, perché au-dessus de l’estran, entre Goas Luguen et la grève de l’île à Bois.

    L’arbre est assurément un symbole de vie, puisque nous sommes la résultante d’un tronc commun à plusieurs branches. Une filiation des espèces que le naturaliste allemand Haeckel (1834-1919)  a, quant à lui, représenté de la façon suivante, en 1866.

     

     

    L’Arbre de vie

     

    Je me souviens avoir pris connaissance de ce dessin il y a déjà quelque temps, mais je me suis persuadé, compte tenu de cette actualité, qu’il n’était peut-être pas inutile de le soumettre à vôtre réflexion. Ce dessin nous raconte notre histoire, mais il n’est en rien un aboutissement puisque le monde des humains continuera à évoluer ; que cela nous plaise ou non.

    Reste à savoir si nous pourrons un jour nous débarrasser de tous ces lointains et mauvais instincts qui nous ont poussé à travers le temps, mais nous poussent encore,  à nous combattre, hélas bien souvent au détriment de ces autres que l’on qualifie abusivement d’étrangers puisque nous sommes tous de la même espèce.

    Si aujourd’hui la menace de l’évolution climatique ne fait plus aucun doute dans le subconscient collectif, il reste à espérer que notre arbre de vie trouvera enfin la source d’altérité qui lui fait encore grandement défaut.  Pour qu’il puisse continuer à s’épanouir dans un monde en devenir, monde dont il faut assumer la complexité en toute et bonne intelligence; puisque nous sommes et demeurons des animaux, mais  pourvus d’intelligence, si ce n'est d'une âme. Sachons en faire bon usage !

     

                                                                                                                                              Claude Tarin

                                                                                                                               Samedi 9 avril 2022-04-09

     

    * Tout juste capable de faire la distinction entre un peuplier et un bouleau, je n’ai pu donner un nom à cet arbre. Vos propres connaissances aideront-elles à combler cette navrante ignorance.

     

    Je

     

     


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    Les panneaux de la dissuasion

    Les panneaux de la dissuasion

     

    Voilà, c’est fait ! Mercredi 30 mars, Pierrick Séguillon est venu installer des panneaux rue des Genêts et rue du Crec’h…« Tout vient à point à qui sait attendre ». À point, car, malgré ce coup de froid,  qui confirme le fameux adage selon lequel « en avril ne te découvre pas d’un fil », tout est en place, dans ce secteur névralgique, avant les vacances de Pâques, vacances  que l’on se doit d’espérer printanières.

     

    Les panneaux de la dissuasion

     

    Pour ce qui est du panneau installé à hauteur de la chapelle, rue de l’école, il flotte comme un léger doute sur sa capacité à dissuader tous les camping caristes d’emprunter cette voie incontestablement trop étroite pour permettre à deux véhicules de se croiser sans avoir à procéder à des manœuvres nécessitant une grande attention.

    De fait – mais peut-être est-ce déjà ce qui se fait – il serait bon que les responsables en charge du tourisme pensent à alimenter, en amont, les sites que consultent les camping caristes ; pour leur signaler les difficultés de circulation et le faible nombre de places de stationnement dans Kermouster. Ne dit-on pas aussi « mieux vaut prévenir que guérir ».

    Reste maintenant à connaître l’intensité de ce  premier flot de visiteurs de l’année. Le prix du litre de carburant va peut-être peser sur l’envie de découvrir les grands espaces de dépaysement ; et puis il y a ce méchant coronavirus qui traîne ses guêtres encore un peu partout ; pour preuve la décision qui a été prise de confiner à nouveau la résidence Les Mouettes, confrontée de plein fouet à une résurgence de la pandémie.

    Reste aussi à connaître la décision que va prendre le juge concernant le contentieux qui oppose la société Breizh Colibri à la municipalité au sujet de La Cambuse. On nous avait annoncé des conclusions pour le début du mois de mars, or nous voici au 1er avril.

    Tout en ayant conscience qu’il y a momentanément bien d’autres préoccupations prioritaires – entre autres, la préparation des bureaux de vote pour l’élection présidentielle dans le contexte du Covid – et tout en sachant que bien des décisions dépendent de celle que va prendre le juge, c’est peu dire qu’ici on souhaite savoir si le cœur du hameau va enfin pouvoir se remettre de ses blessures.

     

                                                                                                                                Claude Tarin

                                                                                                                   Vendredi 1er avril 2022

     

    Haïkerm pour la paix

     

     

    L’ISS, la Station Spatiale Internationale, ne répond plus. Son équipage est en perdition. Au même moment, un cadavre décapité et couvert de cire est retrouvé sur un toit au Kazakhstan. L’identification est formelle : il s’agit d’un astronaute américain actuellement en mission dans l’ISS. Une spationaute française, écartée du programme spatial, et un flic kazakh vont tenter de résoudre cet étrange paradoxe…qui pourrait nous faire craindre que la fiction devienne réalité. Car, il ne s’agit là que d’une série télévisée, Infiniti, que seuls les abonnés de Canal Plus vont pouvoir visionner en premier à compter de ce lundi 4 avril.

    Deux raisons m’amènent à évoquer la mise en circuit de ce téléfilm.

    La première tient au fait que le scénario de cette intrigue cosmique a été, pour partie, peaufiné à Kermouster même par l’un des coscénaristes : Julien Vanlerenbergh. C’est, en effet, chez ses parents, Claudine et Pierre, que Julien Vanlerenbergh s’était replié en pleine période de contraintes sanitaires, pour procéder à des ajustements d’un travail engagé depuis déjà deux ou trois ans.

    Bien que le sachant, mais comprenant les difficultés qu’il y avait à parler d’une création dont on n’était pas encore assuré qu’elle convaincrait le diffuseur, je m’étais alors engagé à ne pas en parler, alors même que sortait sur les écrans le Felicità de Bruno Merle, le gendre de Jean Noël et Pasquale Destremau (cf chronique du 19 juillet 2020 : Felicità au pays de Paotr Sinéma). Avec la sortie d’Infiniti sur les écrans, il convenait de saluer l’entrée de Julien Vanlerenbergh dans la galaxie des cinéastes ayant un lien avec le hameau.

    La deuxième raison tient bien évidemment à la tragédie qui se déroule en Ukraine et qui pourrait peut-être à terme nuire au symbole de la paix universelle ; ce symbole est encore l’apanage de l’ISS, ce grand oiseau d’acier qui plane par intermittence au-dessus de nos têtes telle la colombe tenant dans son bec un rameau d’olivier, peinte par Pablo Picasso en 1949.

    Pour l’heure, l’ambiance à bord du vaisseau spatial semble ne pas souffrir de la discorde terrestre.

    Certaines scènes d’Infiniti ont été tournées en studio en Ukraine. Il n’en fallait pas plus pour que germe l’idée d’un haïkerm dédié à la paix

     

    Planète bleue en feu

    La paix toujours sur orbite

     Fraîcheur printanière

     

    Ultimes précisions :

    Le cosmonaute, dont on retrouve le corps gisant au Kazakhstan, n’est pas celui qui a accompagné les errements de la jeune Tommy (Rita Merle, la fille du réalisateur) dans Felicità, un road movie auquel elle a apporté toute sa spontanéité, pour ne pas dire sa fraîcheur.

    Si l’envie vous prend de vous mettre en apesanteur pour vous évader de temps en temps, vous pouvez suivre en directe l’ISS.

     

    https://destination-orbite.net/exploration/direct/en-direct-depuis-la-station-spatiale

     

    Les panneaux de la dissuasion

    L'ISS à hauteur de la Bretagne le mercredi 30 mars juste avant 18 h

     

    Dans sa ronde autour de la Terre, il arrive parfois que la Station Spatiale Internationale passe à hauteur de la Bretagne et qu’elle soit même visible à l’œil nue.

    Sur ce site, vous avez la possibilité de le savoir en temps voulu. Ce mercredi 30 mars, par exemple, la navette a survolé la Manche entre le sillon du Talbert et la pointe de la Cornouaille anglaise trois minutes avant 18 h. Il lui arrive parfois de filer à la verticale de la rue Saint-Maudez avant de virer légèrement par la rue du Lavoir.

     

    Le bonheur est dans le pré

     

    Les panneaux de la dissuasion

     

    Revenons sur terre, sur le plancher des vaches, plus précisément dans les prés qui entourent le Poney Club. Pour saluer une double naissance. Poulain ? Pouliche? A savoir. Mais une rencontre qui réchauffe l'entendement en ce vendredi 1er avril 2022 plutôt frisquet. La nature et les forces de la vie. Au point de rencontre entre l'homme et l'animal.

     

    Les panneaux de la dissuasion

     

    Les panneaux de la dissuasion

    Les panneaux de la dissuasion

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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