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    Coquillages & Crustacés, chantres de l’amitié

    « Ils sont passés par ici … » Ils, ce sont les cinq membres du groupe  Coquillages & Crustacés qui ont donné, le 7 décembre dernier, un concert dans l’arrière salle de La Cambuse. Deux hommes, René Richard et Vincent Maisano,  et trois femmes, Anne Françoise, l’épouse de René, Colette Courtois et Catherine Jalabert. Hélas pour nous, nous n’étions pas présents ce soir là, mais les échos qui nous sont parvenus sont tous élogieux.

    Coquillages & Crustacés   ? Ils n’ont assurément pas eu besoin de se creuser la tête pour trouver leur nom de scène. Anne-Françoise, René et Colette vivent leur retraite à Lamnodez, Catherine s’en vient de L’Arcouest, quant à Vincent, le seul encore actif du groupe, il exerce son métier de sellier sur le port de Lézardrieux. Par déduction, mais cela n’engage que nous, les Crustacés ce sont René et Vincent, puisqu’ils en pincent pour les cordes de guitare, de contrebasse ou de violoncelle. Et donc les Coquillages, ce sont les dames dont les voix, par ouïe dire, filtrent admirablement des textes qui ont valeur de perles. Ça fait quatre ans qu’ils ont créé ce groupe. Un noyau dur auquel vient s’ajouter, parfois, d’autres talentueux amis. Car Coquillages & Crustacés c’est d’abord une affaire de copains. Aussi rien d’étonnant  à ce qu’ils embarquent, toute déférence gardée, Georges  Brassens dans leur tour de chant. Mais, la précision s’impose, leur tour de force repose sur leur capacité à mettre en musique des textes inédits qui n’ont jamais été accrochés à une partition et sont restés au fond d’un tiroir. De Brassens (« L’arc en ciel d’un quart d’heure », « Les voisins », « La guerre »,), de Brel (« Ne pensez-pas ! », « Avec élégance »,  ou « La nativité » du  chansonnier Jacques Grello que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Parfois ils se laissent aller à des reprises, « vieilles de presque soixante ans » de Trenet, d’Anne Sylvestre. Avec « La Violoncelliste » ils emboîtent le pas aux Frères Jacques dont nous n’avons pas oublié l’excellence.  Mais leur chanson fétiche, ils la doivent à leur copain Georges Hedin qui a écrit pour eux « Bistrot » après les avoir découverts. Voici une chanson qui cadre bien  avec La Cambuse où nombre de leurs amis, contactés par le bouche à oreille ou, comme il se doit désormais, par messagerie électronique, sont venus leur faire la claque.

    René Richard est de facto le chef d’orchestre de ce groupe .C’est lui qui compose la musique, un domaine sur lequel il a surfé du temps de la première vague « musique bretonne ». C’était  il y a une quarantaine d’années, quand il fréquentait le studio d’enregistrement Kelenn, à Brest. Première maison d’édition bretonne créée par Glenmor, Xavier Grall, Alain Guel. « Ce goût pour la composition, précise-t-il, je le tiens de cette époque au studio avec la complicité de Georges Le Coz, un compositeur, prof de chant et d’art dramatique mais également preneur de son. A Kelenn,  je faisais des compositions et des arrangements ; par exemple ceux du disque d’Andréa Le Gouilh, la maman de Nolwenn Corbel, que j’ai eu du plaisir à retrouver pour son concert à la Chapelle de Kermouster. » C’est dans ce studio que les Tri Yann ont enregistré leur premier disque.

    Les photos qui nous ont été fournies après-coup ne laissent pas la moindre place au doute. Ils chantent pour passer du bon temps et faire passer un bon moment à leur public. « Pour notre plaisir et pour donner du plaisir à d’autres ». Affiches plutôt sommaires, pas d’annonce publicitaire, pas de droit d’entrée, pas de chapeau. Ce jour là c’était La Cambuse qui leur servait d’abri, mais ils peuvent très bien venir chez vous dans le cadre d’une réunion d’amis. Ce ne sont ni des saltimbanques ni des intermittents du spectacle. Peut-être, tout simplement, des troubadours de la Presqu’île. Ils ne se la jouent vraiment sérieux qu’au moment des répétitions, chaque jeudi de la semaine. Ils n’entrent en scène que dans des lieux que des pros ne peuvent investir faute de pouvoir y recueillir suffisamment d’audience. Bref ! Coquillages & Crustacés sont des chantres de l’amitié.

    « Ils sont passés par ici. Ils repasseront (certainement) par là. » On tâchera d’y être !.

     

    Coquillages & Crustacés, chantres de l’amitié

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  • Un petit air de l’Oregon pendant les fêtes

    « Mon beau sapin, Roi des forêts… ». Qu’on le veuille ou non, le charme de cette mélodie aux allures de comptine opère à tous les âges. Un Noël sans sapin ? A Kermouster, cela friserait l’inconcevable  même s’il n’y a plus assez d’enfants pour le contempler. Mais au fait, d’où vient ce grand conifère que les services techniques ont planté, comme de coutume, en plein cœur du hameau ? Dans quelle forêt a pris racine cet Abies Grandis ? « A Plemet, précise Christophe Lars, le patron de la SARL Du Bouessig, une société spécialisée dans la vente de sapins installée à Plouguenast. « Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, ce n’est pas un arbre qui a grandi dans une forêt. » Ce résineux d’une quinzaine d’années a pris son élan au sein d’une exploitation agricole qui produit environ 8000 arbres à l’hectare. Du Bouessig, qui est le fournisseur du Gamm Vert de Lézardrieux, propose, également pour les particuliers,  d’autres espèces de sapins, de l’Epicéa des Vosges et du Nordmann, originaire de Georgie. Le nom de ce dernier rappelle celui d’Alexander von Nordmann, un botaniste scandinave, sujet de l’Empire russe, qui le découvrit en 1836 dans le Caucase. « Notre » Abies Grandis, quant à lui,  nous fait respirer, bien qu’étant né en terre bretonne,  l’air de l’Orégon et de l’Ouest canadien. Le Sapin de Vancouver, comme on l’appelle communément, a  été introduit en Europe en 1831 (dixit Wikipedia). Sa grande force : une croissance rapide. À partir de sa cinquième année, il peut grandir jusqu'à un mètre par an et montre rapidement une croissance en diamètre convenable. En l'espace de 50 ans, il peut atteindre une hauteur de 40 mètres. Ses feuilles disposées en double peigne à dents inégales dégagent une odeur de citronnelle quand on les frotte. Nous l’avons vérifié, « à nos risques et périls » car les ampoules LED (Lighting Emmiting Diode) basse tension et guirlandes qui le décorent sont alimentées par du 220 volts. La conclusion s’impose d’elle-même : on contemple, on ne touche pas !

     


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