Les faits peuvent mettre à mal les déclarations d’intention. Dans un précédent billet, nous laissions entendre que nous étions plutôt enclins à donner du temps au temps et que ce blog fonctionnait au gré de notre humeur c’est-à-dire par intermittence. Pas question de tenir le guichet ouvert 24h sur 24. Mais il nous a fallu, très vite, compter avec l’humeur… du temps.

Dès hier soir, nous évoquions les risques que faisait peser sur le hameau la tempête Ulla, celle-ci n’ayant pas encore atteint sa force maximale. Ulla s’en est allée, non sans avoir, durant la nuit,  marqué son passage de son empreinte..

Un petit voilier a été drossé  sur les rochers, derrière l’île à Bois. Trouvera-t-on le moyen, compte tenu des coefficients de marée, à le sortir au plus vite de cette fâcheuse position ? La manoeuvre sera certainement délicate car le vent, bien qu’ayant molli considérablement, soufflait fort ce samedi 15 février.

Sur la route menant à Goas Luguen, à l’embranchement avec la Départementale, ce sont des pins en bordure de propriété qui se sont effondrés, barrant l’accès à Kermouster. A la demande du maire, la société Armor Jardin est intervenue dès les premières heures pour faire sauter cette entrave à la circulation. « Environ 10 m3 de bois à dégager » jaugera à vue d’œil Loïc Guillou, le patron de cette société.

A posteriori, non sans effroi, on se dit que pour un peu nous ne serions pas là pour rapporter ces faits car nous avions, en voiture, emprunté cette route quelques heures auparavant, alors que le vent soufflait déjà violemment. Ce qui nous pousse à poser le problème de ces grands arbres qui bordent les routes. Ces pins maritimes, sapins ou châtaigniers donnent assurément du cachet au paysage. C’est un beau spectacle que de les voir danser sous la pression d’Eole .Rien que d’y penser, on se creuse la tête pour trouver des arguments pouvant contrer la décision fatale : l’abattage. C’est triste un arbre qui gît à terre. C’est triste de faire disparaître d’un coup de tronçonneuse un géant qui peut avoir cent ans d’âge voire plus et  qui a pour seul tort de nous faire douter de sa capacité à résister aux bourrasques. Mais depuis quelque temps, le temps pose question. Les soubresauts de la nature nous laissent à penser que le pire est peut-être pour demain. Ces tempêtes à répétition pèsent sur l’entendement et ces arbres que l’on a tant admirés portent en eux une menace qui n’a rien d’irrationnelle. Une réflexion de tous s’impose.  

Rectificatif .- Dans notre précédent article, nous laissions penser que la palissade qui masque les poubelles sur le parking de l’île-à-Bois ainsi que les panneaux indicatifs avaient plié sous les coups de boutoir du vent. Il n’en est rien puisque les dégâts ont été constatés il y a déjà plusieurs jours. Mais une question se pose : ne serait-ce pas le fait d’un acte de pur vandalisme ?