• Régler l'épineuse question des camping-cars

    Régler l'épineuse question des camping-cars

    Les festivités se sont achevées le lundi après-midi 29 août, avec le troisième et dernier concours de boules, sous un soleil généreux. Dès le lendemain matin, à dix heures tapantes, le parking de l’île à Bois était de nouveau en capacité d’accueillir les amoureux des beaux paysages. Les camping-cars n’ont pas été les derniers à réinvestir les lieux, prenant place sur le front de mer entre les planches et les grilles protectrices des allées de boules tout juste empilées. Le camping-car ? Un mot qui fâche ou, pour le moins qui pose question.

    Durant l’été, nombreux sont ceux qui se sont étonnés que l’on puisse laisser s’installer sur le parking de l’île à Bois, ne serait-ce que pour une nuit,  une grosse quinzaine de véhicules de ce type, bien qu’il soit stipulé que le nombre de places est limité à cinq véhicules de ce type.Le sentiment anti-camping-caristes n’a fait que s’amplifier au fil des nuitées.

    Tout doit être fait pour ne pas laisser ce sentiment de rejet  s’ancrer dans les esprits. Ces paysages, dont nous sommes aujourd’hui les dépositaires, doivent pouvoir être admirés par tous Mais  on peut se demander où se niche le plaisir de ces vacanciers à se retrouver pare-choc contre pare-choc. Tout le monde ne peut espérer voir le lever de soleil. Et puis, on est en droit de s’interroger sur leur capacité réelle à ne pas profiter de l’effet masse pour se faire oublieux des règles de bonne conduite. Cet espace naturel d’une extrême fragilité ne peut supporter une telle concentration. Les conteneurs à déchets ont, somme toute, une capacité limitée. Il ne peut être question d’en accroître le nombre. Répondre à l’excès par  l’excès n’est pas la solution.

    Pour y être nés ou avoir choisi de vivre ici, les Kermoustériens ont à cœur de préserver les grands équilibres des lieux. De par sa configuration et sa vocation première qui consiste à faire travailler la terre, le hameau ne peut que très difficilement se plier aux contraintes du tourisme de masse. En juillet dernier, lors de la journée du vide-greniers, le village a frôlé l’asphyxie. Plusieurs brocantes ayant été annulées, ce jour là, dans les environs proches, celle de l’île à Bois a été submergée dès le lever du jour.

    Même si la saison estivale peut prendre les couleurs de l’été indien, la pression sur ce balcon naturel va, maintenant, aller décroissant. Pour autant, il convient de traiter ce problème à chaud. Faut-il aller jusque l’interdiction complète des campings cars ? Dimanche 28 août, lors du traditionnel « Pot du Maire », l’heure n’était pas aux questions qui fâchent. Mais ce samedi 3 septembre nous avons mis à profit la permanence de Marcel Turuban à La Cambuse pour souligner l’urgence qu’il y avait à résoudre la quadrature du cercle. Le maire a pris note. Cette question devrait être traitée dans les semaines qui viennent.

     

     


  • Commentaires

    1
    boby
    Mardi 13 Septembre 2016 à 18:42
    Bonsoir,j aurai aimé savoir ce que préconisent les kermousteriens pour remedier au problemes et vivre en harmonie avec les camping caristes qui font tout de meme marché l economie locale
    2
    Mercredi 14 Septembre 2016 à 08:50
    • Il se trouve peut-être quelques Kermoustériens qui approuveraient une décision radicale, c'est à dire interdisant l'accès du parking de l'île à Bois aux camping-cars. Nous pensons avoir laissé entendre que cette solution n'avait pas notre faveur. Vivant dans le hameau à demeure, ce ne sont pas les occasions de pouvoir contempler un paysage vierge de tout véhicule qui nous manquent.
    • Le poids du camping-car dans l'économie est effectivement à prendre en compte. C'est un secteur industriel qui génère de l'emploi mais qui a également un fort impact sur l'économie du tourisme. De cela nous en sommes conscients et nous sommes persuadés que c'est une donnée que les élus de la Presqu'île ont également en tête. La Presqu'île se doit d'être terre d'accueil pour tous ceux qui apprécient les beaux paysages.
    • Nous disons bien la Presqu'île, car ce qui se vit à Kermouster n'est que la résultante d'un problème beaucoup plus large. Problème qui risque d'ailleurs de s'aggraver compte tenu du développement annoncé de cette façon de voyager. D'où l'urgence qu'il y a pour nos élus de définir un plan global favorisant un écoulement plus maîtrisé de cette flotte de véhicules. Sur le plan juridique, les camping-caristes ont de nombreux atouts dans leur manche. Plusieurs communes ont été condamnées pour avoir prôné l'interdiction totale d'accès de leur territoire...sans avoir offert une alternative.
    • C'est en fait cette solution alternative qui contenterait tout le monde qu'il convient de trouver, pour faire en sorte que l'harmonie règne en permanence sur ce petit bout de terre. Même si, pour des raisons de sécurité, les camping-caristes, dans leur grande majorité, préfèrent ne pas être seuls à passer la nuit dans un endroit isolé, on ne nous fera pas croire qu'ils apprécient de se retrouver tassés comme des sardines dans leur boîte, le nez chez les voisins. Le camping-car, c'est un rêve d'évasion, de grand large. Bien que n'étant pas nous mêmes adeptes de cette manière de voyager, nous voulons croire que c'est bien ce qui anime tous ces nomades des temps modernes. 
    • Nous préconisons pour notre part la mise en place d'un système qui éviterait un regroupement massif. La mise en place d'un portique est à exclure, ne serait-ce que pour ne pas gêner le travail de ceux qui ont la charge de venir récupérer le contenu des poubelles. Un obstacle à terre, rendant inaccessible une grande bande de terrain, pourrait suffire à trouver le point d'équilibre.
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