• Les vrais-faux faits divers d’été

    Sur la grève, un kayak jaune, pris de frayeur en voyant la marée haute, s’est réfugié dans les arbres. La SNSM a dû intervenir pour le ramener à la raison.

     Les poneys de l’Ile à Bois ont émis un préavis de grève. Ils veulent, comme tous les jeunes, disposer de leurs mercredis et de leurs dimanches. Ils veulent aussi aller à la grève quand ils en ont envie et non à heure fixe et à la queue leu leu. Une convention collective devrait être négociée. Mais, vues les revendications avancées, les négociateurs ont peu de chances d’arriver à un accord. De plus, ils ne parlent pas la même langue.

    Le panneau P de l’entrée du village, indiquant un possible stationnement à Poulopry a mystérieusement disparu. La municipalité dément être à l’origine de cette disparition. Comme le fait s’est produit aux alentours de l’Ascension, on peut supposer que le dit panneau est monté au ciel. Quoique, à la réflexion, cette hypothèse ne semble pas la plus plausible.

    Encouragés par la chaleur, de nombreux baigneurs se sont jetés à l’eau ces jours derniers. Le soleil leur ayant tapé sur la tête, on peut supposer qu’ils n’avaient pas toute leur raison. La preuve, les grands cris que poussaient certains, où dominait un “qu’est-ce qu’elle est bonne !” bien peu crédible.

    Quand on regarde depuis la mer, il y a chaque année davantage de maisons sur le littoral de la commune. Est-ce à dire que les contraignantes lois littorales ne seraient pas respectées chez nous ? Que la construction bat son plein ? Point du tout. C’est juste que les arbres sont assurément de plus en plus nombreux  à pâtir de notre désir de vue sur mer.

    Avec les beaux jours, la circulation redevient infernale rue Saint Modez. Plus moyen de s’arrêter pour papoter au milieu de la rue comme nous en avions pris l’habitude. On en serait à regretter l’heureux temps du confinement  kermoustérien, quand les visites quotidiennes de la maréchaussée veillaient à tempérer nos ardeurs de déplacements.

    Comme tous les ans, le traditionnel nettoyage des plages est en vue. Et ce n’est certainement pas le fait que les grèves soient actuellement d’une propreté sans égal qui va tempérer notre ardeur. Tremble, bouteille en plastique ! Frémis, triste délaissé ostréicole ! Sus à vous, débris de verre, témoins de beuveries antérieures. Nous ne manquerons pas d’exhiber fièrement devant la presse le plus minuscule résidu, en témoignage de notre bonne volonté écologique.

    Le silence du confinement nous a sans doute rendus plus sensibles au bruit.

    Avec ces alternances de pluie et de chaleur, la végétation s’en donne à cœur joie. Et avec la pousse revient le chant des tondeuses, la musique des tronçonneuses, le hurlement des débroussailleuses. Il n’y a pas à dire, le gazouillis  des oiseaux est plus mélodieux que celui des humains.

    Quelques-uns des meilleurs amis de l’homme divaguent parfois dans Kermouster. Pour éviter qu’ils ne s’attaquent à vos poubelles, détournez donc leur attention en accrochant quelques saucissons dans les arbres, un peu plus loin. Cela vous évitera d’avoir à rassembler vos ordures éparses sur la chaussée. Par contre, cela n’empêchera pas que vous puissiez vous fourvoyer dans les souvenirs glissants qui portent bonheur au pied gauche.

    Un peu comme les hirondelles ou les cigognes, les camping-cars sont de retour sur le parking qui leur est réservé, voire même un peu à côté de celui-ci. On ne peut que s’en réjouir. Comme dit le proverbe : camping-car du mois Juin annonce un été sans fin !

     

                                                                                                                 Claudie Missenard

                                                                                                           Jeudi 25 juin 2020


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