• Les oiseaux de mer de Catherine Gaillemain

    Les oiseaux de mer de Catherine Guillemain

    Un an tout juste après avoir, sur ce même thème, investi la Maison du Sillon, Catherine Gaillemain expose à Kermouster ses oiseaux de mer, en association avec Pasquale Destremau qui cible, quant à elle, les rochers (lire par ailleurs). Deux approches différentes pour ces Kermoustériennes de cœur qui ont trouvé, ici, entre mer et terre,  matière à donner corps à leur passion commune : la peinture.

    C’est dans la matrice de l’île à Bois que Catherine Gaillemain a, pour partie, aiguisé son acuité visuelle de peintre photographe, plus précisément de photographe peintre puisque photographe de métier elle fut. Bien que née au Sénégal et ayant vécu ses années de jeunesse en Alsace, Catherine Gaillemain fait totalement corps avec cette île dont elle aura, très tôt, connu tous les recoins. Une île devenue propriété familiale en 1955.  Une acquisition de son grand-père maternel Jacques Walter. Vivant à Lyon, Catherine Gaillemain, qui assure désormais la gestion du domaine (1)  n’aura eu de cesse de s’y ressourcer, à l’image de ces bernaches et tadornes qui reviennent chaque année picorer dans la vase environnante, oiseaux marins qu’elle s’est plu à saisir sur la pellicule, comme tant d’autres,  pour, voilà deux ans, leur redonner vie sur la toile.

    Si Jacques Walter était connu pour être un collectionneur éclairé d’œuvres d’art – « Je lui dois le regard » - Catherine Gaillemain se dit redevable à  la branche paternelle d’avoir fait germer en elle le besoin de peindre, référence faite notamment à Henri Zuber (1844-1909) son arrière-arrière grand-père Alsacien, peintre paysagiste de grande renommée C’est sa grand-mère Jeanne Frey qui lui aura transmis la passion du dessin, passion qui ne l’a jamais quittée même quand le désir de fixer la lumière sur la pellicule, « entre noir et blanc »,  captait toute son énergie. Elle a travaillé comme régisseuse indépendante pour diverses agences lyonnaises puis comme productrice dans des studios photo. « La photo apporte beaucoup à la peinture, mais, à l’inverse, la composition picturale m’a également beaucoup servi dans mon métier » souligne-t-elle, en précisant qu’elle aura été, avant de s’en venir vivre à Lyon,  acheteuse d’art dans une agence de publicité à Paris, ce qui n’a pu que faciliter son immersion dans l’univers de la création artistique. Non sans avoir, pour cela, pris, par la suite,  des cours dans l’Atelier de l’Olympe, un atelier lyonnais dont elle garde un excellent souvenir.

     Au tout début, seuls le portrait et le nu l’intéressaient. Etudiante, elle faisait poser ses amies. Puis elle a porté son regard sur les fleurs. Un thème qui prend racine dans le souvenir du jardin « merveilleux » créé par son père. Un thème sur lequel elle reviendra peut-être, autrement que par la photo,  si le besoin de peindre se fait à nouveau sentir. Catherine Gaillemain, dont la passion pour l’iconographie a trouvé matière à se renouveler grâce aux apports des nouvelles technologies se rapportant au traitement de l’image, peint par intermittences. Elle doit d’abord en éprouver le besoin puis s’assurer de sa disponibilité. « Cela relève alors de l’obsessionnel, dit-elle tout en soulignant la nécessité qu’il y a pour elle d’être certaine d’avoir l’espace temps nécessaire pour se saisir du couteau  ou du pinceau et attaquer la toile. Catherine Gaillemain peint surtout à l’huile mais utilise souvent l’acrylique pour enduire la toute première couche  « Pour donner de la transparence ». 

     Cette exposition met en quelque sorte un point de suspension, voire final, à son intrusion dans le royaume des oiseaux marins. Elle aura peint 22 tableaux sur ce thème.  Tous sont des transpositions de photos qu’elle a réalisées. Seul  le grand format représentant des fous de Bassan  - « le premier de la série » - est le fruit d’une pure interprétation. « Sur la base de la photo, je sors l’oiseau de son contexte. C’est ce que je ressens qui m’amène à créer l’ambiance ». Il en va ainsi d’un macareux moine photographié en Ecosse se goinfrant de lançons, d’un cormoran qu’elle s’est plu à rendre arrogant ou de ces goélands argentés au regard qui ne pouvait qu’être menaçant. La touche est précise.

    1)      Le domaine est ouvert à la location, pour des particuliers et la tenue de séminaires.

    2)   Contact : c.gaillemain@wanadoo.fr

     

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