• Le "Papillon de la Presqu'île" a pris son envol

    Ce jeudi 5 mars, La Cambuse se sera faite cocon. C’est en effet dans la salle attenante au bar que l’association Le Papillon de la Presqu’île a en quelque sorte, après deux bonnes heures d’échanges,  quitté sa forme chrysalide pour prendre son envol. Il y avait là une trentaine de personnes venues des quatre coins du territoire, pour mettre la dernière main à ce projet. Cette association sera officiellement déclarée le 19 mars prochain, après la réunion du conseil d’administration, à Pleudaniel. Ce jeudi, il s’agissait de l’assemblée constitutive. Les membres du conseil d’administration vont finaliser la déclaration en préfecture, construire l'organisation et mettre au point le fonctionnement et le calendrier. Le Papillon de la Presqu’île se donne pour objectif « de favoriser les liens entre les habitants de la Presqu’île, en initiant ou en soutenant les projets visant à renforcer la vie sociale et culturelle ainsi que le développement local. » 

    D’aucuns s’étonneront peut-être du choix du nom. N’aurait-il  pas été plus sage de s’en tenir à une appellation plus classique, donc plus parlante,  telle que « Association de défense de… » ou « Association de sauvegarde des… » ?  Et puis le papillon n’a-t-il pas pour caractéristique d’être éphémère, ce qui, avouons-le, paraît contradictoire avec une démarche qui entend s’inscrire dans la durée ? Ces arguments - on ne peut plus recevables -   ont été exprimés au cours des débats. Les initiateurs du projet ont su trouver la parade pour justifier leur choix.

    Le dessin ci-dessus, qui sera en quelque sorte l’emblème  de cette nouvelle association, a pour intérêt de bien situer les enjeux. Il se trouve en effet que le contour de la Presqu’île offre une similitude avec une aile de papillon. Ne serait-ce que pour cela, l’idée de recourir à ce concept  du lépidoptère n’est en rien saugrenue. Mais surtout, derrière l’image, il y a le symbole. Celui d’une volonté de bien faire, d’agir dans l’intérêt général, c’est-à-dire pour tous les secteurs de la Presqu’île.

     Cette nouvelle association entend réaliser un inventaire des talents, des savoirs, des compétences et des bonnes volontés. Elle va assurer un repérage des initiatives et des projets émanant du territoire.  Elle papillonnera donc, un peu à la manière de cet insecte ailé qui s’en vient pomper, grâce à sa longue trompe, le nectar dans les corolles des fleurs, mais qui, sans le savoir, lui, contribue, comme les abeilles, à la pollinisation de notre environnement. Le Papillon de la Presqu’île  n’entend pas se substituer à telle ou telle association qui butine le terrain depuis longtemps déjà. Elle souhaite agir dans la transversalité, comme un facilitateur, pour renforcer le mouvement. Son nectar, c’est celui de la solidarité et de la cohérence globale d’un développement local. Parmi bien d’autres sujets de fond , cette nouvelle association se montre, par exemple,  d’emblée réceptive aux attentes des écoles.

    Une école, c’est en quelque sorte une ruche bourdonnante dont on tire le miel de demain. Sans école, un bourg peut mourir ou, pour le moins, sombrer dans une profonde léthargie. Les Kermoustériens qui sont nés dans le hameau savent de quoi il en retourne. Ici l’affaire est définitivement entendue, mais ailleurs, sur la Presqu’île, le danger menace. L’école du bourg de Lézardrieux ne vient-elle pas de subir une forte bourrasque ?

    Il est évident que les élus qui vont bientôt avoir la charge de diriger notre nouveau canton auront pour première priorité le devoir de tout faire pour que le territoire redevienne, lui aussi, terre d’emplois. Le chômage est notre frelon asiatique. Pas de boulot, moins de classes. Souffle alors le vent de la désertification ! La tâche s’annonce  rude pour les futurs conseillers départementaux  Mais la survie d’un territoire ne repose pas sur les seules épaules de celui et de celle qui seront sortis vainqueurs des urnes. Le vivre ensemble repose sur la capacité de tous à labourer le terrain pour espérer faire renaître les fruits de la sérénité. Défendre une école passe aussi par un soutien effectif et constant. Le Papillon de la Presqu’île, association ouverte à tous,  ne restera pas à l’écart de ce combat, un parmi tant d’autres. Le culturel, qu’on se le dise une fois pour toutes, est l’un des meilleurs ingrédients de la cohésion sociale.

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Août 2016 à 08:11

    Bonne continuation à l'association Papillon de la Presqu’île. Je bosse dans la défiscalisation immobilière dans les DOM TOM (loi Girardin), je n'ai pas beaucoup de temps dispo mais j'aurais aimé en donner un peu à l'association. Comment faire pour y adhérer?

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :