• La planète des Fous

     

    De Kermouster…l’humeur du jour au Point K, pourquoi une telle métamorphose ?

    Avant d’en arriver là, j’ai, de longs mois durant, soupesé l’intérêt de la chose. Fallait-il reprendre la plume et s’imposer ce changement d’échelle, car, avec le Point K, je m’affranchis totalement du confort (somme toute très relatif) de la proximité ?

    Pour avoir dix ans durant souligné aux voisins et amis les bénéfices que l’on peut tous tirer en s’adonnant à l’exercice (maîtrisé car réfléchi) qui consiste à écrire pour être lu, je romps unilatéralement ce contrat moral qui m’a, de facto, lié à ce hameau du bout du monde, durant une décennie, et ce, pour la raison suivante : au travers de ce blog repensé, je me mets tout bonnement dans la peau du gars qui lance des messages sur la Toile comme ceux que l’on glisse dans une bouteille pour les confier à l’océan, en espérant que celui-ci soit porteur.

    Tout en restant bien évidemment Kermoustérien de fait et de cœur, je rangerai le costume dans l’armoire au gré de mes humeurs pour enfiler, d’une façon plus affirmée, celle du citoyen du monde. Même si mon Point K est enraciné dans ce coin de la Presqu’île dite sauvage, je ne veux plus en aucune façon prendre le risque d’apparaître, peu ou prou, comme le porte-parole d’une communauté ayant la chance de vivre dans un paysage de rêve. Ce qui s’écrira dans ce blog ne sera que l’expression de mes états d’âme et qu’importe si certains y voient les divagations d’un ego. Ecrire est une nécessité. Et si ce que laisseront transparaître mes pensées génère le débat, je ne peux qu’inciter les lecteurs de ce blog à y participer ; en tenant compte de cette règle intangible : respect et tolérance.

    Est-ce bien nécessaire de le préciser : sans coiffer la casquette du Commandeur, mes écrits se mettront au service de la Démocratie, sociale, républicaine, européenne et mondiale.

     

    Pourquoi Le Point K ?

     

    En choisissant ce titre, je rends un hommage tardif à tous ces marins et scientifiques qui armaient des navires venant se positionner sur des points fixes dans l’océan pour assurer un service météo. A l’origine de ce service, début des années 1920, l’Office national météorologique de France, l’ancêtre de Météo France. Le point K (pour Kilo) se situait en Atlantique, au large du golfe de Gascogne.

    Ces navires, qui faisaient le bouchon durant plusieurs jours d’affilée, souvent au cœur même des dépressions qu’ils nous annonçaient, sont devenus obsolètes dans les années 1980 ; les océans sont désormais peuplés de bouées météorologiques en liaison avec la constellation satellitaire quand elles remontent à la surface.

     

    Pourquoi ce jour ?

     

    Si l‘ampleur des dégâts des tempêtes et inondations de ces jours derniers défrayent encore la chronique, on ne peut que reconnaître les progrès accomplis dans le domaine des prévisions ; la connaissance des humeurs océanes y est pour beaucoup ; des progrès, il y en aura d’autres. Mais ce ne sont pas ces stigmates encore mal refermés qui me font quitter cette longue plage de silence.

    Depuis plusieurs semaines, fort des secousses géopolitiques, dramatiquement illustrées par le conflit isréaëlo-palestinien, je cherchais à trouver les mots pour exprimer mon désarroi. Qui suis-je pour pouvoir prétendre faire entendre ma voix ? Assurément une simple goutte d’eau, mais comme celles de la mer, pouvant libérer son grain de sel, s’ajoutant ainsi à celles qui partagent cette inquiétude tout en essayant de conjurer le pire, noyées qu’elles sont dans cet univers où l’image et la désinformation font peser une chappe de plomb sur l’esprit des Lumières.

    Or, ce lundi matin, en ouvrant l’ordinateur à l’heure de l’Angélus, la digue qui retenait la plume s’est effondrée : sur l’écran, le visage hilare du vainqueur des élections en Argentine…

    Un démagogue de plus à qui le peuple "dans sa grande sagesse" confie le pouvoir. Cela nous pose question !

    Les scientifiques nous alertent depuis longtemps sur la menace que font peser nos façons de vivre sur le climat. Le plus désespérant c’est que cela se conjugue avec le cancer populiste qui ronge la Démocratie. Sommes-nous condamnés à vivre sur la planète des fous ?

     

     

                                                                                                                                                Claude Tarin

     

                                                                                                                           Kermouster 20 novembre 2023

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Loïc Cordon
    Samedi 2 Décembre 2023 à 09:55

    Bon vent pour cette nouvelle aventure littéraire - Amitiés

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