• Des voeux...salle Georges Brassens

    Des vœux empreints d’émotion puisque placés sous le signe d’une tragique actualité. Les armes lourdes venaient tout juste de se taire à Dammartin-en-Goële, localité de Seine-et-Marne, et, simultanément, porte de Vincennes à Paris quand Marcel Turuban  a pris la parole, ce vendredi 9 janvier, pour présenter les vœux de l’équipe municipale, à des Lézardriviens venus nombreux, salle Georges Brassens. Le maire nous a aussitôt demandé d’observer une minute de silence en mémoire des victimes des tragédies qui se sont nouées ces dernières soixante-douze heures. Bien qu’éloignée de ce théâtre de l’abomination, Lézardrieux s’est associée ainsi, de la meilleure manière qui soit, à l’hommage national. Il ne pouvait en être autrement. Cette minute de silence, dans ce lieu, a, pour nous, une résonance particulière que nous ne pouvons taire compte tenu des circonstances.

    Salle Georges Brassens ! Comment ne pas y voir le symbole d’une France ayant conquis la liberté de penser. Brassens, le libertaire, était de la trempe des Cabu, Wolinski, Chard, Honoré, Tignous  tous ces caricaturistes qui ont fait Charlie. Lui n’est pas mort sous les balles du fanatisme,  mais s’il gît aujourd’hui dans le Panthéon populaire, les trompettes de la renommée n’ont sonné qu’après un long chemin de croix. Brassens s’est construit malgré l’opprobre et sous les quolibets des soi-disant bien-pensants. Les trois terroristes qui ont payé de leur vie leur allégeance aux forces de l’obscurantisme ne sauront jamais l’impact salutaire qu’aura eu ce chanteur poète sur une société d’après-guerre encore encalminée dans les tabous et les conventions poussiéreuses.

    A l’époque de Brassens, donc la nôtre, les rapports entre l’Etat et l’Eglise, pourtant codifiés en 1905,  continuaient à diviser la société française. Ce « bouffe curé » au cœur tendre lui a autant rendu service qu’aux chrétiens eux-mêmes, lesquels, tout en ayant la foi chevillée au corps, ont su, dans leur très grande majorité, éviter l’ornière du sectarisme pour, eux aussi, emprunter le chemin de la tolérance.  La France, autre exemple, pays des Droits de l’Homme, aura tardé à reconnaître aux femmes le droit de vote. La phallocratie était encore de mise avant la Deuxième Guerre mondiale. Ce n’est qu’au sortir de ce champ de ruines provoqué par le nazisme que ce droit s’inscrira dans la constitution. Certes, aujourd’hui on se bat encore pour établir une parité homme femme sans faille, en politique ou en matière salariale. Preuve s’il en est que la société génère toujours sa propre inertie. Le jour où les femmes auront acquis au moins ce même degré de reconnaissance dans tous les pays théocratiques rétrogrades, la Planète aura fait un grand pas vers plus de sérénité.

    Ce dimanche, à l’appel des sept maires du canton de Lézardrieux, un rassemblement  citoyen est organisé (à partir de 14h) pour un hommage aux dix-sept victimes de la barbarie, en solidarité avec leurs familles. Il va s’agir ainsi de montrer notre attachement à la démocratie et notre volonté de continuer à aller de l’avant..

    "L'Etranger " de Fernand Raynaud

    Avant d’en revenir aux projets qui vont marquer la vie du hameau cette année 2015, nous nous autorisons une autre digression pour souligner l’importance qu’a eue cette petite minute de recueillement et qu’aura ce rassemblement dominical. Ce samedi matin, nous avons pris plaisir à revoir et écouter le sketch du regretté Fernand Raynaud, un humoriste des années 60, qui, lui aussi, aura su mettre le doigt sur des travers sociétaux qui, malheureusement, peuvent ressurgir quand l’émotion de ces derniers jours se sera dissipée. Ce sketch, c’est celui de « L’Etranger ». Il est du même tonneau que « La mauvaise réputation » de Brassens Tout aussi percutant ! A l’heure où Lézardrieux s’arc-boute pour défendre l’activité commerciale du centre bourg, il est bon de réentendre cette saillie d’un humoriste qui n’avait qu’une seule idée en tête : utiliser le rire pour tordre le cou à la bêtise et à la peur de l’autre. Ce n’est pas la peine de fouiller dans votre discothèque pour y rechercher un vinyle. Un simple clique sur Internet  suffit ! Une bonne leçon de choses pour nos petits-enfants voire nos enfants qui, eux, ont connu Coluche

      Après le coq, la toiture de la chapelle

     

    Des voeux...salle george Brassens

     

    Dans un précédent billet nous indiquions notre intention de bien noter les décisions que la municipalité entendait mener à bien pour Kermouster dans le courant de cette nouvelle année. Trois projets concernent spécifiquement le hameau.

    La municipalité va mettre en place une signalétique, visuel rénové, à l’embranchement avec la route départementale, au niveau de la patte d’oie, quand on vient du bourg, ainsi qu’à celui qui permet aux voitures s’en revenant de Lanmodez de prendre le raccourci menant directement à la rue Saint Maudez. . Concernant ce croisement, nous est revenu en tête une suggestion qui nous a été faîte  voilà bientôt deux ans : installer un miroir sur le bord de la départementale pour permettre à ceux qui se dirigent vers le Paradis de bien repérer la présence de voitures sur la départementale, celles-ci ayant tendance à profiter de la  longue descente pour prendre de la vitesse. Il semble que la décision d’un tel élément de sécurité relève de la seule autorité départementale et non pas de la commune. Formulons le vœu que cette suggestion puisse quand même être prise en compte !

    Deuxième projet : la réfection de la voirie dans le secteur de Kerarzol.. Nul ne s’en plaindra, à commencer par les riverains..

    Troisième projet, et non des moindres : la réfection de la toiture de la chapelle. A l’heure des contraintes budgétaires, sur lesquelles Marcel Turuban a mis l’accent, comme on pouvait s’y attendre,  voici une dépense qui se chiffre entre deux ou trois dizaines de milliers d’euros. L’entretien des monuments religieux, même dans une société qui prône les vertus de la laïcité, reste à la charge des communes. Un paradoxe qui n’est pas dénué de fondement.

    Ce vœu n’a pas été exprimé à la tribune mais il traverse bien des esprits. Pour de telles réfections, concernant des édifices patrimoniaux – la chapelle relève de ce registre - il serait bon de pouvoir compter sur de généreux donateurs. En attendant qu’un tel « miracle » puisse se produire, ces travaux seront à la charge de la commune. Mais rassurons tous ceux qui ne supportent plus l’idée de la moindre augmentation de la fiscalité, fut elle locale !  Celle-ci n’est pas à l’ordre du jour.

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