• Au carrefour de la passion « photo »

     

    Au carrefour de la passion « photo »

     Cette carte postale est la première d’une série destinée à mettre en valeur les centres d’intérêts de Kermouster. On la doit à Joseph Le Koustek, un photographe qui sillonne la Bretagne et tout particulièrement la Presqu’île Sauvage, son port d’attache depuis une quinzaine d’années. Depuis deux semaines déjà, ce photographe expose à Kermouster, devenu depuis le début du mois de juillet un carrefour de ce type de création artistique

     « La photographie c'est un art; c'est mieux qu'un art, c'est le phénomène solaire où l'artiste collabore avec le soleil » a déclaré un jour Alphonse de Lamartine, lequel, pour être décédé en 1869 avait eu le temps de son vivant de soupeser les potentialités qu’offrait cette nouvelle technique dans le domaine de la création artistique. Tout bon philatéliste est à même de vous dire de mémoire que c’est le 7 janvier 1839 que le physicien astronome François Arago a annoncé la découverte de la photographie, un timbre ayant été  émis quelques mois plus tard. Ce timbre en taille douce place, en vis-à-vis, les effigies de Joseph Nicéphore Niepce (1765-1833), et de Jacques Mandé Daguerre (1787-1851). Ce jour là, François Arago  présentait le Daguerréotype  devant l’Académie des sciences, un appareil mis au point quelque trente ans après que Niepce eut réussi à obtenir et conserver une image due à l’action de la lumière.

    Il n’est pas inutile parfois de tirer profit d’une actualité pour remonter à la source, ne serait-ce que pour honorer la mémoire des précurseurs sans lesquels, qui sait, on n’aurait peut-être pas su maîtriser la lumière dans la « chambre noire ».. Entre l’invention du Daguerréotype et celle du Réflex numérique, la photo a su, étape par étape, se positionner, par la suite,  en tant qu’art à part entière, donnant ainsi raison à Lamartine.

    En ce mois de juillet, ensoleillé à souhait, Kermouster s’est donc positionné comme l’un des carrefours de ces passionnés qui ont statut d’auteurs photographiques ; ce qui les amène à soumettre au regard du public leur façon de fixer le réel. Après avoir pu contempler, en début de mois,  les réalisations de la dizaine de photographes que fédère l’association Group’Art de Plourivo, nous sommes invités à découvrir ou à revoir Inspiration Bretagne, l’exposition de Joseph Le Koustek (jusqu’au 3 août inclus)...

    Ce photographe, peu disert sur lui-même, fait assurément sienne cette maxime de Yann Arthus Bertrand dont la réputation n’est plus à faire, bien au-delà même de son domaine de prédilection : « En photographie, ce n'est pas le photographe qui est important. ». Le Koustec ne serait qu’un pseudonyme. Il serait originaire de la région parisienne et aurait choisi de poser son sac dans la Presqu’île Sauvage voici une quinzaine d’années. Laissons-lui cette part d’anonymat qu’il cherche à conserver pour des raisons qui nous échappent, mais que Yann Arthus Bertrand aurait désormais, quant à lui,  du mal à recouvrer !  Reportons-nous à ce qu’a dit un jour l’Américain Ansel Adams, autre grand photographe, connu pour ses photos en noir et blanc, décédé il y a trente ans : « il y a deux personnes dans une image, le photographe et le spectateur. ».

    Joseph Le Koustek  a déjà présenté cette même exposition à Tréguier (18 février-15 mars) à Pleubian (14-20 avril, puis 5-11 mai)  et à Port-Blanc (21 avril-4 mai). Une exposition « grand angle » c'est-à-dire associant plusieurs thèmes : les paysages de la presqu’île, les épaves de vieilles coques et seulement quatre  photos noir et blanc, dont deux «  en pose longue » du meilleur effet, ainsi qu’un nombre égal de photos  animalières.

    Rares sont les photographes, du moins pour ce qui nous a été donné ici de voir, qui s’aventurent dans les pas de Robert Desneau ou ceux de Henri Cartier-Bresson, considérés comme les fondateurs du courant « photographes humanistes ». Ici, c’est prime aux paysages ! Mais aussi à la faune et à la flore. Il est vrai qu’il y a tout ce qu’il faut, dans le secteur,  à portée du viseur. A deux pas de Kermouster, à la Maison du Sillon à l’Armor Pleubian, Lucie Papin, a, par exemple, réglé sa focale sur les seuls gravelots, avec pour objectif de sensibiliser les promeneurs sur l’extrême fragilité de cet oiseau qui niche entre les galets du sillon du Talbert. Toujours dans ce même ordre d’idée, on se doit de signaler l’exposition qui se tient jusqu’au 3 août prochain, dans le cadre de la Maison de l’Estuaire, à Plourivo, sur le thème des Mosaïques de la mer. Il s’agit là de photographies sous-marines réalisées par Claire Maerten, guide naturaliste, membre de l’association Terra Maris. Une plongée dans le royaume des fucus et des laminaires.

    Pour les amateurs de cette forme d’art,  ce n’est donc pas les expositions qui manquent. .Pour ce qui est de cette première carte postale de Kermouster, une adresse :La Cambuse.


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