• Alban (1er Prix)

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  • Et si Gauguin était passé par là

     

    Depuis le 1er août, la chapelle accueille, aux heures d’ouverture, un hôte prestigieux, un tableau de Gauguin. Sur un chevalet, deux Tahitiennes assises sur la terrasse de leur "faré*, la maison traditionnelle de ces îles lointaines,  L’auteur de cette copie, car il ne s’agit pas de l'original bien évidemment, est sur ce point affirmatif. Contrairement au sous titre du tableau qui fait dire que ces femmes sont sur une plage, Michel Champion révèle ce détail. Mais plage ou non, ce tableau trouve ici, au pied de la statue polychrome de Saint Maudez, un éclairage particulier. La femme en paréo et celle en robe « missionnaire » (voir photo ci-dessous) ne conversent pas. Elles semblent, toutes deux, plongées  dans un dialogue intérieur. Dans le cadre de cette chapelle on peut même se laisser à penser qu’elles méditent ou qu’elles prient.

    Cette copie, nombreux sont les Kermoustériens qui ont déjà eu l’occasion de la contempler. Au cœur de l’été 2013, Michel Champion, qui vit une partie de l’année à Lanmodez,  avait été convié à venir nous expliquer le métier de copiste. Bien calé sur son chevalet, ce tableau illustrait le propos. Les lecteurs de ce blog se souviennent peut-être de l’article que nous avions publié à cette occasion.

    C’est de cette rencontre à même la terrasse de La Cambuse qu’est née l’initiative prise par Jean-Claude Raoult, un Lézardrivien, de créer une exposition avec des copies des toiles de maîtres. Jusqu’au 14 août prochain, Chefs d’œuvre en Presqu’île 2015 propose aux amateurs de la belle peinture un parcours atypique, de La Roche Jagu au Sillon du Talbert en passant par Pleubian, Kerantour, Lézardrieux (pharmacie Lebleu), et les chapelles de Lanmodez et de Kermouster. Voici la Presqu’île placée sous un vent impressionniste teinté de fauvisme et de symbolisme. :

    Un Corot, un Pissarro, des Monet, des Cézanne, un Derain, un De Vlaminck et un Gauguin. Il n’y a rien d’étrange à voir de telles œuvres sur cette terre chérie des peintres, si ce n’est que ces peintres là n’ont jamais eu l’occasion, à notre connaissance du moins, de pouvoir contempler la beauté de la côte nord de la Bretagne.

    Posons nous la question ! Si Gauguin, pour ne parler que de lui,  était passé par là, l’histoire de l’art ne s’en serait-elle pas trouvée bouleversée ? On ne parlerait peut-être pas de l’école de Pont-Aven, mais de celle de la Presqu’île Sauvage ? Qui sait, de l’école de Kermouster ? Et puis ces Tahitiennes n’auraient peut-être pas vu le jour ? Cet artiste peintre au parcours chaotique, auteur d’une peinture « asociale », « autoritaire » et mythique », aux dires mêmes d’un Camille Pissarro auprès duquel il a beaucoup appris,   aurait peut-être trouvé ici matière à apaiser ses tourments et décider de ne pas aller au bout de ses rêves qui l’ont poussé vers la Polynésie.  Avec des si….

    Le tableau qu'il nous est donné de voir dans la chapelle a été réalisé voilà tout juste dix ans. Michel Champion aura mis soixante heures pour réaliser cette copie, dans un format autre, ici de 20% plus petit que l’original, comme l’exige la réglementation. Cette copie est « invendable » puisque l’artiste l’a exécutée pour en faire cadeau à son épouse. Depuis, Michel Champion a eu l’occasion  de peindre un autre exemplaire.

     Concernant Paul Gauguin, il aura eu, depuis sa reconversion en maître-copiste, à réaliser trois autres commandes, portant toutes  sur la même œuvre,  Ia Orana Maria, Arearea , dont l’original est conservé au Mesotropolitan Museum of Art de New York. Des copies réalisées en atelier à partir d’une documentation photographique alors que Femmes de Tahiti, que Gauguin a peint la même année (1891) que Ia Orana Maria, a  été couché sur la toile devant l’original, au Musée d’Orsay..

    Dix autres reproductions de tableaux célèbres sont à voir dans le cadre de Chefs d’œuvre en Presqu’île 2015. Pour tout savoir sur cette exposition, cliquez sur ce lien :

     

     http://www.chefsdoeuvre-en-presquile.fr/

     

    Et si Gauguin était passé par là

     Tahitiennes en robes "missionnaires". Les ecclésiastiques venus évangéliser la Polynésie ont imposé aux femmes ces longues et amples robes pour remplacer leur tenue traditionnelle qu'ils jugeaient impudique.  Photo entre 1880 et 1889.

     


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  • Il y a quelques décennies, quand les enfants de Kermouster s’en allaient au catéchisme à Lanmodez, il leur venait aux oreilles cet outrage : <Kermouster, petit village habité par des sauvages >. Toute condescendance est stupide, intolérable, inacceptable, mais retenons qu’à cette époque nul ne contestait à Kermouster son statut de village. Il y avait alors, il est vrai, une école, des cafés épiceries et quelques centaines de résidents à l’année.

    Il y a peu, sur la place du bourg de Lézardrieux, l’expression < Kermouster, village gaulois > a commencé à faire florès. La pique, somme toute gentillette, semble s’émousser. Demain, celles et ceux qui voudront labelliser Kermouster avec un zest d’ironie vont devoir se creuser les méninges pour qualifier un lieu de vie qui n’est plus qu’un hameau.

    Village ? Hameau ? Le couperet est tombé lors du conseil municipal du 27 juillet dernier. < Pour la Direction départementale du territoire et de la mer, Kermouster est un hameau et non un village > a indiqué Loïc Cordon, le premier adjoint. Même si les conséquences de ce déclassement ne sont pas encore clairement établies, il s’avère que Kermouster a toutes les chances ou court le risque, c’est selon la perception qu’on en a, de rester en l’état, hormis quelques réhabilitations et la mise en place d’un assainissement semi-collectif.

     

    Hommage et partage

     

    Village ? Hameau ? Cette question ne laisse personne totalement indifférent, mais n’en déplaise à l’Administration, ce dimanche 2 août, c’est l’esprit village qui a soufflé lors du pique-nique des Kermoustériens organisé par l’Amicale, sur le terrain devant La Cambuse. Un pique-nique qui a rassemblé quelque quatre-vingts dix personnes, venues, pour l’occasion, rendre un solennel hommage à Jean-Michal Çaldugaray dont le décès a provoqué une véritable onde de choc. Un hommage rendu à même la terrasse de « son » établissement, là où il aimait s’asseoir pour humer l’air du temps.

     

    Après la gravité du moment, le groupe de musique bretonne d’Alain Melot a prolongé, à sa façon, le souvenir de cet ami disparu. La musique a pris le relais des mots, pour donner à ce grand moment de partage et d’échange une coloration plus enjouée, plus en harmonie avec la conception que Jean-Michel se faisait, lui aussi, de la vie.

    L'esprit village souffle encore sur le hameau

     Un hommage rendu à même la terrasse de La Cambuse

    L'esprit village souffle encore sur le hameau

    L'esprit village souffle encore sur le hameau

    L'esprit village souffle encore sur le hameau

    L'esprit village souffle encore sur le hameau

     Et la musique prit le relais des mots


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