• 14-18 : un premier « devoir de mémoire »

    14-18 : un premier « devoir de mémoire »

                         La plaque commémorative de la chapelle de Kermouster

     

    « Moi mon colon, cell’ que j’préfère, c’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit ». Ah ! Brassens ! Ce Lézardrivien d’adoption n’aura eu de cesse de mettre l’accent sur « la connerie » de ce monde des « S’en va t’en guerre » et les stigmates qu’il a laissés et laisse encore, Et s’il y en a une  (guerre)  qui confine à l’absurde, c’est bien celle de 14-18. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment a-t-on pu envoyer à la mort des millions de jeunes gens, fauchés à cause de vieilles rancoeurs forgées par des nationalismes exacerbés au fil des siècles ? On aimerait que le devoir de mémoire qui va s’effectuer tout au long de ces cinq années, à l’occasion du centenaire de la Première guerre mondiale, puisse persuader les esprits, encore trop nombreux  sous l’empreinte du doute, du bien fondé d’une Europe apaisée puisque unie. Car c’est dans le puzzle européen qu’est né ce conflit qui allait enflammer, pour la première fois,  la planète entière et générer, une vingtaine d’années plus tard, sur fond de braises non étouffées, la montée du nazisme et sa démence meurtrière.

    Ce devoir de mémoire est, pour ce qui concerne notre secteur,  illustré par le travail que viennent d’effectuer trois historiens locaux.. Après plus d’un an d’intenses recherches, Alain Bohée, Maurice Le Ner et Robert Mouly publient un fascicule qui remet en lumière tous ces hommes dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts de la commune de Pleubian. Un vrai travail de bénédictins, puisqu’ils ont été confrontés à l’effacement des mémoires, ce qui renforce leur mérite d’avoir accompli une telle démarche.

    On se prend quand même à regretter qu’ils n’aient pas poussé leurs investigations jusqu’aux autres monuments du secteur. « Je travaille actuellement  à recueillir des renseignements sur les soldats morts pour la France dont les noms figurent sur le monument de Lézardrieux » nous informe Robert Mouly. Il va de soi que ses recherches l’amèneront également à resituer le parcours tragique de cette poignée de Kermoustériens dont une plaque de marbre, scellée à l’intérieur de la chapelle (notre photo), rappelle le souvenir. Il n’est pas un coin de France, de la Bretagne donc de la Presqu’île Sauvage, qui a échappé aux conséquences de cette « abominable boucherie ». Nous aurons assurément l’occasion d’en reparler..

    Ce fascicule, richement illustré, est disponible au prix de 15€. On peut se le procurer directement auprès de Robert Mouly:. Tél: 02 96 20 13 88

    14-18 : un premier « devoir de mémoire »

     


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