• L’air de rien, on commence à respirer

    Ce n’est certes pas un jour où l’on pouvait, l’air de rien, étaler sa serviette de bain sur la grève. Non pas parce que nous ne sommes pas encore tout à fait libre comme l’air, mais, surtout, parce que ce jeudi, un vent froid, venant de l’est, soufflait un air frais.

    Cela n’a certainement pas tué chez vous l’envie de prendre l’air. A pleins poumons ! Se donner de l’air, quoi de plus normal après cette longue période de confinement extrême, véritable trou d’air dans notre façon de vivre.

    Le gouvernement vient de nous le faire savoir, ce matin même. Nous pourrons même changer d’air l’été venu. Partir ! Par la voie des airs. Croiser le sourire des hôtesses de l’air. Ce n’est pas exclu. L’Outre Mer est inclus. Une bouffée d’oxygène pour Air France.

    Se donner des ailes sous les tapis du vent comme le chantait si bien Claudie Fritsch-Mentrop, Desireless pour nom de scène. « Voyage, voyage » ! Oui mais, l’avion ? Et puis, encore faut-il que vous en éprouviez le besoin. Le bon air, l’air pur, l’air marin, nous l’avons à portée des narines.

    L’air, avec ses 21% d’oxygène, 78% d’azote et le 1% qui reste en gaz rares (argon, hélium, krypton, néon, xénon). Pas si pur que ça n’a-t- on de cesse de nous le dire. Ah ! Ce dioxyde de carbone. C’est désormais une préoccupation planétaire que le Covid 19 a reléguée au second rang.

    Il nous faut vivre l’air du temps. Mais, ne soyons pas tête en l’air ! Pensons à cette armée de l’air qui dans les blocs opératoires lutte encore d’arrache-pied pour, par ventilation artificielle, apporter secours à tant de gens en détresse respiratoire.  La pression tombe dans les hôpitaux, mais on n’en est pas encore à entonner l’air de la victoire.

    Ce qui vient de se passer à l’hôpital de Lannion où l’on a découvert un nouveau « cluster », montre bien que sans en avoir l’air, le coronavirus traîne toujours dans l’air. Même à deux pas d’ici. En douter, serait une grave erreur. Et ça, ce ne sont pas des paroles en l’air !

     

                                                                                                             Claude Tarin

                                                                                                      Jeudi 14 mai 2020

     

    Haïku champêtre

     

    Silène dioïca

    Compagnon rouge du chemin-

    Goût d’épinards

     

    L’air de rien, on commence à respirer

     

     


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