• Charles Thorndike, brancardier de la Grande Guerre

    Charles Thorndike, brancardier de la Grande Guerre

    Ceux qui nous font l’honneur de consulter ce blog depuis sa mise en ligne se souviennent très certainement de ce dessin (chronique du 31 juillet 2013). On le doit à Henry de Waroquier (1881-1970), peintre, sculpteur, dessinateur et graveur qui, ici, a croqué son ami Charles Thorndike (1875-1935), en laissant apparaître le côté bon vivant de cet artiste peintre d’origine américaine. Nous avons eu maintes occasions de nous intéresser à Thorndike puisque celui-ci fut au début du siècle dernier une personnalité du village, ayant choisi d’y demeurer après son mariage avec une Bréhatine qui lui servait de modèle à Paris. Il recevra chez lui des peintres qui n’allaient pas tarder à devenir célèbres : Henry de Waroquier mais aussi Henri Matisse , Paul Signac, Maximilien Luce, George Rouault. Pour cet homme bien né, issu d’une famille très aisée, la vie était bien douce avant qu’une pluie de feu et de larmes ne s’abatte sur le vieux continent où il était venu « faire ses humanités ». Il peignait pour son seul plaisir et aimait frissonner autour des tables de casinos. L’article que vient de publier Côtes d’Armor Magazine a, pour grand mérite, de nous éclairer sur un aspect autre de ce personnage haut en couleur, se rapportant à la période de la Grande Guerre.

    Pourquoi le taire ? On imagine mal en regardant ce dessin, ce bonhomme, alors âgé de quarante ans, ventru et pantouflard, que ses amis peintres appelaient  « gros père »,  arpentant les champs de bataille Ce dessin de Waroquier est daté de 1915, or c’est cette année là que Thorndike s’engage dans l’armée française. Comme le précise Daniel Hertzog, lequel est à la source de cet article publié par le Conseil général des Côtes d’Armor, les Américains, à cette date, ne pouvaient s’engager dans l’armée française sous peine de perdre leur nationalité. En 1915, les Etats-Unis n’ont pas encore basculé dans le conflit de la vieille Europe. Pour autant, les citoyens américains présents sur le continent pouvaient rejoindre les unités de santé. C’est ce qu’a fait Charles Thorndike, au titre de brancardier. Comme le révèle un des documents que nous publions ci-dessous, il fut même le 7ème Américain à s’être engagé.

    Dès le mois de juin 1915, Charles Thorndike est sur le front, en Artois. Daniel Hertzog avait eu l’occasion de nous montrer des fleurs séchées que Thorndike avait cueillies près du premier blessé qu’il a ramassé sur le champ de bataille d’Arras. L’article de Côtes d’Armor Magazine, illustration à l’appui, rappelle ce fait ô combien chargé d’émotion, transcendant en quelque sorte son aspect anecdotique.

     En 1917, après l’entrée en guerre des Etats-Unis, Charles Thorndike occupera la fonction d’officier de liaison entre les Français et les Américains au sein de la base d’hydravions située sur le Jaudy. Il s’agissait ici de lutter contre les sous-marins allemands en Manche. Thorndike aura par ailleurs contribué à la création d’un hôpital à Biarritz pour les blessés de guerre.

    Pour « nos lecteurs » n’ayant pas la possibilité de recevoir Côtes d’Armor Magazine nous indiquons ci-dessous l’adresse numérique de cette revue. Ils pourront lire cet article qui honore la mémoire d’un « Kermoustérien ».

    Nous mettons en ligne, également ci-dessous, quelques documents que nous a transmis Daniel Hertzog. Ils soulignent la reconnaissance effective que Thorndike a reçue de « son pays d’adoption" 

     Côtes d'Armor Magazine

     cotesdarmor.fr/outils/le_magazine.html

     

     

    Charles Thorndike, brancardier de la Grande Guerre

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