La tension monte sur la grève sud de l’île à Bois. La présence des gros tracteurs et remorques des goémoniers commencent à en faire tousser plus d’un. Pour de nombreux riverains, cette présence est incompatible avec les finalités estivales de ce banc de sable.

Le goémon ? Pour la côte nord de Bretagne, c’est un atout. Ce n’est pas par hasard que l’on a installé en 1982,  à deux pas d’ici, le Centre d’étude et de  valorisation des algues, plus communément appelé Ceva.  Pas plus tard que ce matin, la presse nous vantait les vertus des algues dans la nutrition des poulets. Elles s’avèrent être un bon produit de substitution à l’usage des antibiotiques. Le poulet, c’est également un atout pour l’économie régionale.

 Le goémon, il est dans l’ADN de la Presqu’île. Ici on parle d’abord du chemin des goémoniers avant d’utiliser l’expression chemin d’exploitation. Mais ces paysans de la mer n’ont plus vraiment la cote. Leurs gros engins motorisés n’ont pas le charme suranné des charrettes. De la cueillette on est passé à l’industrie des algues. Comment faire cohabiter cette industrie avec celle du tourisme ? Là est le problème.

Nous n’allons pas ici chercher à décortiquer les tenants et les aboutissants de cette affaire. Nous nous contenterons du rôle de lanceur d’alerte. Affaires maritimes, autorités locales et professionnels doivent, sans trop attendre, trouver une solution à ce qui pourrait devenir un vrai problème. Quelles sont les raisons qui ont amené  les  goémoniers à opter pour ce site ? N’y a-t-il pas aux alentours un lieu plus approprié ?  Ce n’est guère le moment de renvoyer l’étude de ce dossier aux calendes grecques.