• Une quarantaine…d’hirondelles

     

     Une quarantaine…d’hirondelles

     

    Il pleut, il mouille

    C’est la fête à la grenouille

     

    Qui oserait contester cette vérité de cette comptine que l’on ânonne dès notre plus jeune âge ?

    Personne de toute évidence.

    Mais qui peut affirmer que les hirondelles aiment avoir le plumage trempé ?

    Ce mardi, il y en avait foule au-dessus du virage menant à la place du Crec’h. Accrochées aux câbles électriques telles des épingles sur un fil à linge.

    A vrai dire, il n’y a aucune raison de penser que ces visiteuses des beaux jours, venues du sud pour se reproduire dans leur résidence secondaire, n’apprécient pas les caprices de la météo du nord. Si c’était le cas, il y a belle lurette qu’elles auraient cessé de s’épuiser à faire tant de kilomètres pour assurer leur propre survie.

    Le 9 avril dernier, je faisais part de ma satisfaction d’avoir vu la toute première hirondelle de rivage virevolter au-dessus du hameau. Dès le lendemain, elles étaient deux. Ce mardi elles étaient très exactement quarante à s’être regroupées, comptant sur une légère brise et le renouveau du soleil pour évacuer les larmes du ciel. Un perchoir en forme de portée musicale.

    Faut-il y voir les prémices du grand départ ?

    Impossible de savoir quand elles vont plier bagages, nous laissant orphelins de ballets aériens de haute volée.

    Voir un été courir à sa fin ne se vit pas toujours très bien. Même quand on cultive l’espoir d’en finir au plus vite avec ce Covid 19 qui nous aura empêché de « farnentier » en toute liberté. Mais il n’y a pas que les étés pour donner du sel à la vie.

    Nos goélands continueront à veiller sur nous. Les bernaches cravant, quant à elles, préparent leur grande migration qui les fera venir de Sibérie jusqu’à ces rivages que les hirondelles ont, elles aussi, grand plaisir à revoir chaque année.

    Les oiseaux nous racontent aussi l’histoire du temps qui passe.

     

                                                                                                               Claude Tarin

                                                                                                        19 août 2020

     

    Une quarantaine…d’hirondelles

     

    Haïku à tire-d’ailes

     

    Accrochées aux fils

    Quarante hirondelles-

    Au cœur de l’été

     

    Une quarantaine…d’hirondelles


  • Commentaires

    1
    PS
    Mercredi 19 Août 2020 à 14:27

    Merci de défendre les hirondelles et de là les lignes aériennes qui permettent à ces petites bêtes de se reposer, se rassembler et pour ceux qui ont l'âme musicale de jouer cette portée.

    yes

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :