• Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Chaque année, c’est du pareil au même. Cinq jours durant, les bénévoles de l’Amicale de Kermouster sont « au charbon ». Là pour mettre en place les allées de boules ; ici pour monter (et démonter) le grand barnum sous lequel on pourra venir faire une pose  en dégustant crêpes et gâteaux. Là encore pour assurer une permanence à la buvette  ou au contrôle du bon déroulement des jeux, autres que les boules, organisés le dimanche.

    Un tel rendez-vous, cela ne saute peut-être pas aux yeux, demande une solide préparation en amont. Avec la répartition des rôles que les uns et les autres vont s’engager à tenir. Ce n’est pas trahir un secret, mais toutes ces petites mains ont, au lendemain de la fête, éprouvé une légitime satisfaction. De la « crêperie » à la buvette en passant par les allées de boules et les différents stands, tout s’est agréablement bien passé.

    Bien évidemment, grand merci au soleil d’avoir su se montrer généreux tout au long des trois jours.  Sans lui, le bilan n’aurait peut-être pas été aussi fructueux. Nous parlons ici du seul bilan qui compte vraiment pour l’Amicale : celui d’avoir donné à ce rendez-vous un vrai caractère festif.  Qu’importe que les visiteurs n’aient pas été aussi nombreux que l’an passé ! Cela n’a en rien pesé sur l’ambiance générale. Ce fut un bon moment de partage entre bénévoles, boulistes et autres visiteurs.

    Un concours de boules, sur trois jours (lire par ailleurs), où l’esprit de compétition et la bonne humeur se seront conjugués de bout en bout. Quoi de mieux !

    On notera pour conclure que la traditionnelle « bourriche » semble devoir prendre plus de poids chaque année. Pour cette édition, on en est arrivé à 24,6 kg. Les deux vainqueurs, ex-aequo pour avoir avancé le chiffre de 25 kg, se sont partagé le contenu de la bourriche. Un conseil aux organisateurs : ne poussez pas le bouchon trop loin ! Pensez à nos colonnes vertébrales !

     

     

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

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    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières

    Sous le soleil, trois jours de festivités pleines et entières


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    Boule bretonne : compétition et spectacle

    New York, Osaka, Tokyo, sans oublier la publicité indirecte pour les grandes marques internationales d’articles de sport…s’il n’y avait eu cet homme coiffé de son chapeau breton, on aurait pu se croire, au fil des maillots et t-shirts, dans un rendez-vous international. Mais ce sont les spécialistes locaux de la boule bretonne  qui, trois jours durant, du samedi 26 au lundi 28 août, ont honoré le rendez-vous que leur avait fixé, sur le parking de l’île à Bois, l’Amicale de Kermouster.

     Le samedi, 33 doublettes se sont inscrites. Léger fléchissement le dimanche, jour du Pardon, avec 26 doublettes. Forte baisse le lundi (16), Kermouster ayant eu à faire face, ce jour là, à la concurrence, dans les environs proches, de concours (quadrettes)  tout aussi « prestigieux ». Mais, même ce jour là, l’excellence aura encore été au rendez-vous et ce jusqu’à la partie finale.  Je pointe, tu tires. A ce petit jeu, c’est bien entendu l’expérience qui paye. Il ne reste plus qu’à compter aussi sur le facteur chance pour faire la différence.

    Une partie de boules, c’est un spectacle complet. Certes, tout repose sur le savoir faire, le geste précis, mais il y aussi un jeu psychologique entre les quatre acteurs de la partie. A chacun se mimiques et sa façon de peser sur l’adversaire ou d’encourager le partenaire qui, la veille ou l’avant-veille, était peut-être votre adversaire.

     Il en va ainsi des doublettes, elles se font et se défont au gré des circonstances.  Hormis la présence de quelques audacieux inconnus du bataillon, venus là s’imposer un défi quasi insurmontable, c’est donc entre gens aguerris et bien au fait des qualités respectives de chacun que la question de suprématie  s’est réglée. Trois jours de compétition, trois doublettes différentes sur le devant de la scène à l’heure du tomber de rideau, c'est-à-dire du soleil couchant.

    Quand nous avons pris la photo ci-dessus, dimanche en fin de soirée, la « messe était dite », les lauréats du jour refaisaient le match accoudés à la buvette. Sur une allée désertée, la graine de la relève commençait à germer.

     

     Samedi 26 août: 33 doublettes

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    1) Dominique LE BLEIZ-Jean-Marc JEZEQUEL.

    2)  CARVENNEC père et fils

    3)  Jean-Michel CORRE-Sébastien MINOUS

    4)   Simon COCO-Pacal CARRON

     

    Dimanche 27 août : 26 doublettes

     

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    Boule bretonne : compétition et spectacle

     

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    Boule bretonne : compétition et spectacle

          1) Sébastien LE PARC-Serge CORFDIR

          2) Noël JEZEQUEL-Alain GUILLERMIC

          3) Jean-Marce JEZEQUEL-Ronan JEZEQUEL

          4) Geno CARVENNEC-Bernaard LE GONIDEC

     

    Lundi 28 août: 16 doublettes

     

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    Boule bretonne : compétition et spectacle

     

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    Boule bretonne : compétition et spectacle

    1)      Daniel POILPOT- Alain CHAUVIN

    2)      Dominique LE BLEIZ-Jean-Michel CORRE

    3)      3) Georges PERENNES-Allan CARREVENEC

    4)      Gérard ANDRE-Yves KERICJHARD

     

     


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  • Pardon: ferveur partagée mais questionnement

     

    Certes, une assistance légèrement moins nombreuse que les années passées, mais une ferveur toujours aussi intense. Le Pardon, ce dimanche 27 août, a de surcroît bénéficié de la clémence des cieux. D’aucuns ont pu regretter l’absence, cette année, lors de la procession, des cornemuses et bombardes des Sonnerien an Trez qui accompagnent généralement le cantique dédié à Saint Maudez, mais c’est un soleil généreux qui se reflétait sur les dorures des bannières rassemblées autour d’un calvaire fleuri à souhait. Seule ombre au tableau : un questionnement qui s’est répandu comme une traînée de poudre, jusqu’aux oreilles du simple observateur.

     

     Ce questionnement portait sur la manière qu’a eue l’abbé Caous de célébrer la messe. Depuis le concile de Vatican II (1962-1965), il est stipulé que l’officiant fait face aux fidèles. Or, ce dimanche, pour donner suite à certaines sollicitations, l’abbé Caous a tourné le dos durant toute l’eucharistie. N’ayant pas nous-mêmes assisté à l’office et n’étant plus directement concernés par cette querelle des rites, nous nous faisons ici l’écho de fidèles, dignes de foi, que cette façon de faire a surpris et quelque peu troublés.

     

    Nous avons pu mettre à profit la présence de l’abbé Caous au pot du maire, qui fait traditionnellement suite à la procession, pour obtenir des éclaircissements sur le pourquoi du comment. Pour ce curé en charge de la mission pastorale dans le Haut-Trégor, connu pour son dynamisme et son esprit de conciliation, cela n’est en rien contradictoire avec les préceptes du Vatican. En effet, lors de son pontificat, le pape Benoît XVI a cherché à réconcilier les deux grandes tendances qui font la vie de l’Eglise, en permettant notamment, à ceux qui le souhaitent, que l’on regroupe sous le générique de traditionalistes,  de dire la messe selon l’ancien rite défini par le concile de Trente (1545-1563).

    La réaction de certains fidèles montre bien que les différences d’appréciation en la matière subsistent fortement dans la communauté des croyants. Cette messe les a remis en surface. Mais, nous fera remarquer l’abbé Caous, la messe a été dite en Français et non pas en Latin.

     

     Que certains ne se méprennent pas sur le sens de ce que nous allons « confesser » : nous le Latin, on l’aimait et nous étions fiers, à l’époque, de pouvoir enfiler la soutanelle rouge et le surplus qui nous autorisaient à prendre place dans le chœur, au pied de l’autel. Nous étions alors les acteurs d’une pièce quasi théâtrale dont nous subodorions le sens sans en posséder toutes les clés. C’était magique ! Et surtout moins stressant que dans la salle de la classe où nous commencions tout juste à affronter les subtilités de l’orthographe et de la grammaire. Là, il nous suffisait d’ânonner quelques phrases incompréhensibles pour vivre intensément des instants embaumés par l’encens et enrichis par la belle sonorité du grand orgue..

     

    Cela ne surprendra donc personne si nous avons, bien des années après avoir remisé nos habits d’enfant de chœur et le missel au placard, apprécié, à la virgule près, le texte de la chanson Tempête dans un bénitier de Georges Brassens. On aime se retrouver dans l’expression des artistes de talent, fussent-ils des plus irrévérencieux, mais, concernant cette icône de la Presqu’île, comme nous l’avons souligné dans une précédente chronique, pas aussi bouffe curé qu’on le dit.

     

    Ce dimanche, à Kermouster, si tempête il y a eu, force est de reconnaître qu’elle se sera vite apaisée, le vent chaleureux de la tolérance ayant fini par prendre le dessus

     

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement 

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

     

    Chapelle : rénovation du grand vitrail

     

     D’ailleurs, durant le temps que dura le pot du maire, les conversations s’engagèrent très vite sur bien d’autres voies. C’est sur des sujets plus terre à terre que Marcel Turuban, le maire, et l’abbé Caous ont, peut-être, échangé. Le temps des duels homériques et hilarants entre Don Camillo et Péponne est bien révolu.

     

    Pour une commune de la taille de Lézardrieux, l’entretien de l’église et des chapelles est une lourde charge, dans son aspect financier. Cela a un impact sur nos impôts que l’on croie ou ne croie pas. D’autant plus que le denier du culte ne peut prétendre suffire à régler le problème. Or, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire, pour éviter que les « trésors » qui sommeillent dans la chapelle de Kermouster ne se détériorent encore plus, la commune et la communauté Lannion Trégor vont devoir délier les cordons de la bourse. L'Etat, la Région, le Département y pourvoiront pour l’essentiel, mais cela pèsera sur les finances de la collectivité.

     

     Dans un premier temps, c’est le grand vitrail de la façade ouest qui va faire l’objet d’une rénovation. Il faudra au préalable déposer le retable qui est classé au patrimoine historique. Des travaux qui devraient s’engager dans le courant de l’automne.

     

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

    Pardon: ferveur partagée mais questionnement

     

     


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  • Guy Vallancien, les robots et nous...à La Cambuse

    En invitant Guy Vallancien, une sommité du monde médical, à venir nous éclairer sur l’impact des robots d’aujourd’hui et de demain sur notre quotidien, l’association  Le Papillon de la Presqu’île n’a fait que confirmer un fait : le désir du savoir peut suinter même dans l’arrière salle d’un estaminet du bout du monde.

    Ce n’est pas la première fois que La Cambuse est prise d’assaut pour une « Causerie » qui favorise les échanges avec un expert. A Kermouster, comme dans d’autres bistrots de la Presqu’île, Le Papillon entend ainsi virevolter sur les chemins de la connaissance, au gré des opportunités. Or, il y en avait une qu’il convenait de saisir avec la  présence à Kermouster, en cette période de l’été, de ce chirurgien qui vient de publier un nouveau livre (Homo artificialis)  sur le thème des robots (lire une précédente chronique).

    Si Guy Vallancien a la main experte, tant pour extraire une tumeur cancéreuse que pour écrire des livres de référence, il s’avère être aussi un conférencier passionnant, adepte du langage clair et direct, compréhensible par tous. Le mercredi 16 août, à l’heure de l’apéro, ce pionnier de la robotique chirurgicale nous a fait boire du petit lait tout en nous invitant à ingurgiter quelques préoccupations fondamentales.

     

    Intelligence artificielle : un défi pour l’Europe

    Guy Vallancien, les robots et nous...à La Cambuse

     La première relève de l’urgence. A La Cambuse, Guy Vallancien nous a invités, nous autres homo sapiens de base, a relayer ce message auprès de nos dirigeants politiques : l’heure n’est plus aux tergiversations. Le Politique doit prendre ses responsabilités en matière de recherche fondamentale, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

     Il situe, à raison, le niveau auquel cela doit être fait, c'est-à-dire celui de l’Europe. Entre les Américains et les Chinois –« L’ordinateur le plus puissant est chinois » - l’Europe accuse un retard tel que repousser à demain les décisions qui s’imposent relève désormais de la faute inexcusable. Car, et c’est en cela que Guy Vallancien en appelle à la prise de conscience, dans ce combat de Titans, l’Europe, ce vieux continent pétri d’humanisme, a une bonne carte à jouer : l’éthique.

    C’est peu dire que ce toubib de renom ne porte pas en odeur de sainteté  tous ces prophètes du transhumanisme qui promettent à l’homme augmenté une quasi-immortalité. Comme l’indique le sous-titre du livre publié par les Editions Michalon (Plaidoyer pour un humanisme numérique) Guy Vallancien ne récuse en rien l’intérêt des robots. Bien au contraire ! Il l’avait déjà souligné dans de précédents ouvrages  ciblant la médecine.

    Dans le domaine qui est le sien, il est, en effet, à même d’évaluer le rôle positif des robots anesthésistes, des robots infirmiers et même des robots aide de vie. Il va même jusqu’à leur concéder le pouvoir de générer de l’empathie. Autant dire qu’ils se rapprochent de la frontière de l’humain, mais…car il y a un mais, nos amis robots, programmés donc déterminés, n’auront jamais, il s’en dit convaincu, les facultés du cerveau humain. Leur puissance de calcul est, certes, phénoménale et va aller en s’amplifiant, mais il leur manquera toujours l’intuition, la capacité à penser.

     

    La médecine de proximité a de l’avenir

    Guy Vallancien, les robots et nous...à La Cambuse

     C’est sur ce fil rouge de ses propres convictions que Guy Vallancien s’est prêté au jeu des questions réponses, devant une assistance on ne peut plus attentive. Et, comme cela était prévisible, la discussion s’est élargie à des questions d’une brûlante actualité.

    Alors qu’un comité s’active à défendre le service des urgences à l’hôpital de Paimpol, alors que la notion de « désert médical » interpelle le subconscient collectif, Guy Vallancien a tenté de rassurer son auditoire. Oui, la médecine de proximité a un avenir, mais cela ne passe pas obligatoirement par un accroissement du nombre des praticiens.

    L’aménagement sanitaire des territoires repose, selon lui, sur un schéma intégrant tous les moyens humains et numériques disponibles. Cela passe par la mise en place de maisons de santé dans lesquelles seraient regroupés les médecins, les infirmiers, les pharmaciens et autres professionnels Ces maisons de santé seraient équipées en matériels adaptés, notamment en imagerie par ultrason. Elles pourraient ainsi assurer la grande majorité des urgences. Elles possèderaient des locaux destinés aux associations de patients, aux assistantes sociales. En équipant ces zones sanitaires d’une aire d’atterrissage simplifiée – d’où la nécessité de bien penser l’implantation – on favoriserait les transferts rapides en hélicoptère vers des plateformes expertes. Ces maisons de santé seraient reliées aux hôpitaux et cliniques par télémédecine.

    Mais, Guy Vallancien pousse plus loin encore son raisonnement. A partir de ces maisons de santé connectées, des consultations seraient assurées par les mêmes équipes à tour de rôle dans les villages voisins, soit grâce à des cabinets médicaux mobiles, soit en utilisant des bureaux mis à disposition par les mairies. A Kermouster, la salle d’exposition qui jouxte La Cambuse pourrait ainsi se trouver une nouvelle vocation de dispensaire. Si les infirmières verraient ainsi leur rôle conforté, même le facteur en chair et en os serait facteur d’une plus grande proximité puisque pouvant apporter des médicaments dans les coins les plus reculés.

    Comme l’a  récemment fait savoir la presse locale, la commune de La Chèze, près de Loudéac, vient de faire l’acquisition d’un bus à cette fin. Est-ce que cette initiative fera boule de neige ? L’avenir le dira.

    On est en droit de se demander pourquoi un tel schéma d’organisation n’est pas encore défendu par tous. Il est vrai que Guy Vallancien sous-tend ses propositions à une condition : laisser les professionnels s’organiser entre eux, sans intervention de l’Etat, ce dernier restant la garant du résultat. Autant dire que le débat est loin d’être clos. Et là, les robots ne peuvent prétendre avoir la parole.

     

     

    Guy Vallancien, les robots et nous...à La Cambuse


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  • Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

      Elle aime marcher pieds nus, mais ses souliers ont beaucoup voyagé. Toujours en quête d’elle-même. Jusqu’au pays qui n’est pas un pays puisque c’est l’hiver. C’est là, dans la Belle Province, de l’autre côté de l’Atlantique, qu’elle a choisi de prendre un chemin de traverse, pour s’en aller vers le pays des mots.

    Ce samedi 19 août, à l’heure de l’apéro, un vent glacial s’est levé sur le hameau. Comme le chante si bien Anne Sylvestre dans Cap au Nord, il y avait du vent dans la cambuse. Il était particulièrement frais en cette fin d’après-midi sur la terrasse du café épicerie, là où Marion Cousineau nous avait donné rendez-vous pour un concert que l’on peut, sans abus de langage, qualifier d’historique.

     

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

    Pour Marion, Kermouster c’est comme qui dirait un vrai port d’attache.  Port Béni, sur le Jaudy, aussi. C’est en Presqu’île qu’elle a, au fil des vacances, appris à humer l’air du large. Elle qui dit ne pas avoir d’ailes a fini par s’envoler, tel un grand oiseau marin, vers d’autres horizons.

     Mais les oiseaux, marins ou non, savent rester fidèles. Tous ceux qui l’ont vue grandir à même les grèves, de Pors Guen à l’île à Bois, étaient présents. Fiers sans doute de voir que la « petite » ne les avait pas oubliés. Fiers surtout de voir qu’elle avait fait un sacré bout de chemin et que tout laisse à penser que ce ne sera pas une étoile filante dans la galaxie des chanteurs poètes.

    Au piano comme avec sa guitare basse, les paupières closes posées sur le micro, Marion ouvre son cœur. On y devine des blessures, mais il bat fort. Ses chansons sont ciselées mot à mot. La rime est riche d’émotion et la suavité de la voix en amplifie l’effet.

    Malgré le froid engourdissant, la chaleur aura été au rendez-vous de ce concert en plein air. Face à sa famille, à ses amis, d’hier et d’aujourd’hui, Marion a su faire taire son trac pour donner le meilleur d’elle-même. Il y avait de la vibration dans l’air.

     

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

     Des amis, ce n’est pas ça qui manque dans cette galaxie où elle vit désormais comme un poisson dans l’eau. Nous en avions rencontré quelques uns, quelques jours auparavant, à l’occasion d’un impromptu musical dans l’arrière salle de La Cambuse. Parmi eux, Deny Lefrançois, qui lui a composé quelques musiques. Samedi dernier, c’est Steve Normandin qui s’est trouvé à ses côtés. Lui, il est Québecois d’origine, mais il a choisi de se poser sur les rochers roses de la côte nord de Bretagne. Les poètes ont chacun leur terre d’exil, plus précisément, de ressourcement car ils sont tous, à de rares exceptions, des pigeons voyageurs.

    Après avoir battu l’estrade tout le mois de juillet dans le sud la France et fait escale en Presqu’île sauvage, Marion va prendre son envol vers l’est. Rennes, le Cotentin, etc. En fin d’automne elle s’en retournera vers Montréal, vers ce Québec qui donne tant à la chanson francophone. Ce samedi 19 août, à titre personnel, nous avons entraperçu l’ombre du grand Félix Leclerc. Le concert de Marion Cousineau peut se résumer en trois mots : un vrai « P’tit bonheur »

     

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

    Si vous avez le désir de suivre Marion dans ses pérégrinations, vous pouvez lui écrire par courriel, à l’adresse suivante marioncousineau@gmail.com et lui demander de vous ajouter à sa liste de diffusion par mail.

    Vous pouvez également la suivre sur :

     Facebook.com/MarionCousineauChanson

     Et, sans attendre, cliquer sur ce lien de Youtube

     https://www.youtube.com/watch?v=XUhw8dXwZAE

     

    Concert de Marion: un vrai "P'tit Bonheur"

     

    Mais donnons lui encore la parole à travers ce très beau poème, écrit durant l'hiver dernier alors qu'elle se trouvait du côté de Montréal !

     

    JE PARS

     

    On a déjà plusieurs adresses

     Et chacun quelques bleus au cœur

    On est passés par la jeunesse

    Et ses dévorantes ardeurs

     

    On a tenu quelques promesses

    Pris le beurre et l’argent du beurre

    On doit au temps la politesse

    D’avoir appris de nos erreurs

     

    Et si je pars le cœur léger

    C’est simplement pour éviter

    Que le bout que je t’ai laissé

    Ne soit trop lourd à supporter

    Juste un souffle à ton cou

    Morceau de moi, et souvenir de nous

     

    Je nous veux doux, tendres, et fugaces

    Heureux des bonheurs échappés

    Je nous veux derniers de la classe

    Au joyeux jeu des cœurs brisés

     

    C’est bien trop grand, ça nous dépasse

    Le simple fait d’exister

    Et si chacun laisse une trace

    Que ce soit celle d’un baiser

     

    Alors je pars, le cœur léger

    Mais simplement pour éviter

    Que le bout que je t’ai laissé

    Ne soit trop lourd à supporter

    Juste un souffle à ton cou

    Morceau de moi, et souvenir de nous

     

     

     


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