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    C'est tout un art de se remettre dans le bain

     

    Nous en convenons, sans tergiversation possible. Les Kermoustériens n’ont pas inventé l’eau chaude. La tradition du dernier bain de l’année ou du  1er de la nouvelle année est, ici, récente. Ailleurs, c’est un marronnier qui suinte depuis des décennies dans les colonnes des journaux ayant vue sur mer. Est-ce à dire qu’au sortir du lit du Trieux, nous serions tous un peu plus frileux ? Que nenni ! Et la preuve par neuf vient de nous en être une nouvelle fois donnée en ce premier jour de l’année.

    Neuf, ils étaient neuf à braver la froidure. Neuf accros du choc thermique, tous confiants dans leur capacité d’adaptation épidermique instantanée. Neuf « hirondelles des mers » qui ont plongé dans une eau à 9° par une température extérieure de même niveau. A 15 h tapant le soleil n’avait toujours pas daigné montrer le bout de son nez.

    Poussées par une légère brise de nord-est, nos dignes représentants ont tenu à prouver le bien fondé du dicton  « être sain comme un poisson dans l’eau ». Les emmitouflés venus nombreux pour les encourager leur reconnaissent cette capacité qui leur permet de cultiver l’art de se remettre dans le bain malgré les caprices du temps.

    Au sortir de l’eau, tout en sirotant un délicieux vin chaud de derrière les fagots, ce ne fut donc que pluie de félicitations. Chacun y allant de ses bons vœux, tous conscients que ce sont de tels moments de partage qui donnent tout son sel à la vie.

     

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

     

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

     

    C'est tout un art de se remettre dans le bain 

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

    C'est tout un art de se remettre dans le bain

     

    Photos du "Club des Emmitouflés"


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  • Bienvenue à Krystel et Benjamin

    « Un instant de bonheur vaut mille ans de l’histoire ». Après avoir invoqué précédemment Montesquieu puis Rousseau, voici Voltaire, autre grande plume des Lumières. Nous ne sommes pas allés chercher cette maxime dans un livre, ni même sur un site de citations célèbres. Nous l’avons découverte après avoir  dépouillé de son enveloppe un chocolat des tables festives, dimanche après-midi, à l’occasion du désormais traditionnel goûter organisé par l’Amicale de Kermouster.

    Un vrai bon moment, malgré la fraîcheur, partagé par une quarantaine de personnes, sous le toit d’un hangar mis à notre disposition, La Cambuse n’étant toujours pas en mesure d’ouvrir ses portes. Quel dommage que nos hôtes, Christiane et Louis, n’aient pu être là physiquement! Quel dommage que d’autres voisins n’aient pu, eux aussi, partager ce moment de « bonheur » ! Un bien grand mot, me direz-vous, mais là où il y a de l’empathie les instants partagés en ont la saveur. Ainsi va l’histoire d’un village !

    Bienvenue à Krystel et Benjamin

    A cette occasion, nous avons fait la connaissance des repreneurs de La Cambuse, Krystel Le Moal et Benjamin Charpentier. Ils ouvrent un nouveau chapitre de cette histoire. Ce goûter, qui rassemble les résidents permanents du hameau, était une opportunité pour ce couple qui vit à Pommelin. Ils ont voulu la saisir pour se présenter et nous faire part de leurs projets. Nous en avions déjà une idée au travers des articles publiés dans la presse, mais comment ne pas apprécier cette démarche, d’autant plus qu’ils y ont ajouté la manière en nous proposant de goûter gracieusement à leurs galettes et crêpes. Pour une fois, les petites mains expertes dans le maniement du rouleau à pâtisserie n’ont pas à eu à faire usage de l’huile de coude. 

    Nous savions déjà à peu près tout sur ce qu’il va advenir de La Cambuse. Simple confirmation donc. La Cambuse conserve son nom et son aspect café épicerie. Il est prévu un dépôt de pain et de presse. S’y ajoute simplement sa dimension crêperie. Le midi en basse saison. Midi et soir aux beaux jours. Pour ce qui est de tourner la pâte, Krystel a du métier à revendre. Certains d’entre nous avaient certainement déjà, avant ce dimanche,  eu l’occasion de s’en convaincre en s’attablant Aux vieux gréements, la crêperie de Paimpol qu’elle tenait précédemment avec son compagnon.

    Les nouveaux gérants du fonds de commerce vont, par ailleurs, essayer d’attirer des producteurs locaux, à même l’ancienne cour de récréation aujourd’hui terrasse avec vue sur mer. Restera à définir la fréquence de ce petit marché, si ce projet va à son terme.

    A l’horizon 2020, la partie habitation qui jouxte l’établissement pourra accueillir les amoureux des sentiers de randonnée. La Cambuse peut devenir une halte repas appréciée sur le GR 34. Six couchages seront mis à disposition. A noter également, la mise en place d’un sanitaire accessible lorsque La Cambuse sera fermée.

     Si, en raison d’importants travaux de mise aux normes, l’établissement ne pourra pas ouvrir entièrement avant 2020, Krystel et Benjamin seront à pied d’œuvre dès la fin du mois de mars prochain. Ils ont investi dans une remorque magasin, ce qui va leur permettre de démarrer leur activité de petite restauration à même la terrasse. Ce magasin sur roues est un atout supplémentaire puisqu’il leur permettra de compléter leur activité en collant à l’événementiel (mariages et fêtes en tout genre). Un couple d’amis de Lézardrieux prendrait alors la relève pour ouvrir la porte du café épicerie aux horaires définis.

    Bienvenue à Krystel et Benjamin

    La Cambuse va donc reprendre les couleurs de la vie.  Mais sur un registre légèrement différent de celui auquel nous étions habitués, comme nous l’a expliqué Benjamin. Côté horaires justement. Nul n’étant taillable et corvéable à merci, La Cambuse, contrairement au célèbre Moulin de la Galette de la Butte Montmartre, ne sera pas un havre pour les noctambules.

    Krystel, qui a ses racines à Pleumeur-Gautier, et Benjamain  sont conscients des réalités du terrain sur lequel ils entendent poursuivre leur carrière. Lors de ce goûter de dimanche ils ont pu évaluer, à une dizaine près, le potentiel clientèle du hameau. Il n’est extensible qu’à la belle saison. Pour autant, Kermouster peut irradier sur toute la presqu’île. Et pourquoi pas au-delà des deux ponts ?

    La Cambuse est un lieu chargé d’histoire. Pour celles et ceux qui ont grandi à Kermouster, les murs suintent encore les peurs du temps redouté de la dictée. Nous ne doutons pas que Krystel et Benjamin sauront y conjuguer leurs intérêts avec l’esprit des lieux. Souhaitons leur de réussir dans leur entreprise. Ils sont les bienvenus !

     

    Bienvenue à Krystel et Benjamin

    Bienvenue à Krystel et Benjamin

     

     


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  • Un vent soufflant à 100 kilomètres heure  au plus haut de son humeur, des averses nourries entrecoupées de timides éclaircies, ce samedi 8 décembre il fallait vraiment en avoir envie pour mettre le nez dehors. De fait, ce n’est pas l’envie qui nous a poussés à affronter Eole, mais une nécessité digestive.

    Comme tant d’autres, nous n’avions pu échapper, dès la fin de la matinée, à la tentation de suivre, par l’image, les événements de cette énième journée de mobilisation du mouvement dit des gilets jaunes. L’info en continu ! Le pire et le meilleur. Le pire, dans de telles circonstances, puisqu’elle fait de vous un voyeur en attente…du pire.

    Paris va-t-il brûler ? A quand le drame ? A quand le ou les manifestants gisant sur le pavé, le gilet jaune rouge de sang ? A quand le policer lynché par des casseurs infiltrés  ivres de rage ? Avec en bande son, des commentaires à chaud qui ne vous aident en rien à prendre du recul, mais que les mots utilisés n’ont de cesse d’essayer de justifier. Désespérant !

    Dans le brouillard des lacrymogènes, des relents de haine. A en vomir. Alors ! Oui, il fallait en finir. Tourner le dos à cet écran de fumée et sortir pour prendre l’air. Qu’importe qu’il pleuve ou qu’il vente ! Dehors, loin de cette agitation, il a fait bon marcher. Pour digérer ce trop plein d’images regrettables,  insoutenables. Pour se remettre les idées en place.

    Ce n’est en rien marcher à contretemps que d’avoir mis alors nos pas dans ceux de Jean-Jacques Rousseau. D’aucuns trouveront peut-être que, par les temps qui courent, j’abuse trop facilement des références livresques. Après avoir, dans un précédent billet, évoqué L’esprit des lois de Montesquieu, voici venir les rêveries du  promeneur solitaire. Soit ! Mais cette inclination à évoquer les philosophes des Lumières ne fait que s’inscrire dans l’air du temps. Et ce n’est pas un certain Mélenchon qui pourra m’en faire le reproche.

    Quel tribun ! Force est de lui reconnaître cette capacité à galvaniser un auditoire quel qu’il soit. Lettré ou analphabète, on apprécie toujours les grands moments d’éloquence. Même quand le verbe jongle avec l’excès. Mélenchon est l’archétype du jongleur.

    Sans oublier les raisons profondes qui l’ont amené, une fois de plus, à crever l’écran, le chef de file de la France Insoumise a tenté, lors du dernier débat, de transformer l’hémicycle de l’Assemblée nationale en salle du Jeu de Paume ! Il invitait ni plus ni moins ce jour là le peuple à s’emparer de la Bastille, à mettre fin au règne de celui qu’il n’a de cesse de qualifier de « monarque ».

     

    Ah !ça ira, ça ira, ça ira !

    Les aristocrates à la lanterne,

    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !

    Les aristocrates on les pendra !

    Ah !ça ira, ça ira, ça ira !

     

     

    Reconnaissons à Mélenchon le mérite de ne pas être, dans ces circonstances, un faux cul ! Lui, il n’avance pas masqué. Il prône bel et bien la révolution, quitte à justifier la violence, fruit selon lui de la violence d’Etat. Et qu’importe si, après avoir jeté de l’huile sur le feu, il ne soit emporté par la vague d’épuration qu’un pouvoir dictatorial ne tarderait pas à mettre en vigueur. Car on en est à craindre cela!

    Les révolutions dévorent presque naturellement leurs géniteurs. Qui serait alors le Saint Just qui, comme pour Danton, lui ferait rendre gorge ? François Rufin, présentement son alter ego dans la diatribe ? D’autres noirs esprits, tapis dans l’ombre, rêvent d’un chaos dont ils tireront bénéfice. On ne doit pas en douter, de ce mouvement des gilets jaunes, né d’une compréhensible exaspération, peut surgir une monstruosité qui va bien au-delà de ce qu’ils préconisent. Le serpent jaune de nos rues et ronds points n’a pas de tête. Le venin viendra d’ailleurs. L’histoire récente est là pour nous le rappeler

    Alors Rousseau ? Pourquoi Rousseau ? Pourquoi Jacques le fataliste qui s’exclame ainsi : « les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes » ? Parce que…

    Parce que Rousseau est l’homme du Contrat social. Dans un texte intitulé Du contrat social ou Principes du droit politique, publié dix sept ans avant le grand chambardement, Jean-Jacques Rousseau, alors âgé de cinquante ans, jetait noir sur blanc les grands principes qui formeront le soubassement de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : concilier l’égalité et la liberté, le bien être général contre les groupements d’intérêts, la démocratie par des assemblées législatives et l’établissement d’une religion civile.

    C’est en se ressourçant à ce Contrat social que notre Président doit tirer les leçons de la révolte de ceux qui s’estiment être les oubliés du système. Les principes initiaux de ce texte fondateur  ont du bon. Si à ce jour, quoi qu’en disent ses détracteurs, Emmanuel Macron n’a en rien déchiré le contrat social, il lui faut prendre les engagements qui, tout en restant en adéquation avec les contraintes des temps présents et à venir, permettent à toutes les composantes de notre société  d’être prises en considération.

    Après ce nouveau samedi d’émeutes, tout le pays retient son souffle. Il y a ceux qui n’attendent plus rien de lui, ceux qui sont prêts à le destituer comme jadis Louis XVI, la guillotine ayant malheureusement encore ses partisans,  et ceux qui souhaitent qu’il redonne tout son sens à ce mouvement qui l’a installé à l’Elysée. Concilier l’inconciliable ? Redoutable exercice.

    Ce dimanche, le vent n’avait pas molli. Il ne faisait toujours pas bon être en mer. Comment ne pas penser à celles et ceux dont le métier les mènent à composer quotidiennement avec la houle. Tenir le cap ! Un maître mot du métier. Tenir le cap ? Là est toute la question pour celui qui est à la barre du navire France.

    Tout bon marin vous le dira. Face à une déferlante, il faut agir avec circonspection. Cette tempête furieuse qu’il lui faut affronter est une lame de fond venue de très loin. Il est injuste de l’en tenir seul responsable. Il recueille, de plein fouet, le fruit de renoncements antérieurs, pour certains non dénués de démagogie. Mais, pour s’en tenir au langage maritime dont vous lecteur de ce blog êtes, par nature, habitué, il lui faut prendre en compte les alertes qui clignotent sur le tableau de bord.

    D’avoir confondu vitesse et précipitation tant est grande son aspiration à transformer le pays ? Le cap est bon, la méthode moins. On n’atteint pas la mer de la Sérénité en poussant les feux quand se lève devant vous une telle vague de désapprobation. Pour éviter le naufrage qui adviendrait si la mutinerie se prolongeait, il faut aussi écouter ceux qui sur le pont, de la proue à la poupe, ou à fond de cale en ont marre d’écoper dans le gros temps. Il en va de l’assiette d’un navire comme de l’assiette fiscale : trouver le juste point d’équilibre.  

    Amurer, affaler, mettre à la cape, ce n’est en tien se renier. Cela n’empêchera pas de reprendre le cap quand les circonstances le permettront. Ce cap, c’est une France naviguant de conserve dans une armada européenne fière d’avoir redonné à son pavillon les couleurs d’un idéal.

    La France de l’espérance attend de la reconnaissance, sans condescendance. De l’impatience peut naître la persévérance si le lien de confiance se rétablit.

    On se relève toujours d’un coup de tabac quand on a su, même in extremis, bien manœuvrer. Le bon sens marin s’acquiert aussi… en marchant


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  • Que la lumière soit !

     

    Voici venir à grand pas Noël et la fin de l’année. Ce lundi, la chapelle a recouvré son tablier de guirlandes. Le grand sapin, décoré comme il se doit, se dresse à l’endroit habituel. Cette année, il devrait pouvoir faire face aux humeurs du temps contrairement à l’an passé. A son pied, un socle en béton qui pèse 2,6 tonnes. Quelques enseignes lumineuses accrochées à des poteaux complètent le dispositif.

    Ces lumières festives de fin d’année contrastent fortement avec l’ambiance délétère du pays. A quelques kilomètres d’ici, se trouvent des hommes et des femmes qui crient leur désespoir, campant sur un rond-point, vêtus d’un gilet jaune. Ailleurs, dans des villes, la colère a fait place à la rage. Plus personne ne semble vouloir croire au Père Noël. !  A l’heure où le jaune est synonyme de colère, force est de constater que l’on n’y voit plus très clair.

    Rien n’est simple, Tout se complique. Il y a une quarantaine d’années le dessinateur illustrateur Sempé mettait le doigt sur une de nos caractéristiques : la difficulté que nous avons à gérer nos propres contradictions, nos incohérences. Du sommet de l’Etat jusqu’au citoyen de base.

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous voulons tout et son contraire. Mais si rien n’est encore simple, tout semble être encore plus compliqué qu’à l’époque où Sempé a publié ces deux albums. Le facteur temps s’est démultiplié. La planète poursuit sa mutation, technologie aidant, mais dans l’urgence climatique. Notre Hexagone gravite désormais dans la quatrième dimension. A en avoir le tournis

    Mais de là à tomber dans le fatalisme, il y a un pas que nous ne devons pas franchir. Cette angoisse du devenir ne nous dédouane pas du devoir d’apporter des correctifs à cette trajectoire qui semble, à tort ou à raison, nous conduire droit dans le mur. Cela n’est pas l’affaire d’un seul homme, fût-il Président.

    « La liberté politique ne se trouve que dans les gouvernements modérés…que lorsqu’on n’abuse pas du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Citant  cet extrait du livre XI, chapitre IV de L'esprit des lois, Jean Lacouture, dans un ouvrage publié voilà quinze ans *, souligne ici « l’essentiel » du message que nous a transmis, il y a tout juste deux cents soixante-dix ans, Charles-Louis de Secondat, seigneur de la Brède, baron de Montesquieu. « L’essentiel, écrit Jean Lacouture, est dit : que la société, encadrée par des lois dont l’origine est raisonnable, compte tenu des données (sociales et climatiques) de la société considérée, doit tendre à la liberté, que fonde la modération du pouvoir par la mise en équilibre de ses composantes.» Beau sujet de dissertation sur lequel, nous qui nous gargarisons d’être les héritiers du siècle des Lumières, nous devrions à nouveau nous pencher.

    A l’heure où j’écris ces lignes je ne sais pas si la lumière jaillira au sortir de ce dialogue de sourds entre le Pouvoir et ses composantes, mais je vous soumets cette autre maxime de Montesquieu que nous rappelle son biographe : « Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. »

    Même s’il convient de ne pas oublier le contexte de l’époque qui a conduit Montesquieu à dévoiler une pensée qui fait toujours référence, je retiens la pertinence de ce propos. L’Europe de Montesquieu, c’est encore celle des rois. Sa théorie des climats peut être sujette à contestation. Elle n’a en tout cas aucun rapport avec le réchauffement climatique. Mais cette maxime nous rappelle à notre premier devoir : vivre notre citoyenneté en toute lucidité.

    Que la lumière soit !

     

    * Montesquieu, Les vendanges de la Liberté, Editions du Seuil (2003)


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  • Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    130. Rien à voir avec le coefficient de marée de ce samedi 24 novembre. Ces jours derniers, la Lune n’exerçait pas une très forte attraction sur la planète bleue. Avec un coefficient de 97, il n’y avait guère d’incitation à endosser son ciré (jaune ?) pour aller farfouiller dans les mares.

    130, c’est le nombre de marcheurs qui ont souhaité « mettre les jambes en mouvement  pour la bonne cause », celle du Téléthon,  répondant ainsi à l’initiative de l’association Chemins,& Patrimoine. Deux fois plus nombreux que l’an passé. Mais, comme pour les années précédentes, c’est Kermouster qui s’est trouvé ainsi placé au cœur de cette journée de solidarité.

     

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    Un café chaud, à même la salle communale,  pour accompagner le moment de l’inscription, un roulement de caisse claire suivi du souffle des cornemuses et bombardes des Sonnerien an Trez, les 260 pieds chaussés ont alors commencé à faire chauffer les semelles. Direction l’île à bois.

     

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    Pas de quoi attraper des ampoules, compte tenu de la faible distance qu’il aura fallu franchir, mais une belle opportunité pour remonter le cours de l’histoire, cette île privée, devenue presqu’île pour cause de guerre, portant encore en elle quelques vestiges de ces années marquées par le bruit des bottes. Les Allemands, devenus maîtres des lieux, en auront fait un poste de contrôle sur l’estuaire. Ils y ont implanté des blockhaus. Certains sont mainteant aménagés pour accroître les capacités d’hébergement, l’île ayant désormais vocation à accueillir mariages, fêtes de famille et séminaires.

     

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    Le temps d’une halte sur le point culminant de cette île de 15 hectares, tous les téléthonistes  auront trouvé réponse à cette question qui pouvait encore en titiller quelques uns : le petit édifice qui se dresse en ce  point n’est pas une chapelle, mais un corps de garde. Depuis plusieurs siècles l’île à bois veillait à protéger la terre des périls de la mer.

     

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    Cette balade sur le chemin de l’histoire aura été source de multiples échappées visuelles  sur la baie de Pommelin, Bréhat et le Ferlass. D’autant plus appréciées puisque le soleil aura illuminé le paysage tout au long de l’après-midi. Avant la dispersion, certains participants seront passés par la case chapelle.

     

    Pour le Téléthon, sur les chemins de l’île à Bois

     

    Quelques heures plus tard, une bonne partie de ces marcheurs  prendront  nouveau grand plaisir, salle Georges Brassens, au centre bourg, à partager soupe de potimarron et tartiflette avec plusieurs dizaines autres personnes. Pour la plus grande satisfaction des bénévoles de l’association qui se sont décarcassés pour donner à cette journée un caractère festif. Générosité et convivialité, un cocktail savoureux.

    Mais les cœurs ont également battu au rythme d’une soirée fleurant bon la nostalgie. Ah ! ce bon vieux temps du rock, de la samba, de la bossa nova. Et que je te twiste again ! Sans oublier la ronde des danses bretonnes, ni même cette chenille qui, tout en vous faisant sentir le poids des mains sur les épaules, vous fait oublier celui des ans. Avec en guise de cerise sur le gâteau, ce slow immortel, « Ma vie » d’Alain Barrière.

     « Qu’il est long le chemin ! » Voilà plus d’un demi siècle que cette ode à l’amour de la vie tourne en boucle. Ce samedi soir, les marcheurs au grand cœur  ont prouvé que l’on pouvait croire à l’éternelle jeunesse.

     


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