La Cambuse va faire l'objet d'une réfection en septembre prochain 

En septembre prochain, La Cambuse fera l’objet de travaux de réfection. Cela ne se limitera pas à un simple  ravalement de façade. L’objectif premier est de renforcer l’isolation pour mieux protéger le café épicerie des morsures du vent d’Est.

Nous nous sommes sentis autorisés, ce samedi 4 juin,  à dire au maire, qui assurait une permanence à Kermouster, comme il en va ainsi chaque premier samedi du mois, qu’il convenait de tout faire pour que La Cambuse  conserve cette rusticité qui lui sied si bien. De cela Marcel Turuban en a convenu. L’authenticité de notre petite « maison commune » aux volets en bois bleus ne doit pas être altérée par ces travaux de nécessité.

Il faut que La Cambuse puisse conserver son esthétique. Quand une oeuvre d’art porte les stigmates du temps, on ne la détruit pas. On procède à des retouches qui ne modifient en rien (ou si peu) l’apparence.  Militer pour cela n’est pas faire preuve de conservatisme. Il y a des changements, des adaptations voire des initiatives qu’il faut savoir accepter ou qu’il va falloir envisager

Un hameau, ce n’est pas un trou perdu. C’est un lieu de vie, qui a son histoire mais qui n’en continue pas moins de se projeter vers l’avenir. C’est d’ailleurs de cela dont nous avons eu l’opportunité de parler posément avec le maire, à La Cambuse. Et bien évidemment nous ne pouvions faire autrement que d’évoquer la question cruciale de l’assainissement.

L’idée qui prévaut aujourd’hui consisterait à mettre en place un assainissement collectif qui utiliserait la technique du filtre planté de roseaux. Ce centre d’épuration, qui aurait pour avantage de se fondre dans le paysage,  concernerait essentiellement  les maisons du centre bourg. Compte tenu du nombre relativement faible de foyers impliqués, cette technique du roseau absorbeur semble réunir les conditions d’efficacité. Reste à trouver le terrain d’implantation  et à intégrer ce projet dans le  plan local d’urbanisme, le fameux PLU.

L’étude de zonage sur Kermouster  est en voie d’achèvement. Fin août, début septembre le PLU devrait être soumis à enquête publique. Pour Marcel Turuban, il serait souhaitable qu’il puisse être adopté sans trop tarder. Dans peu de temps, c’est le PLUI, plan local d’urbanisme intercommunal qui aura la primauté. L’avenir des communes de la Presqu’île va, en effet, bientôt se façonner dans le moule élargi à l’ensemble du Trégor. Les communes perdront définitivement leurs compétences en matière d’assainissement en 2020.

De l’assainissement à l’enfouissement du réseau électrique, il n’y avait qu’un pas à franchir pour orienter le questionnement sur un autre dossier sensible. Alors que nous nous attendions à une réponse évoquant les insuffisances des dotations de l’Etat pour envisager de tels travaux, quelle n’a pas été notre surprise d’entendre Marcel Turuban nous répondre  qu’il y avait peut-être une opportunité à saisir. Quitte à creuser pour permettre aux eaux usées de venir nourrir les racines des roseaux, pourquoi ne pas en profiter pour enterrer ces fils tendus au-dessus de nos têtes ?  D’autant que s’ajoute à cela l’intérêt de revoir le réseau des tuyaux d’acheminement de l’eau potable.

Tout cela n’est pas gravé dans le marbre. Les arbitrages, notamment sur le plan financier, ne sont pas à l’ordre du jour. Mais Monsieur le Maire ne nous en voudra pas d’avoir pris ses propos au pied de la lettre. Nous y avons trouvé matière à penser que tout sera fait pour améliorer ce qui peut l’être sans altérer le charme de ces lieux.