• Opération « Détritus »

    Opération « Detritus »

    C’est désormais la tradition. A l’orée de la saison estivale, à Kermouster, on se retrousse les manches pour, mains dans les gants, s’en venir  ramasser les détritus sur les grèves et l’estran rocheux, de Pors Gwen jusqu'aux abords de la baie de Pommelin, sans oublier, bien évidemment, le pourtour de l’île à Bois. Le hameau prend ainsi sa part dans la nécessaire défense de l’environnement.

    Détritus, du latin detritus, participe passé de deterere (usé par frottement). Ici, broyés et lessivés par la force de la mer. Une mer qui n’en finit pas de rejeter sur la côte ces débris qui, bien souvent, trop souvent, sont les fruits d’une coupable attitude.

     

    Homme libre toujours tu chériras la mer

    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme

    Dans le déroulement infini de sa lame,

    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

     

    Loin de nous l’idée de faire dire à Charles Baudelaire ce qu’il entendait nous faire comprendre à travers son poème L’Homme et la Mer, mais la mer, malheureusement, est ce miroir qui nous révèle le visage de nos inconséquences.

    Plus personne aujourd’hui ne peut croire que la mer est capable de digérer nos rejets et déchets. Ces quelques sacs remplis de débris ne sont, hélas, qu’une goutte d’eau dans un océan d’immondices qui jonchent les fonds marins ou dérivent en surface. Mais c’est déjà ça de pris !

    Cette journée de « restauration » du littoral relève assurément du mythe de Sisyphe, le fils d’Eole, le maître du vent. Il faudra y revenir car, malgré une prise de conscience qui émerge, la mer, avec l’appui du  vent et des courants, ne cessera pas du jour au lendemain de nous rendre la monnaie de sa pièce.

    Comment ne pas évoquer cette triste affaire du sillon du Talbert qui a défrayé la chronique au tout début de  cette deuxième semaine du mois de juin. Plusieurs centaines de poissons dont un très grand nombre de requins prisonniers d’un filet qui avait fini par s’échouer sur cet éperon de sable et de galets. Regrettable illustration ! La faune marine est la première à payer le prix fort de la stupidité

    Là n’est pas le moindre paradoxe, mais pourquoi devrions nous taire le plaisir partagé en ce samedi 16 juin par nos éboueurs d’un jour. Malgré la bruine, ce collectif de bonnes volontés n’a pas cédé à la tentation de se mettre à l’abri. Cette pluie fine, collante et poisseuse, n’a aucunement douché l’enthousiasme, ni tué l’envie, bien au contraire, de clôturer la journée par une « auberge espagnole » on ne peut plus chaleureuse.

     

    Opération « Detritus »

    Opération « Detritus »

    Opération « Detritus »

     

     


  • Commentaires

    1
    les sudistes
    Lundi 18 Juin 2018 à 21:15

     cool Merci à tous les courageux  bénévoles qui ont affronté la pluie pour rendre nos grèves encore plus belles.

    A très bientôt

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