• Municipales: on ne va pas tarder à rentrer dans le vif du sujet !

     Il est des matins qui vous poussent à cogiter plus que de raison. Ce lundi, ce fût le cas. Suite à la lecture du journal récupéré dans la boîte à lettres, dès le saut du lit. Que celles et ceux qui ont la charge d’assurer le service soient ici grandement remerciés. Ils sont des contributeurs indispensables à la vie citoyenne. Ils méritent amplement notre considération.

     Certes, l’info peut déjà nous être parvenue par la radio, si ce n’est via le téléphone portable, puisque désormais nombre de gens ne peuvent le quitter des yeux du matin jusqu’au soir. Ne soyons pas manichéen ! Chaque support d information a son utilité. Sans le Net, point de blog ! Mais avec le journal papier, dont le contenu ne fait et ne pourra qu’évoluer, pour toujours mieux remettre en perspective l’actualité, vous êtes vraiment en tête à tête avec vous-même.

    Vous pouvez prendre le temps de lire et de relire. Pour bien assimiler les tenants et les aboutissants. C’est d’autant plus vrai quand ce journal, bien qu’ayant des valeurs à défendre, se garde de tout esprit militant. Le débat y est naturellement contradictoire, donc enrichissant. La presse militante a ses propres vertus. A condition qu’elle ne soit pas monolithique, c’est-à-dire qu’elle donne un exact reflet des débats au sein d’un collectif de même sensibilité. Ce n’est pas toujours le cas. On y cultive trop la verticalité doctrinale. Point de doute, il s'agit surtout de conforter les convaincus.

    C’est cette défense de la démocratie, de notre capacité à vivre ensemble, qui est, en tout cas, au premier rang des valeurs d’une presse indépendante et déontologiquement rigoureuse. Il ne se passe pas un jour où vous n’y trouvez pas un article, si ce n’est plusieurs, qui vous interpelle et qui titille en vous l’envie d’exprimer votre point de vue, d’apporter votre contribution.

    Vous n’allez pas au bout de cette intention ? Même par le biais de la rubrique « Courrier des lecteurs » ? Qu’importe ! L’essentiel est là. Vous n’êtes pas restés indifférents. Vous avez trouvé matière à cogiter.

    Si vous êtes de ceux qui font l’impasse sur la presse écrite, laissez moi vous en faire l’amical reproche !

     Combien de fois me suis-je dit qu’il serait bien, dans le cadre de cette chronique, de prendre systématiquement le relais de ce qu’il m’est donné de lire devant le bol de café, pour lui donner un peu plus de densité, donc d’intérêt. A la chronique, pas au café !  Mais on a l’âge de  ses artères et puis il faut raison garder. Je n’ai pas vocation à être un directeur de conscience. Tout éditorialiste, ce que je ne prétends être,  doit éviter le piège du Monsieur qui a un avis sur tout. Il faut savoir écrire à bon escient. Avec ce blog, je m’autorise tout au plus à glisser parfois des suggestions. Celles qui me tiennent à cœur bien évidemment. Avec, ne soyons pas faux cul, l’espoir de les faire partager.

     

    Une seule liste ?

     

     Ce lundi matin 20 janvier 2019, c’est une pleine page de mon journal qui est venu réveiller ce besoin d’apporter ma contribution à ce qui va faire débat dans les semaines qui viennent. A savoir, les élections municipales. Le 15 mars prochain nous serons appelés à voter notre confiance à de nouveaux prétendants.

    Pour ce qui est de notre commune, l’affaire semble pour partie réglée. Point de seconde liste à l’horizon. Qui sait, si nous n’aurons pas, dans les jours qui viennent, la surprise de voir un citoyen sortir du bois, avec ses colistiers, pour disputer à Marcel Turuban le soin de conduire la vie municipale pour les six années qui viennent, notre maire ayant annoncé son intention d’assumer un nouveau mandat. Avec une équipe profondément remaniée pour ce que l’on en sait à ce jour.

    Sur le plan des principes, ça ne serait que mieux, mais il n’est pas toujours facile dans des communes de cette taille de trouver en nombre suffisant, ne serait-ce que pour une liste, des volontaires motivés et lucides sur l’intensité de la tâche qui va être la leur. Pour tenir dans la durée. Gérer une commune n’est pas une sinécure. Il faut conjuguer désir de faire avec abnégation.  On devrait en savoir un peu plus sans tarder. Une chose semble déjà acquise : Kermouster sera représenté sur la liste de Marcel Turuban. Mais attendons confirmation !

    Le 3 janvier dernier, le maire nous a offert ses vœux, après avoir tiré le bilan de l’exercice de la dernière année. Le conseil municipal sortant peut légitimement revendiquer un bon bilan  global à l’issue de ce sixtennat. Je pense me faire l’interprète de beaucoup de monde en félicitant tout particulièrement le 1er adjoint Loïc Cordon, qui ne se représente pas pour cette nouvelle mandature. Il a effectivement fait le job comme tout prétendant à la gestion d’une municipalité se doit de le faire. En plongeant dans la complexité des dossiers.

    Pour Kermouster, ce bilan s’achèvera par le démarrage, ces jours ci, des  travaux de réhabilitation de la salle restaurant de la Cambuse (voir ci-après).

     

    De l’intérêt d’un conseil citoyen

     

     Municipales : on va rentrer dans le vif du sujet !

    Fort de cette lecture matinale, je pourrais, dans le cadre du débat qui va s’engager, embrayer sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur puisque la manchette de cette pleine page pose le problème du rôle que tout maire peut être amené à jouer dans le domaine de l’accueil des migrants. M’étant déjà exprimé sur le sujet (voir chronique du 14 février 2018 : Migrants, du monde à la commune), je n’y reviens pas si ce n’est avec ce dessin qui illustrait mon propos et pour admettre, comme le suggère d’ailleurs le journal, que cette question relève du défi. Je crains, et le regrette, que cette question en effarouche plus d’un au point de laisser penser que l’esprit de solidarité ne peut que nous conduire au pire. Pourtant si défi il y a, nous avons à portée de main le bouclier de la raison et la noble épée du cœur.

    Mais je laisse provisoirement tomber cette suggestion pour en évoquer une autre qui ne devrait pas générer la critique..

    Alors que s’amorce la campagne électorale, nous sommes en droit de demander aux postulants de nos suffrages de nous dire comment ils vont s’y prendre pour donner encore plus de tonus à la vie citoyenne. Plus de tonus, car il est faux de dire que cette citoyenneté n’est que peau de chagrin. Ce serait nier le rôle indispensable des associations.

    Mais un maire, fut-il, aujourd’hui,  pleinement re-légitimé dans la sphère politique, ne peut prétendre, sauf à afficher un ego surdimensionné, avoir, lui aussi, réponse à tout. C’est pourquoi il lui faut d’abord s’assurer qu’il s’entoure de collaborateurs qui sauront, dans les domaines qui sont de la compétence d’une commune, lui permettre d’asseoir un programme qui tient la route.  En clair : lister, dans un premier temps, les engagements qui pourront être tenus durant les six ans qui viennent et jeter les bases de projets à plus long terme. Mais, en s’engageant d’emblée à y associer les citoyens.

    Cet engagement citoyen n’est pas antinomique avec la difficulté qu’il y a à trouver des colistiers. Se mettre sur une liste, c’est s’engager pour au moins six ans. Participer à un conseil citoyen ne demande pas une telle assiduité, ni un aussi grand investissement temps.

     Par ailleurs, mettre en place un conseil citoyen ne remet pas en cause les prérogatives d’une équipe municipale. C’est, au contraire, dans certains domaines, nourrir en amont la décision des commissions et, in fine, celle du maire. Cela me paraît nécessaire pour des projets à long terme qui vont marquer la nouvelle mandature. Mais cela peut également se concevoir dans le cadre d’une réalisation non programmée qui, soudainement, apparaîtra comme répondant à l’intérêt général.

    Par conseil citoyen, j’entends un collège réunissant des citoyens volontaires pour tel ou tel projet,  tirés au sort, des élus et des experts. Il ne s’agit pas d’organiser des réunions publiques, réunions d’où n’émerge que très rarement des ébauches de solution. De tels conseils ont été mis en place dans des communes de l’Hexagone. Et les échos que nous en avons montrent bien qu’ils sont vecteurs d’un mieux vivre ensemble.

    Je pense, par exemple, qu’un tel conseil aurait toute sa raison d’être pour étudier le dossier de l’assainissement de Kermouster. Tout en sachant qu’un tel dossier relève aussi de la compétence de l’intercommunalité.

    Par extension, ces conseils citoyens élargis à l’ensemble des communes de la Presqu’île sont dans l’ordre des choses. Notamment pour ce qui est de l’organisation de la santé comme du tissu scolaire ou de l’aménagement des routes.

    Bref ! Il y a du pain sur la planche pour tous ceux qui ont à cœur d’œuvrer dans l’intérêt général.

     

    La Cambuse new look

     

    La rénovation de la partie restaurant de La Cambuse va démarrer. Pour une mise aux normes de la crêperie. Il semble par ailleurs acquis qu’une parcelle d’un champ se situant à proximité va être transformée en espace parking. Cela aura pour effet de soulager quelque peu le problème du stationnement sur la place du Crec'h.

    Il n’en reste pas moins vrai que ce problème du stationnement dans le hameau mériterait d’être à nouveau mis sur la table. Nul besoin, ici, d’un conseil citoyen. Dans ce cas précis, une réunion publique in situ permettrait de lister les doléances des résidents et favoriserait la mise en place d’un règlement qui satisfasse toutes les parties prenantes.

    Dans un champ de contraintes, liées à son histoire et à son cadre naturel, Kermouster doit demeurer un lieu de vie agréable pour tous. Sachons en conserver ce qui fait son charme!

     Voici en quelques images ce à quoi va ressembler l’espace intérieur de la crêperie.

     

     Municipales : on va rentrer dans le vif du sujet !

     Municipales : on va rentrer dans le vif du sujet !

     Municipales : on va rentrer dans le vif du sujet !

     Municipales : on va rentrer dans le vif du sujet !

     


  • Commentaires

    1
    Anne
    Mercredi 22 Janvier 2020 à 14:21

    Bravo , Claude de partager autant avec nous ...sujets variés , interressants , concernant souvent la vie du village tant historique , patrimonial ou quotidien .

    Merci ...y-a-t-il un moyen de lire ce qu'en disent les autres ?

    2
    Mercredi 22 Janvier 2020 à 14:45

    Qui le veut peut tout comme toi écrire un commentaire. Bien évidemment, on peut y apporter des critiques. Dans la mesure où celles-ci portent contribution au débat. Par contre, toute insanité, injure, délation ou manquement aux règles de la citoyenneté, engendre une destruction de ce commentaire dès que j'en prends moi-même connaissance. Mais cela, fort heureusement, n'est arrivé qu'une seule fois en sept ans.

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