• Les premiers concerts sur fond d’estuaire

    Les premiers concerts sur fond d’estuaire

     Le duo Band Call (photo Jean-Pierre Rougié)

     Dimanche 19 mai, bien qu’un peu frais, le temps aura été de la partie. La terrasse de La Cambuse était « pleine à craquer » pour le premier concert de la saison. Sur fond d’estuaire, le duo Band Call a fait souffler un vent chaleureux. Les guitaristes Yvonnick Le Penven et Vincent Jézéquel dit Teck ont surfé sur un large répertoire, allant du jazz manouche au jazz soul, de Django Reinhardt à John Leslie Wes Montgomery pour ne citer que ces deux « monstres sacrés ». Les échos qui nous sont parvenus sont unanimes : ces deux musiciens ont assurément du talent.

     

    Les premiers concerts sur fond d’estuaire

     (Photo Jean-Pierre Rougié)

    Dès de jeudi 30 mai, c’est The GoodJhonn Howlin’Blues qui va réinvestir le lieu. Déjà de vieilles connaissances ! Cette formation avait assuré, il y a tout juste deux ans, le volet kermoustérien de la 11ème édition du Festival du Trieux Tonic Blues. Une première, puisque les responsables du TTB venait d’incorporer le hameau dans le cycle de sa programmation, le bourg en constituant l’épicentre.

     « Un concert, c’est aussi l’occasion de découvrir un lieu, une ambiance ». C'est ce qu'avait déclaré Yan Adam, leader du groupe Les Canards à l’orange, groupe qui avait assuré la tenue du festival l'an passé. Il est établi que l’escale de Kermouster est désormais incontournable 

     Pour ces retrouvailles, contrairement à 2017 où Goodjohn s’était produit en duo avec son complice Jean-Claude Besson, c’est la quasi-totalité de ce groupe charentais qui va être au rendez-vous. Sur le site du TTB (http://www.trieuxtonicblues.fr), on nous annonce Gino et « ses riffs de feu », Alex et « ses fûts » et Valérie, bassiste chanteuse « pleine de talent ». Si les fûts du dénommé Alex ne seront pas emplis de l’élixir qui fait la réputation de la région d’Angoulême, les amateurs des « standards roots » peuvent, tout comme nous, commencer à boire du petit lait. The Goodjohn Howlin’Blues puise dans le vaste répertoire afro-américain des maîtres du genre.

    Contentons nous de retenir les noms de Robert Johnson et de B B King. Le premier (1911-1938) a inspiré Jim Hendrix, Bob Dylan, Brian Jones et bien d’autres célébrités. Une valeur sûre ! Le second, né en 1925, décédé en 2015 à Las Vegas, a tellement accumulé de Grammy Awards qu’il ne devait plus savoir où les ranger.

    Cette musique « qui nous plaît » puise ses racines dans une humanité sans frontières. 

    Django Reinhardt (1910-1953), le « Manouche », en est la parfaite illustration. Les Sintés, dont est issue la communauté manouche, sont originaires du sous-continent indien. Né en Belgique, sa roulotte lui aura permis de se nourrir de multiples influences en Europe. Sa célébrité grandissante reposera également sur sa capacité à faire sienne les sonorités d’outre Atlantique. 

    Tous ces musiciens compositeurs qui, depuis le début du XXe siècle, ont fait swinguer le monde nous rappellent cette vérité : l’harmonie est également fille du métissage. L’autre, c’est nous.   

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Benjamin
    Jeudi 23 Mai 2019 à 20:26
    Le groupe qui se donnera en concert chez nous jeudi 30 mai à 16h30 sera Goodjohn.
    Ce n est pas un duo...
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :