• De nouveaux visages…dans le paysage. Norbert et Nicole Guillien-Gardelle ont choisi de venir vivre en Presqu’île. A défaut de pouvoir trouver maison à Kermouster, ils se sont repliés à Pommelin, sans pour autant abandonner le Moulin Fradet. C’est à Artonne, au pied du Puy de Dôme, près de Clermont-Ferrand qu’ils ont bâti un univers enchanteur que nous vous invitons à découvrir en cliquant sur ce lien

     http://www.nicole-guillien.com/

     C’est en Auvergne, où elle vit depuis une quarantaine d’année,  que Nicole, aquarelliste autodidacte, a puisé dans la ressource naturelle, la lave de volcan, pour creuser un autre sillon dont il nous a été donné d’apprécier les qualités tout au long de cette dernière semaine, Fin septembre, Nicole et Norbert réintègreront ce moulin, auquel Norbert a redonné vie, et cette autre source d’inspiration où s’est forgée leur union. Mais, désormais, les années se partageront avec la Presqu’île qu’ils ont découvert, il y a deux ans, à l’occasion d’une exposition au château de La Roche Jagu, à laquelle participait Anne da Silva, plasticienne, la fille de Nicole Guillien qui, elle aussi, a choisi de vivre en Bretagne ( à proximité de Brest) pour vivre de son art.            

    Un véritable coup de foudre ! Dont les effets perdurent assurément.  A leur tour, Norbert et Nicole Guillien-Gardelle sont tombés  sous le charme de cette péninsule entre Trégor et Goélo que l’on dit sauvage, souvent au mauvais sens du terme car sachant se montrer ô combien accueillante. Ce nouveau pied à terre avec vue sur mer a fait renaître chez Nicole Guillien  le besoin de s’exprimer à nouveau plus amplement par l’aquarelle, son art premier. Sans pour autant abandonner ce sillon creusé à même une carrière de lave de Volvic sur laquelle elle pose ses émaux. Mais ici, point de lave à portée de la main.

    L’artiste, aujourd’hui titulaire d’un diplôme d’art thérapeutique, conserve donc deux fers au feu. « Deux techniques assez voisines. Pour l’aquarelle, la couleur appelle la couleur. Avec les émaux, il faut aller la chercher en son fort intérieur ». La maîtrise de cette technique lui vaut d’avoir été choisie pour représenter la France, lors d’une exposition qui s’est tenue en Chine, dans le province de Guizhou, en octobre 2013. Le gouvernement chinois avait invité toutes les minorités du monde entier à venir exposer leur savoir faire traditionnel. Nicole Guillien faisait partie d’une délégation de cinq artistes « auvergnats » pour cette manifestation parrainée par l’Unesco.

     Visiblement très touchée par l’accueil qu’on lui a réservé lors de cette première immersion dans la vie culturelle de ce coin de Bretagne nord, Nicole Guillien,  évoque l’idée de récidiver durant les jours qui précèdent Noël, convaincue qu’elle  est que cette salle d’exposition de Kermouster peut, même en cette période de décembre, conserver son attractivité. 


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  • aFolk, malgré l'absence du public

    Autant de spectateurs que de doigts sur les mains. Pour Jean Philippe Le Rhun et Mathias Mantello, ce nouveau passage à Kermouster n’aura guère été plus fructueux qu’en avril dernier, lorsqu’ils s’étaient produits à La Cambuse. Il faut assurément du temps pour se bâtir une réputation et dépasser le cercle des intimes.

    Ces deux musiciens se sont unis pour défendre le répertoire des musiques traditionnelles. Ils ont créé, en début d’année, l’ensemble aFolk, associant clarinette et accordéon chromatique. Ce vendredi 14 août, ils pouvaient espérer tirer profit de la bonne acoustique de la chapelle. Mais c’était assurément sans compter avec le magnétisme des Chants de marins, .qui, une fois encore, ont attiré la foule. Erreur incontestable de programmation.

    Dans une précédente chronique (19 avril 2015) nous avions précisé que le substantif folk n’avait que très peu à voir avec le qualificatif folklorique. Même si la base rythmique s’inspire fortement de l’en-dro et de l’hanter-dro, Jean Philippe Le Rhun et Mathias Mantello nous proposent, eux aussi, d’être à l’écoute des autres musiques du monde.

     Comme lors de leur précédente prestation, ils nous ont invité à vibrer aux sonorités arabes, turques, juives, mais aussi ukrainiennes, roumaines et même suédoises. La clarinette offre assurément un potentiel inégalable dans la catégorie des instruments à vent. Jean Philippe Le Rhun en maîtrise parfaitement toutes les subtilités.

    Une fois encore, l’enchantement a eu lieu. Les duettistes auraient certainement préféré se produire devant un public plus fourni, mais ils n’en étaient plus à ce type de considération quand ils dialoguaient avec leur instrument. Il s’agissait alors de tirer le meilleur des compositions qu’ils ont eux-mêmes élaborées..

    C’est à cette capacité de jouer aussi pour son propre plaisir, quel que soit l’environnement dans lequel il se trouve, que l’on perçoit l’authenticité d’un artiste. Et quand, comme ce fut le cas,  le talent est manifeste, l’auditeur finit par savourer le  fait d’être là, de vivre ces instants musicaux comme un privilège.

     Samedi 22 août: Kristina Kuusisto

    Samedi 22 août, la chapelle accueillera son dernier concert de la saison estivale. La nef vibrera, une nouvelle fois, aux sonorités du bandonéon de Kristina Kuusisto, dont ce sera le troisième concert en ce lieu. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, l’excellence sera à nouveau au rendez-vous


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    Kermouster, carrefour de la musique

     

    L’Aigle noir a, de nouveau, déployé ses ailes au-dessus du hameau. Par la voix de Sidonie à laquelle celle du violoncelle de Pablo faisait écho. Ce samedi 8 août, l’ombre commençait à couvrir la terrasse de La Cambuse quand s’élevèrent dans les airs les paroles de cette poignante et belle chanson de Barbara, ultimes vocalises de ce concert « plein air ».

    C’est la troisième année consécutive que ce duo, mari et femme dans la vie (Sylvain et Armelle Lecoq habitent à Plourivo), se produit à Kermouster (voir chroniques du 28 juillet 2013 et  du 17 août 2014). Avec quelques variantes  par rapport aux prestations précédentes. Pierre Vassiliu, William Sheller, Renaud, ont rejoint les incontournables Brel, Brassens, Ferrat, Perret, Le Forestier et la sublime Dame en noir. Un répertoire sur lequel les années n’ont pas de prise

    A quelques mètres de là, au cœur de la chapelle, un autre duo, le Duo des Folies préparait son concert. Trois semaines après s’être produits dans le même lieu (notre chronique du 14 juillet) Nathalie Le Gaouyat (viole de gambe) et Gwen Tual (guitare flamenca) espéraient bien cette fois jouer devant un plus large public. Ce sera le cas et pour tout dire un franc succès. Ce soir là, bien des a priori concernant la seule viole de gambe à l’austère réputation sont tombés. Ce n’est que justice. Et ce n’est pas un certain Hubert Le Blanc qui nous dira le contraire

    Kermouster, carrefour de la musique

     

    Vive la viole de gambe !

     Hubert Le Blanc, juriste et abbé, joueur de viole de gambe français du XVIIIe siècle est l’auteur d’un traité écrit pour défendre son instrument de prédilection. Le titre de cet ouvrage, publié en 1740 à Amsterdam, est on ne peut plus explicite : Défense de la basse de viole contre les entreprises du violon et les prétentions du violoncelle. Au diable donc les violons et violoncelles des luthiers italiens Andréa Amati (1505/10-1577) et Antoine Stradivari (1644-1737) ! Vive la viole de gambe ! Il s’en est fallu de peu qu’il n’en soit pas ainsi.

    Dans notre précédente chronique nous avons souligné le renouveau de cet instrument à cordes. Ce samedi soir, associé à une guitare, la viole a su se présenter sous ses plus beaux atours. Sarabandes, passacailles et chacones, sous les doigtés conjugués de Natahalie Le Gaouyat et de Gwen Tual, ont pris à Kermouster un bain de jouvence. Hubert Le Blanc peut donc dormir en paix. La viole de gambe a de l’avenir même si elle n’offre pas, de notre point de vue et toute subjectivité mise à part,  la même gravité sonore que le violoncelle.

    Loin de nous l’idée d’établir une comparaison entre les deux concerts qui nous ont été offerts ce même jour. Le violoncelle de Pablo et la viole de gambe de Nathalie Le Gaouyat ne jouent pas sur le même registre. Cependant, Sylvain Lecoq, alias Pablo, compte tenu de son passé de musicien,  est en mesure de soutenir cette comparaison. Ex violoncelliste de l’orchestre de chambre de la ville du Havre il connaît et apprécie le répertoire baroque. Nous sommes convaincus qu’il ne faudrait guère de temps pour lui faire admettre que le duo qu’il forme avec son épouse gagnerait à s’affranchir de la boîte à rythme qui couvre trop la voix de son instrument. Le violoncelle est l’instrument qui se rapproche le plus de la tessiture de la voix humaine. Pourquoi, dès lors, ne pas construire un tour de chant où la voix humaine se juxtapose à celle du violoncelle sans autre artifice.

     

    Une harpe celtique unique en son genre

     Le 19 juillet dernier, dans la chapelle, nous avons eu la preuve de l’excellence de ce type d’exercice, avec, il est vrai, un instrument à cordes d’une toute autre nature, une harpe celtique. Ce soir là c’était la harpiste Hoela Barbedette .et le chanteur Eric Menneteau qui défendaient le répertoire de la musique du Centre Bretagne.

    Pour donner à cet échange « vocal » toute son amplitude , Hoela Barbedette a tenu à apporter des modifications à son instrument en le dotant de clapets lui permettant de modifier la tonalité des cordes. Conçue en Ecosse, chez un luthier de Ballachulish, cette harpe modifiée, unique en son genre, permet de mieux coller aux inflexions de la voix.

    Ce soir là, sur un répertoire d’amours déçus ou contrariés, l’harmonie entre les cordes vocales et celles de la harpe aura été parfaite.

    Kermouster, carrefour de la musique

     

    Saison musicale excellente

     Qu’on se le dise donc ! Kermouster se positionne de plus en plus comme un carrefour de la musique. Des impromptus de La Cambuse aux concerts de la chapelle, chacun peut y trouver matière à satisfaction. Cet été 2015, le talent aura été incontestablement au rendez-vous.

    Comme il le sera, à nouveau à la chapelle,  ce  14 août avec le duo aFolk , duo qui s’est déjà produit à La Cambuse (chronique du 19 avril 2015.) et avec Kristina Kuusisto. Cette spécialiste du bandonéon  a déjà eue l’occasion de montrer ici qu’elle maîtrise à la perfection son "Taikalaatikko", sa "boîte magique". En juillet 2010 avec une compatriote joueuse de décacorde et en août 2013 avec le guitariste Roger Eon (chronique du 5 septembre 2013)  Elle nous propose cette fois un concert en solo. Au programme: Bach, Daquin, Frank, Piazzola, Caldarella, Squiban et...Kuusisto. L'intrepète est aussi compositrice.

    Un bel événement musical en perspective pour conclure une saison musicale d’excellence.

     

    Ci-après les adresses des sites où l’on peut faire plus ample connaissance avec les artistes de cet été 2015

     

    Duo des Folies (Nathalie Le Gaouyat/Gwen Tual)

     

    http://duodesfolies.lescigales.org/duo_des_folies/Des_Folies....html

     

    Kristina Kuusisto

     

    http://bandoneon.wix.com/kristinakuusisto

     

    aFolk (Jean-Philippe Le Rhun/ Mathieu Mantello)

     

    http://jeanfi.reynum.eu/?page=presentation.php

     

    Duo Menneteau Barbedette

     

    http://www.hoelabarbedette.eu/duo-menneteau-barbedette/

     

    Pablo & Sidonie

     

    http://sylvainlecoq.jimdo.com/galeries-des-invit%C3%A9s/pablo-et-sidonie/

     

     

     


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    « Dessine moi un mouton !». Qui n’a pas entendu ou prononcé, ne serait-ce qu’une fois, cette phrase extraite du conte d’Antoine  de Saint Exupéry?  Le Petit Prince est un classique de la littérature. Soixante douze ans  après sa sortie en librairie (publié en 1943, à New York),  il titille encore l’imagination des scénaristes. Un film d’animation est à l’affiche depuis quelques jours.

     « Dessine moi un mouton ! » C’est par cette interpellation qu’un aviateur contraint d’atterrir dans un désert découvre ce Petit Prince venu d’une planète mystérieuse. Une demande qu’il va avoir du mal à honorer puisqu’il n’aura jamais su, quant à lui, dessiner autre chose que des boas mangeurs d’éléphants. C’était avant ses 6 ans révolus. Depuis, il n’a plus jamais osé reprendre ni pastel ni pinceau. Tout ça, parce que  des grandes personnes lui ont dit qu’il y avait mieux à faire, c'est-à-dire apprendre la géographie, l’histoire, le calcul et la grammaire. Aussi, malgré de multiples tentatives, il n’arrivera pas à satisfaire pleinement ce Petit Prince venu de je ne sais où.

    Des fleurs et du talent

    Ce jeudi 8 août, en fin d’après-midi, tous les enfants résidant actuellement dans le hameau se sont retrouvés à La Cambuse pour la remise des prix de la journée des Peintres en herbe. Peut-être auraient-ils aimé se confronter sur le thème du mouton. Mais allez trouver un mouton à croquer dans les champs alentours ! C’est donc sur un autre thème, celui des fleurs  - Kermouster n’est pas avare dans ce domaine - qu’ils ont planché et, pour la deuxième année consécutive, réussi  à émerveiller un jury composé de trois artistes peintres professionnels.

    Ne parlons pas des parents, des grands parents, oncles et tantes ! Eux ils étaient déjà convaincus que le talent serait au rendez-vous. Depuis le passage du Petit Prince sur notre Terre les « grandes personnes » ont appris à mesurer l’importance du dessin dans la vie des enfants. La journée des Peintres en herbe est le fruit de cette prise de conscience.

     La peinture est même devenue un phénomène de société. Il suffit d’ouvrir un journal pour le constater. Que d’expositions à visiter ! Surtout durant la belle saison. Il en est ainsi à Kermouster depuis le début de l’été. Nous sommes franchement désolés de n’avoir pas été en mesure d’en rendre compte, faute de pouvoir y accorder le temps nécessaire. Nous allons essayer de reprendre le bon rythme puisque la salle d’exposition va accueillir des artistes peintres jusque la mi-septembre.

    Le mercredi 19 août, nous allons déjà pouvoir constater que ce plaisir de peindre est de plus en plus partagé puisque Lézardrieux accueille pour la première fois le concours Couleurs de Bretagne.(Pour en savoir plus :  www.couleursdebretagne.org/ ). On pourra s’y inscrire dès 8 heures du matin, salle Georges Brassens. Ce concours est ouvert à tous.

    Les peintres en herbe de Kermouster peuvent, s’ils le veulent, concourir à nouveau puisque l’on peut s’y inscrire dès l’âge de 3 ans. De 3 à 6 ans, les enfants concourent dans la catégorie Gauguin. Nous précisons cela puisque, quitte à parler peinture, nous ne pouvons que signaler à nouveau la présence d’un Gauguin (jusqu’au 14 août inclus)  dans la chapelle de Kermouster. Ce tableau, présenté dans le cadre de l’exposition Chefs d’œuvre en Presqu’île (lire précédemment)  est une copie réalisée par Michel Champion. Maître copiste au Musée d’Orsay et au Louvre, Michel Champion aura été, cette année encore, membre du jury des Peintres en herbe que présidait Pasquale Destremau, Jean-Marie Jacquot, second assesseur va, quant à lui,  bientôt installer ses nouvelles œuvres dans la salle de Kermouster (du 17 au 30 août). Sur le thème Côtes & Jardins. Des fleurs il y en aura encore. 

      On ne dira jamais assez combien cette ancienne salle de classe joue un grand rôle dans la vie du hameau. Accolée au café épicerie elle a, aujourd’hui, toutes les vertus d’un centre culturel. Qui sait si, plus tard, les peintres en herbe de cet été ne viendront pas eux aussi accrocher aux cimaises de Kermouster leurs œuvres de la maturité ?

     Dans l'attente de connaître les décisions du jury

     Pasquale Destremau, présidente du jury,  et Jean-Marie Jacquot. Absent sur la photo, Michel Champion

     

     La même récompense pour tous: jus de fruit et bonbons offerts par l'Amicale de Kermouster

     

     


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  • Nous publions ci-après toutes les peintures de cette 2ème édition des Peintres en herbe qui a mis en lice 27 participants. Elles sont classées en fonction des catégories d’âge, catégories qui portent le nom de peintres qui ont su, bien avant que le peinture devienne un phénomène de masse, trouver dans  la Presqu’île matière à satisfaire leur passion.

    Peintres en herbe 2015

    Une mention spéciale doit être accordée à cette œuvre collective réalisée, en sus de leur propre contribution, par un collectif d’enfants. 


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