Arrêter d’en parler ; ne pas joindre sa voix au flot incessant de l’information et de son avatar, la désinformation ; faire comme si le reste du monde n’existait pas ; ne parler que de la pluie, du beau temps, en tenant simplement compte des horaires de marée… Nous aspirons tous à oublier les vicissitudes engendrées par ce coronavirus qui continue à nous narguer. Je n’échappe pas à cette envie, à ce besoin vital. Il y aurait, pour nourrir cette humeur,  tant d’autres choses à dire, rien que sur ce bout de terre qui confine au « paradis », puisque, lui-même, confronté aux affres de l’attente, de l’impatience et du questionnement.

Dans quelques endroits, aux points névralgiques du hameau, il tarde, en effet, d’entendre le bruit des marteaux, des perceuses et des pelleteuses qui mettront fin aux chantiers en jachère. Mais ne chicanons pas outre mesure ! La fin de l’été (hélas !) est proche et le temps des décisions devant être suivies d’actions va de nouveau s’imposer.

Pour l’heure, nous en viendrions presque à nous réjouir, ici, que les craintes d’un été invivable, en termes de cohabitation avec des visiteurs d’un jour trop nombreux, se soient avérées infondées. Le pic du 15 août étant franchi, nous allons glisser en pente douce vers ce qui constitue le point d’orgue de la vie du hameau, le traditionnel pardon dédié à Saint Modez. Mais, car il y a un mais, le rendez-vous n’aura pas, pour la deuxième année consécutive, son côté convivial, puisque l’Amicale de Kermouster vient, à nouveau, de jeter l’éponge. Et là, impossible de ne pas en parler, puisque cette décision est liée à ce variant Delta qui fait peser une épée de Damoclès sur la tête des organisateurs de tout rassemblement festif.

Ce lundi 16 août, les Kermoustériens étaient amenés à se prononcer sur la tenue ou non des trois jours de festivités qui accompagnent traditionnellement le rendez-vous des croyants. Une assemblée générale tenue au grand air, malgré un vent frais ne tardant pas à devenir glaçant. Ce n’est qu’après avoir cerné les tenants et les aboutissants que la décision d’annuler la kermesse du dimanche 29 août et les trois concours de boules a été prise. Non sans regret, voire amertume, car ce n’est point mentir de dire que pour tout Kermoustérien qui s’honore ces trois jours de fête constituent un temps fort du calendrier.

À minima, il a été décidé de montrer que le hameau restait malgré tout terre d’accueil, de partage, donc de convivialité. À l’issue de la cérémonie religieuse et à l’appui du pot du maire, dont les modalités ne sont pas encore totalement définies, l’Amicale proposera à la vente crêpes, riz au lait et gâteaux. Comme d’habitude les petites mains mettront tout leur cœur à se surpasser.

Gageons qu’à ce moment là, nous saurons profiter de ces quelques instants pour mettre entre parenthèses nos inquiétudes ! Avec cette pandémie qui n’en finit pas, il y a de quoi en perdre la boule. Mais que le Covid et son variant ne se réjouissent pas trop vite. Ils ont gagné une manche, mais ils finiront par mordre la poussière.

                                                                                                                                   Claude Tarin

                                                                                                                       Mardi 17 août 2021

Tel est le K

K  comme Kermouster

K  comme kermesse

K  comme korrigan

K  comme kilogrammes

K  comme kilomètres

K  comme kilowattheure

K  comme kiosque

K  comme K-way

K  comme kabig

K  comme kilt

K  comme kimono

K comme képi

K  comme kouing-amann

K  comme kir

K  comme kiwi

K  comme kebab

K  comme kawa

K  comme ketchup

K  comme kleenex

K  comme kinésithérapeute

K  comme kangourou

K  comme koala

K  comme karaoké

K comme Kurdes

Mais aussi,

hélas !

K  comme Kalashnikov

K  comme khalifat

K  comme Kaboul

K  comme kaput

KAFKAÏEN

                                                                                                      MdK