• Expositions 2017 : prélude avec Adrien Tournier

    Expositions 2017 : prélude avec Alain Tournier

    La saison 2017 des expositions s’est ouverte à l’occasion des vacances de Pâques. Avec en prélude : les aquarelles d’Adrien Tournier, dont on a pu apprécier à nouveau la touche et le doigté. Après une première exposition en la chapelle de Kermassac’h l’été dernier, le Lanmodezien de cœur, Parisien de naissance, a, trois jours durant, les vendredi 14, samedi 15  et dimanche 16 avril,  accroché aux cimaises de la salle de Kermouster ses dernières créations, C’est assurément les paysages marins de la Presqu’île qui constituent encore sa source première d’inspiration.

     Comment ne pas être envieux de ces artistes capables de maîtriser tantôt l’archet, tantôt le pinceau? Si Adrien Tournier affiche, avec un talent prometteur, sa qualité de peintre, il est d’abord et avant tout musicien. Durant son escale à Kermouster, son alto lui a tenu compagnie. Peut-être pour se rassurer face à d’éventuels temps morts ! Mais il n’aura guère eu l’occasion de le sortir de son étui, compte tenu d’un fort courant de curiosité.  

     Adrien Tournier, premier prix du concours national des jeunes altistes en 2001, joue au sein de l’Orchestre régional de Normandie, une formation musicale qui a son siège à Mondeville, près de Caen. Mais il n’a pas débarqué par hasard dans le hameau puisque, comme nous venons de le laisser entendre, il a grandi par intermittences au rythme des marées.  Dominique, son père, de longues années durant contrebassiste au sein de l’orchestre philarmonique de Radio France, a, avant de s’y installer définitivement,  quasiment passé toutes ses vacances à Pors Guyon, depuis son plus jeune âge. Adrien Tournier, comme ses deux frères, dont l’un est pianiste, est en quelque sorte « un pays ».

     C’est de la musique qu’est née cette nouvelle passion pour la peinture. A l’issue de sa formation au Conservatoire supérieur de musique de Lyon il avait choisi de rédiger son mémoire qui lui fit aborder la vie maritime dans le Trégor Goélo, de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Et c’est en découvrant les fusains, les lavis et autres aquarelles de Louis-Marie Faudacq (1840-1916), lors d’expositions à Tréguier et à La Roche Jagu,  qu’il s’est décidé à mettre son pas dans celui du célèbre douanier. « Parce que je n’avais pas les moyens d’acheter ses tableaux » dit-il. A lui maintenant de forger sa propre personnalité.

    Ses premières armes en peinture auront été le crayon et le pastel. « Aujourd’hui, précise Adrien Tournier, je suis aussi à l’aise avec le pinceau qu’avec l’archet ».  C’est avec sa baquette de bois de pernambouc, plus communément appelée "bois du Brésil ", qu’il fait vibrer les cordes. Son alto est sorti en 1971 de l’atelier de Bernard Milant, un célèbre luthier qui vient de décéder, le 5 avril dernier, à l’âge de 87 ans. L’alto s’est imposé à lui « par sa sonorité » et « parce que le violon demande plus de concentration au niveau de l’énergie ».

    Avec ses projections sur la toile, Adrien Tournier s’offre une satisfaction de l’ordre de l’intime : « A l’école on m’a toujours dit que je ne savais pas dessiner. » Un de ses arrières grands-pères, ingénieur et peintre amateur, fut président des peintres de Chatou. Plus avant dans le temps, un de ses arrières grands oncles était décorateur à l’Opéra de Paris. La transmission du talent par les gênes, ça se vérifie bien souvent. Cela l’a été encore de père en fils, pour ce qui est de la musique.

     

    Expositions 2017 : prélude avec Alain Tournier

    C’est à notre demande expresse qu’Adrien Tournier nous offrira ce plaisir d’entendre chanter son alto. Quelques mesures  d’un concerto pour alto (et piano) nous permettront, une fois encore, d’affirmer que musique et peinture peuvent cheminer ensemble. Ce concerto est l’œuvre d’un compositeur qui devait à son père d’avoir pu vivre de cette passion puisqu’il s’agit  de Johann Christian Bach (1735-1782), le onzième et dernier fils du célèbre « Kantor » de Leipzig.  Un jour, qui sait, nous pourrons réentendre vibrer cet instrument dans un lieu ô combien plus approprié, la chapelle.

     

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     Toute cette semaine, c’est l’association Algue Voyageuse-Festiv’Alg qui organise à Kermouster, jusqu’au samedi 22 avril inclus,  une exposition photos sur le thème des algues. Cette exposition est ouverte de 15 h à 18 h. 


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  • Commentaires

    1
    LMC
    Lundi 6 Novembre 2017 à 09:46

    Après tout, tous les arts peuvent s'associer, il n'y avait pas de raison que l'alto et l'aquarelle ne s'accordent pas parfaitement ! :)

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