• Blue Monday, Happy Day.....Happy World

    Blue Monday, Happy Day.....Happy World

    Les lampions sont éteints. Ce mardi, les services techniques ont procédé au décrochage des chapelets de guirlandes qui, plusieurs semaines durant, ont eu vocation  à donner au hameau un caractère festif. La fête est finie. Le rois et reines se sont échangé la fève. Mais d’ores et déjà, la cloche de la chapelle prépare son grand aller retour vers Rome, car la nouvelle année n’échappera pas au calendrier liturgique. Il en est ainsi depuis de IVe siècle. La République est laïque, mais le religieux a conservé la main  sur le rythme du temps.

    Perché dans la nacelle ou accroché aux barreaux d’une échelle, les techniciens ont eu grand mérite à faire leur boulot. Déjà Fionn pointait du nez. Fionn ? C’est ce nouveau coup de vent qui vient de bercer cette nuit de mardi à mercredi. Cette fois ce sont les Britanniques et leurs voisins irlandais qui ont eu la primeur de nommer cette énième dépression. Parce qu’elle est d’abord arrivée chez eux. Fionn est un prénom masculin irlandais et écossais. On lui confère un caractère déterminé. Il ne nous aura pas, personnellement, fait passer une nuit blanche.

    Un instant durant, le ciel environnant conféra à cette opération de décrochage une tonalité poétique. Sur une toile de fond gris noir, un coq étincelant admirant l’amorce d’un arc-en-ciel. Parler de la force du vent est une chose, évoquer la couleur du temps en est une autre. L’auteur interprète Guy Béart en avait fait le thème d’une chanson. Extrait :

     

    Je voudrais changer les couleurs du temps 
    Changer les couleurs du monde 
    Le soleil levant la rose des vents 
    Le sens où tournera ma ronde 
    Et l'eau d'une larme et tout l'océan
    Qui gronde


    Quoi de plus beau qu’un arc-en-ciel, fût-il annonciateur d’un coup de tabac ? C’est un phénomène optique qui ne laisse personne indifférent. C’est magique ! Ce mardi après-midi nous aurions aimé qu’il soit plus net, moins éphémère. Mais nous ne sommes pas maîtres du rythme ni des couleurs du temps. Nous aimerions, mais nous ne le pouvons pas. Nous n’en avons pas, comme nos voisins britanniques, cette capacité. Hé oui ! Pour preuve : ce lundi était pour eux le « Blue Monday ». C’est ainsi qu’ils colorent le jour le plus déprimant de l’année. Selon eux, ciel bleu ou pas, le troisième lundi du mois de janvier est le jour de l’année où on a le moral au plus bas dans les chaussettes. Et cela dure depuis 2005.

    A l’appui de leur affirmation, une formule matémathicométaphysicoparapsychologique – ne cherchez pas dans le dictionnaire ! – élaborée et concoctée par une chaîne de télévision d’Outre Manche. Sky Travel a cessé d’émettre, mais la formule reste. Cette formule, la voici

                                                                               W + (D-d) Tq

                                                                                       MNa

    W pour Weather, le temps qu’il fait ; D-d, pour marquer la différence des dettes contractées durant la période des fêtes avec la capacité effective à les rembourser avant le versement de la prochaine paye ; T pour Time, le temps écoulé depuis Noël ; q pur le temps écoulé depuis nos résolutions du Nouvel An ; M, pour le manque de motivation, Na, pour le besoin d’agir. C’est clair comme de l’eau de roche ! Is n't it ?

    Ce mardi, nous avons appris le décès, la veille au soir, troublante conjonction, d’Edwin Hawkins, un célèbre chanteur de gospel. On lui doit l’envoûtant « Oh Happy Day ». Ce chanteur noir américain aura su donner toute sa force à cet hymne religieux que l’on entonnait déjà dans les églises de Harlem au  XVIIIe siècle et qui, depuis, a trouvé de l’écho de par ce vaste monde, à commencer dans cette Presqu’île où on le chante « à tue-tête », à la moindre occasion. Avoir donné à ce gospel enthousiasmant un caractère universel pour mourir ce lundi 15 janvier, ce « Blue Monday », voilà qui pourrait conférer une valeur scientifique à cette formule que nous considérons, pour l’heure, abracadabrantesque. N’en déplaise à nos amis britanniques !

    La déprime, nous ne pouvons le nier, peut se nourrir du temps qu’il fait. Mais cette fragilité à des causes plus profondes. Il y a déjà peut-être moyen d’en diminuer le risque. En améliorant, notamment, notre rapport à la couleur des temps. Osons cette formule !

    B+Br+Wh+Y x Nh

    DmV

    B, pour black, Br pour brown, Wh, pour white, Y, pour yellow ; Nh, pour nombre d’habitants sur Terre, DmV, pour durée moyenne de vie

     Résultat de cette équation : HWd, pour Happy World

     Le préalable d’une expertise par un mathématicien ou une mathématicienne s’impose, mais cette équation ne peut qu’être validée, car nous avons déjà la solution en nous

     

     

     


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