• Bas les masques ?

     

     

    Bas les masques ?

     Mascarade, par Monique You-Morellec

     

    Ne nous voilons pas la face ! Le masque ce n’est pas « notre truc ». Pas sûr d’ailleurs que ce le soit sous d’autres cieux. On cite souvent en modèle les Asiatiques. S’il est vrai que ce n’est pas la première fois qu’ils ont été confrontés à la propagation d’un virus, le masque dans certaines mégalopoles de ces contrées lointaines s’avère être, depuis de longues années,  une protection indispensable contre la pollution atmosphérique qui ne faiblit pas. Disons que dans ces pays là, la contrainte avait déjà force d’habitude. Chez nous cette contrainte nouvelle demeure et doit le demeurer, du moins dans certaines situations, mais mettre un masque ne relève pas et ne relèvera pas d’un réflexe naturel. Même au pays de Bouddha et de Confucius, quoi qu’on en pense !   

    Ce mardi matin, sur le marché de Paimpol, c’était le verre à moitié vide ou à moitié plein. Entre le plaisir de pouvoir enfin parler bouche ouverte de tout et de rien, assis à la terrasse des cafés, et le souci de ne pas baisser la garde trop vite, il y avait là deux mondes qui se côtoyaient tout en s’affrontant du regard. Non sans arrière pensées. N’est-ce pas ce qu’il nous faut craindre désormais ?  Une fracture entre ceux qui pensent qu’il faut en finir au plus vite avec cette situation carnavalesque qui fait peser au pays le risque d’une récession économique de grande ampleur et les autres qui, tout en étant eux-mêmes convaincus, craignent qu’à trop vite baisser la garde, donc le masque, on ne fera qu’amplifier ce risque.

    Au tout début de l’épidémie, la peur nous a fait jouer collectif. Je vous parle d’une époque où il était de bon ton de fustiger le seul pouvoir de ne pas être en mesure de fournir à chaque citoyen de quoi se couvrir la bouche et les narines. Cette peur s’estompe dans les esprits. Les masques tombent. Car cette solidarité effective, puisque quasi généralisée, a, semble-t-il, porté ses fruits. Les indicateurs laissent à penser que sur le plan médical on a enfin pris la main sur ce Covid 19 que je remets au masculin, tant cela me semble mieux lui convenir.

    Est-ce à dire que l’esprit de solidarité est désormais lettre morte ? Je ne le crois pas. J’espère même profondément qu’il continuera à jouer quand il va s’agir de soigner les plaies des conséquences de cette mise en sommeil de l’économie. Mais, il s’avère que nous sommes confrontés à une situation tout aussi inédite que celle  du confinement. Il nous faut, dans cette période de transition, gérer nos propres incohérences, en évitant de tomber dans une totale schizophrénie. L’irrationnel n’a que trop sévi tout au long de ces trois dernier mois.

    Nous avons grand besoin de respirer à pleins poumons.  Il y a des lieux où porter le masque relève de la peur excessive. Il y en a d’autres où, au-delà de sa propre sauvegarde, c’est une marque de respect pour les autres, une garantie pour tous. Si l’on ne peut pas exiger des enfants qu’ils soient en tout instant responsables de leurs actes, il n’en va pas de même avec nous qui sommes, et pour certains depuis bien longtemps déjà, en responsabilité. Tout ce qui a été fait l’a été au nom des valeurs humaines qui doivent régir nos sociétés. Le chacun pour soi est le pire des virus.

    Alors, oui, bas les masques, quand la situation le permet ! Mais agissons comme tout bon plongeur sous-marin ! Avant de retrouver l’air libre, respectons les paliers de décompression ! Ne confondons pas vitesse et précipitation si nous voulons, une fois pour toute, remiser les masques dans le placard aux souvenirs.

     

                                                                                                           Claude Tarin

                                                                                                Mercredi 3 juin 2020

     

     Haïku pour deux inconnus

     

    Bas les masques ?

    Je n’avais pas l’intention ce mercredi matin de replonger dans une atmosphère anxiogène, mais, toujours animé par ce besoin d’écrire,  il me fallait évacuer ce ressenti d’après marché paimpolais. Pourtant, au lever du jour, le ciel était prometteur d’une belle journée. Sous un vent de nord-est bien établi, le coq du clocher avait assisté une fois encore au lever du soleil. Le ciel était alors plus lumineux qu’il ne l’est ce jour.

    Le hameau aura, de fait, recouvré sa sérénité, après le trop plein de ce week-end de la Pentecôte. On pouvait compter sur les doigts de la main les véhicules stationnés sur le parking de l’île à Bois. Presque le calme absolu. Et une image, que je me suis empressé de fixer, celle d’un couple assis sur une grosse pierre, contemplant la mer. Un bien être partagé à deux. Puisse ce haïku qui est dédié à ces deux inconnus traduire leur propre ressenti!

     

                                                                         Horizon marin

    Espoir d’un Nouveau Monde-

    Homo sapiens

     

    Bas les masques ?

     

    Bas les masques ?

     

     Bas les masques ?

     

     Bas les masques ?


  • Commentaires

    1
    Elisabeth
    Mercredi 3 Juin 2020 à 19:35

    Beaux paysages sous différentes couleurs.....

    2
    Nicolas lescouarch
    Mercredi 3 Juin 2020 à 20:59
    Distribution de masques pour tout le monde salle Georges Brassens samedi après midi et dimanche matin .je peux en prendre pour ceux qui veulent. J ai d ailleur procédé à la distribution de masques des plus de 75 ans dimanche dans le hameau
    3
    Nicolas lescouarch
    Mercredi 3 Juin 2020 à 22:24
    Plus de 70 ans pardon erreur de frappe
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