• Exposer est une épreuve. C’est, en quelque sorte,  passer un examen. Après avoir planché sur la toile, on soumet sa copie aux regards d’un jury dont on ne peut connaître l’exacte composition. Exposer, c’est craindre le regard méprisant, condescendant, hypocrite, du néophyte, du critique, de l’expert ou prétendu comme tel. C’est espérer trouver de la compréhension et, par là même, de la considération.

    L’artiste peintre, qui souhaite bâtir une réputation, doit en passer par là. Après s’être confronté à lui-même, il lui faut relever le défi de la reconnaissance, sans se renier. Rares sont ceux qui, à ce jour, connaissent Fabienne Letondeur dont on peut découvrir les approches picturales à la salle d’exposition (jusqu’au dimanche 24 juin inclus). Pour une simple raison : son immersion récente dans le paysage.

    Ce n’est pas la première fois qu’elle expose à Kermouster. L’an passé, tout juste installée à Lézardrieux, en provenance de Rouen, elle avait nourri les cimaises de cette salle. Même si elle aime à souligner qu’elle peint depuis bien longtemps,  Fabienne Letondeur ne s’est lancée que très récemment dans le grand bain du marché de l’art. Peindre peut être une passion dévorante. Or,  si là n’est pas la véritable finalité, il faut espérer pouvoir faire vivre son art, donc en vivre. Le verdict du jury n’est donc pas sans conséquence. 

    Vous l’avez bien évidemment compris. je saisis l’opportunité des épreuves du baccalauréat pour aborder de cette manière l’exposition de Fabienne Letondeur, puisque l’un des sujets qui étaient proposés aux candidats, ce lundi 17 juin, portait sur le thème : « Peut-on être insensible à l’art ? ». D’où cette question : peut-on être insensible à l’œuvre de cette femme artiste peintre autodidacte ?

    Avant d’apporter ma propre réponse, réglons un préalable ! Doit-on connaître le vécu du peintre pour asseoir son appréciation ? Etait-ce nécessaire de savoir que Fabienne Letondeur a exercé le métier d’auxiliaire de vie avant d’écrire ses lignes ? Bien évidemment, non. Ce qui compte en priorité, c’est notre ressenti face à un tableau que nous découvrons. Rien à voir avec celui que nous éprouvons devant une œuvre dont on sait déjà tout par avance. Là, notre jugement est conditionné par diverses considérations, même si notre liberté d’appréciation reste entière.

    Pour ce qui me concerne, voici le regard que je porte  sur ce qui nous est donné d’apprécier :

    Je ne suis pas resté, loin s’en faut, insensible au travail de Fabienne Letondeur. Qu’elle en soit assurée ! Certes, de par la manière dont elle a conçu son exposition, on sent d’emblée que nous sommes en présence d’une artiste qui se cherche. La cohérence de la démarche n’est pas au rendez-vous.

    Je ne suis pas convaincu du bien fondé de la thématique qu’elle s’est choisi pour affronter le regard des autres. Si la peinture s’exprime par elle-même, elle ne peut, il est vrai, échapper au pouvoir des mots. Mais nous n’avons pas ici l’expression d’une « folie », fut-elle qualifiée « d’abstraite » comme cela nous est annoncé. Le bouillonnement des images et du désir de couleur nous est commun. L’artiste a en lui le pouvoir de leur donner corps. Fabienne Letondeur a cette capacité.

    « Si une œuvre  est bonne en tant qu’art, le sentiment exprimé par l’artiste, moral ou immoral, se transmet de lui-même aux autres  hommes.  S’il se transmet à eux, ils le sentent, et toutes les explications sont superflues. S’il ne se transmet pas à eux, aucune explication ne pourra rien pour y remédier. L’œuvre d’un artiste ne saurait être expliquée. Si l’artiste avait pu expliquer en paroles ce qu’il désirait nous transmettre, il se serait exprimé en paroles. S’il s’est exprimé par la voie de l’art, c’est précisément parce que les émotions  ne pouvaient pas nous être transmises par une autre voie. » Le moins que l’on puisse dire c’est que Léon Tolstoï ne portait pas les critiques d’art en haute estime. « D’habiles écrivains, instruits et intelligents, mais chez qui la capacité d’être émus par l’art est tout à fait pervertie ou atrophiée ». Un jugement sans appel pour cet écrivain qui ramène le sens de l’art au seul sentiment religieux.

    Bien que n’ayant pas vocation à me positionner comme critique d’art, je me garde de le suivre sur cette voie, mais je pense, tout comme lui, qu’une œuvre se suffit à elle-même. On vibre ou pas ! Au-delà du simple premier coup d’œil ! Soyons honnêtes avec nous-mêmes !

    Et quitte à jouer au jeu de la vérité jusqu’au bout, c’est le tableau ci-dessous qui m’interpelle le plus chez Fabienne Letondeur. Dans la veine du cubisme, suinte la sincérité de la démarche d’une femme sensible.

    Pour en savoir plus:

    artmajeur.com/fabienne-letondeur-1

     

     

     


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  • Opération « Detritus »

    C’est désormais la tradition. A l’orée de la saison estivale, à Kermouster, on se retrousse les manches pour, mains dans les gants, s’en venir  ramasser les détritus sur les grèves et l’estran rocheux, de Pors Gwen jusqu'aux abords de la baie de Pommelin, sans oublier, bien évidemment, le pourtour de l’île à Bois. Le hameau prend ainsi sa part dans la nécessaire défense de l’environnement.

    Détritus, du latin detritus, participe passé de deterere (usé par frottement). Ici, broyés et lessivés par la force de la mer. Une mer qui n’en finit pas de rejeter sur la côte ces débris qui, bien souvent, trop souvent, sont les fruits d’une coupable attitude.

     

    Homme libre toujours tu chériras la mer

    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme

    Dans le déroulement infini de sa lame,

    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

     

    Loin de nous l’idée de faire dire à Charles Baudelaire ce qu’il entendait nous faire comprendre à travers son poème L’Homme et la Mer, mais la mer, malheureusement, est ce miroir qui nous révèle le visage de nos inconséquences.

    Plus personne aujourd’hui ne peut croire que la mer est capable de digérer nos rejets et déchets. Ces quelques sacs remplis de débris ne sont, hélas, qu’une goutte d’eau dans un océan d’immondices qui jonchent les fonds marins ou dérivent en surface. Mais c’est déjà ça de pris !

    Cette journée de « restauration » du littoral relève assurément du mythe de Sisyphe, le fils d’Eole, le maître du vent. Il faudra y revenir car, malgré une prise de conscience qui émerge, la mer, avec l’appui du  vent et des courants, ne cessera pas du jour au lendemain de nous rendre la monnaie de sa pièce.

    Comment ne pas évoquer cette triste affaire du sillon du Talbert qui a défrayé la chronique au tout début de  cette deuxième semaine du mois de juin. Plusieurs centaines de poissons dont un très grand nombre de requins prisonniers d’un filet qui avait fini par s’échouer sur cet éperon de sable et de galets. Regrettable illustration ! La faune marine est la première à payer le prix fort de la stupidité

    Là n’est pas le moindre paradoxe, mais pourquoi devrions nous taire le plaisir partagé en ce samedi 16 juin par nos éboueurs d’un jour. Malgré la bruine, ce collectif de bonnes volontés n’a pas cédé à la tentation de se mettre à l’abri. Cette pluie fine, collante et poisseuse, n’a aucunement douché l’enthousiasme, ni tué l’envie, bien au contraire, de clôturer la journée par une « auberge espagnole » on ne peut plus chaleureuse.

     

    Opération « Detritus »

    Opération « Detritus »

    Opération « Detritus »

     

     


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  • Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Le quatre mâts, les trois mâts carrés  et le galion « La Marya » ont retrouvé leur place dans la chapelle. Ils sont à nouveau placés sous une quadruple protection, celle de la Vierge, en toute priorité, comme le veut la tradition, celles de Saint Modez, de Saint Nicolas…et d’une vitrine. Les ex-voto ont rejoint leur port d’attache le jour même où nous étions conviés à prendre connaissance des rapports d’étude réalisés par les trois experts mandatés par la commune pour établir un  état général du patrimoine culturel des lieux.

     Si les maquettes de bateaux ont déjà fait l’objet d’un traitement curatif, la question de leur conservation demeure, voire de leur restauration. Il en va de même pour les statues, la chaire, le confessionnal et le retable. Il appartient désormais à la mairie, mais également à la communauté de communes, de réfléchir à ce qu’il convient de mettre au pot pour redonner à ce patrimoine culturel tout le lustre souhaitable, sachant que l’Etat, la Région et le Département ne seraient pas sans participer à l’opération. C’est ce que n’aura pas été sans rappeler à nos élus Christine Jablonsky, la conservatrice des monuments historiques da la Direction régionale des affaires culturelles venue assister à cette réunion d’information.

     

    Coques et mâtures en bon état

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

     

    Pour ce qui concerne, les ex-voto, Agnès Blossier, spécialiste de la restauration de ce type d’objets, dresse, somme toute, un bilan quelque peu rassurant. Hormis l’état des gréements, les coques et les mâtures n’ont pas trop souffert de l’épreuve du temps. Même La Marya, le navire amiral de cette armada, ne se porte pas aussi mal qu’on pouvait le penser.  

    A la question venue de l’assistance, s’étonnant que les ex-voto ne soient pas suspendus à un câble, comme cela se fait dans d’autres églises, la réponse a été la suivante : primo, la vitrine est un obstacle à la prise en main par les visiteurs, voire au vol à la sauvette; secundo, elle protège l’objet de la poussière. Pour autant, il conviendra de mettre en place un déshumidificateur d’air pour éviter le retour des moisissures.

     

    Le retable a perdu ses dorures

     

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Pour ce qui concerne le retable, même constat rassurant établi conjointement par Syvain Sury, de l’Atelier du Vieux Presbytère de Lanvellec et Marie Gouret de l’Atelier de Conservation Restauration Polychromie d’Angers.

    L’ébéniste a posé son diagnostic sur la structure bois proprement dite, sa collègue ayant pour sa part analysé les différentes couches de peinture, car, à son origine, cela nous a été confirmé, le retable était entièrement doré. Mais avant d’avoir l’aspect que nous lui connaissons, il avait déjà fait l’objet entre-temps d’une transformation, plus en phase avec ce qui se faisait alors dans les lieux de culte: fleurs en bleu, feuilles et moulures en jaune et angelots aux joues rougissantes.

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Si ce meuble, qui n’a pas trop souffert des insectes xylophages, doit faire l’objet d’une attention soutenue, il ne faut guère s’attendre à ce qu’il recouvre son aspect polychrome. L’opération n’est peut-être pas impossible à mener, mais il n’est pas sûr que le jeu en vaille la chandelle compte tenu du coût des travaux qu’il faudrait mener.

    Concernant le statuaire, là encore les conclusions de Marie Gouret, qui est venue sur place avec son collègue breton courant mai, ne sont en rien alarmistes. A part celle représentant Saint Bothmaël, toutes les statues polychromes qui reposent sur un socle en granit sont en relative bonne santé. Même celles de Saint Modez et Saint Nicolas qui entourent le retable. Mais, là aussi, sans écarter, au cas par cas, l’idée d’une restauration, il va falloir améliorer les conditions de conservation. Et d’une manière générale, renforcer le système de sécurité des lieux.

    Ce n’est pas un keffieh !

     

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Cette réunion ouverte au public nous amène à faire amende honorable. même si nous n’étions pas les premiers à le clamer haut et fort. Jusqu’à ce jeudi 7 juin 2018 nous affirmions, mordicus, que le Christ en croix suspendu au dessus de la nef est coiffé d’un keffieh. Avec pour commentaire ne reposant sur aucun écrit : ce  Christ est l’œuvre d’un artiste ayant participé aux croisades.

    Force est de nous ranger à l’avis des experts. Sa longue chevelure pouvant nous faire penser au foulard des bédouins a tout simplement perdu ses couleurs d’origine. Dont acte !

     

     

    Les métamorphoses de La Marya

     

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Ses 18 canons par bordé ont-ils été dissuasifs ?  La Marya, qui fête cette année son 367e anniversaire, a su résister aux attaques des insectes xylophages. En tout cas, depuis sa dernière restauration de 1989. C’est ce qui ressort de l’expertise  effectuée par Agnès Blossier dans son atelier de Tours. L’état structurel de la coque est bon. L’état de surface est assez satisfaisant.

    Après lui avoir fait subir, comme aux autres maquettes de bateau, un nettoyage en règle à force de compresses de coton et un traitement antifongique, la conservatrice restauratrice lui a redonné suffisamment de vigueur pour un nouveau bail dont la durée sera directement proportionnelle aux moyens qui vont être mis en œuvre. Il faut, notamment, lui permettre de naviguer dans l’atmosphère la plus pure qui soit.

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache

    Mais, Agnès Blossier le laisse entendre, aucune proposition de retour à un état antérieur ne peut plus être mise en œuvre. Car, comme le retable, La Marya a connu des périodes plus pimpantes. La coque a été repeinte, au moins à quatre reprises. C’est ce qui nous a été donné à comprendre au travers de la projection sur écran  d’un document illustrant le propos.

    En un peu moins de quatre siècles, La Marya serait passée du vert au rouge après le jaune et le bleu. C’est ce qui est le plus vraisemblable car, en la matière, il est difficile de cerner l’exacte vérité. Il semble pourtant acquis que ce sont les remèdes de 1989 qui ont le plus altéré la polychromie, par l’application d’un « jus blanc », dans l’intention louable de donner de la patine à la maquette.

    Autre information à retenir : le gréement de ce qui est, peut-être, le plus vieux ex-voto de France a été entièrement recréé en 1989. Si elle reconnaît le savoir faire et le haut degré de technicité du restaurateur, Agnès Blossier souligne son caractère radical, c’est-à-dire irréversible.

    Considérant l’objet dans sa globalité, la conservatrice restauratrice de Tours  estime qu’aucune proposition de retour à un état antérieur ne peut plus être émise. Le meilleur parti à prendre est de conserver cet objet « dans les meilleures conditions possibles ».

     

    Les ex-voto ont regagné leur port d’attache


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  • Séance dédicaces sur la terrasse

     

    Il en va du livre comme du miel. Au départ, il y a le nectar de l’œuvre d’un écrivain(e), voire d’un collectif. Puis viennent les abeilles, l’éditeur, l’imprimeur, les critiques littéraires, les librairies et les bibliothèques, qui se chargent d’en défendre l’intérêt, pour nous inviter à le prendre en main pour le savourer.

    Lire, c’est nourrir le cerveau. C’est, sous la plume d’un autre, aller à la rencontre de soi-même, se confronter à son propre vécu et à son imaginaire. Lire, à l’heure d’aujourd’hui, dans un environnement d’écrans, demeure indispensable, pour ne pas dire vital. Un risque plane cependant.

    Comme on peut déjà avoir perdu le goût des aliments accommodés à la sauce d’antan, on peut perdre le plaisir de sentir la page glisser entre ses doigts. Qu’importe me direz-vous puisque la typographie a su investir le numérique ! C’est vrai ! La tablette peut être une voie de substitution. Elle ne gomme pas totalement le savoir faire des héritiers de Gutenberg. Elle s’en abreuve d’une autre façon. Mais, de notre point de vue,  rien ne peut remplacer le contact avec le papier. Le livre, c’est un fruit palpable de l’arbre de vie.

     

    Joël Raguénès : l’histoire romancée du terroir breton

     

    Ce jeudi 31 mai, à l’initiative de la Bibliothèque pour tous de Lézardrieux, que préside Gisèle Prigent, nous étions conviés à une rencontre avec un écrivain, suivie d’une séance de dédicaces, à même la terrasse de La Cambuse. Pouvoir dialoguer avec un auteur est une opportunité qui ne se refuse pas. C’est une main qu’il faut saisir.

    Joël Raguénès, un Finistérien pure souche, traîne déjà dans son sillage une quinzaine de romans. Il faisait pour la première fois escale dans ce hameau que ce Léonard natif du Conquet n’avait pas encore eu l’heur d’apprécier   C’est à l’occasion du dernier Salon du livre Plumes d’Armor de Lanvollon, le 21 avril dernier, que Gisèle Prigent avait pris contact avec celui qui était, ce jour là,  l’invité d’honneur de cette manifestation.

    Cet écrivain a émergé dans le flot littéraire il y a seize ans, avec « Le pain de la mer », publié en 2002 aux Editions Jean-Claude Lattès. Ce livre l’a révélé. Depuis lors, le fil de sa plume nous raconte des histoires romancées du terroir breton.

     

    Séance dédicaces sur la terrasse

    Alors qu’à Kermouster (lire notre précédente chronique) on caresse l’espoir de voir réapparaître deux routoirs ensevelis sous la broussaille, comment ne pas vous conseiller de plonger, si ce n’est déjà fait, dans « Une mer de lin bleu » (Editions Cloître)  et « L’or du lin » (Calmann Lévy). En deux tomes, Joël Raguénès nous fait revivre l’épopée de la culture du lin dont on tirait une toile qui a fait en son temps la richesse de la Bretagne.

    Ce narrateur a d’abord exercé le métier de consultant dans l’import-export. Il y a fait une longue carrière. Autant dire qu’il a bourlingué tout autour de la planète, tout particulièrement dans les pays d’Afrique. Cette saga professionnelle aurait pu lui fournir matière à écrire, car cela l’a amené aux confins de l’histoire avec un grand H. Mais c’est à travers ses racines profondes qu’il a senti le besoin de s’exprimer, de faire monter la sève. Avec  « Le pain de la mer », Joël Raguenès a commencé à puiser dans les  souvenirs d’un grand père. En 1894, la crise de l’iode va porter un coup mortel à l’activité des goémoniers. Le succès ayant été au rendez-vous, il a poursuivi à explorer son arbre généalogique pour faire revivre un passé sous la forme romanesque.

     

     La Cambuse : café littéraire ?

     

    Autant le reconnaître, cette conférence débat n’a pas eu le succès d’audience escompté. Une quinzaine de personnes tout au plus sont venues à la rencontre du romancier. Une légère déconvenue pour l’équipe de bénévoles qui fait vivre le livre  tout au long de l’année, à même le cœur du bourg de Lézardrieux. Il s’agissait, pour une première fois, de tester la chambre d’écho kermoustérienne. Nous n’avons pas été en mesure de répondre pleinement à cette attente. Est-ce à dire qu’il ne faudra pas y revenir ? Bien sûr que non ! Musique et peinture font déjà bon ménage avec le hameau, le livre  y a bien évidemment toute sa place. Pourquoi ne pas imaginer une Cambuse se donnant, par intermittence, l’apparat du café littéraire ?

    Nous n’allons pas ici discourir sur les vertus du prix unique du livre, instauré en 1981, si ce n’est que celui-ci a permis aux librairies de détail de surnager face au tsunami des linéaires des grandes surfaces et, ainsi, de préserver une littérature de qualité et diversifiée. Le livre est « un consommable » pas tout à fait comme les autres. De cela, il faut être conscient. A sa manière, le réseau des Bibliothèques pour tous, dont l’origine remonte à 1936, contribue à assurer une prise en main du livre par le plus grand nombre. Et ce, dès le plus jeune âge !

    Que les bénévoles de Lézardrieux, kermoustériennes comprises, se rassurent. Cette conférence dédicaces sur la terrasse n’est pas un coup d’épée dans l’eau.

    Séance dédicaces sur la terrasse


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  • L'Amicale a tenu son assemblée générale

     

     

    Il aura fallu attendre ce vendredi 1er juin pour se rassurer : l’Amicale de Kermouster n’est pas une belle endormie. Toute comparaison avec la marmotte serait, de notre part, disons le tout net, incongrue. On connaît à Kermouster les raisons impérieuses qui ont conduit l’ADK à rester silencieuse, du moins dans les apparences. Car, et nous pourrions en apporter la preuve si  tant est que cela soit nécessaire, la boîte à phosphorer a continué à fonctionner tout au long de ce premier semestre, « tempétueux » puis « orageux » du côté météo. L’assemblée générale qui s’est tenue ce jour là à La Cambuse, la chambre d’échos indispensable, en est la parfaite illustration. Le Conseil d’administration, qui s’était réuni dans l’heure précédente pour régler les derniers détails, a su d’emblée, d’une manière claire, nous prouver qu’il constituait une équipe dirigeante efficiente. Bilan d’activité voté à l’unanimité. Bilan financier, idem. Ni voix contre, ni abstention. Bref ! Une équipe cordialement invitée, en fin de séance, à rester aux manettes.

     Le boulier chinois

     Pour l’anecdote on retiendra l’intrusion du boulier chinois dans l’exposé du bureau. La présentation du bilan financier n’est jamais, faut bien le reconnaître, le moment le plus palpitant d’une assemblée générale, mais, comme il est incontournable, il convient de s’y plier. On ne saurait que remercier Jean-Louis Champion, le trésorier, d’avoir su faire « plier de rire » les nombreux présents en sortant de sa serviette un « abaque », c’est ainsi que l’on nomme ce système de comptage, encore en usage dans l’Empire du milieu.

    XIe siècle avant Jésus-Christ. Selon certaines sources, c’est à cette époque que remonte l’origine du boulier. Les Zhou règnent alors sur la partie ouest du continent asiatique. Mais il aurait pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui sous la dynastie Yuan, au XIIIe siècle après l’avènement de l’ère chrétienne.

    Il y a peu, dans cette même salle de La Cambuse, lors d’une Causerie du Papillon de la Presqu’île organisée, en août dernier, sur le thème des robots, Guy Vallancien, grand connaisseur du dossier, nous disait que l’ordinateur le plus puissant au monde est chinois. Puissant, certes, mais pas au point de rendre caduque l’usage du suan-pan, c’est ainsi que se prononce l’abaque en Mandarin. Même dans les écoles !

    Le boulier reste, aux dires de ceux qui savent s’en servir, un redoutable instrument de calcul rapide. Est-ce à dire que le trésorier de l’ADK a laissé tomber totalement la calculette électronique ? Allez savoir ! Ceci dit, on ne peut que vous inciter  à vous réapproprier vous-même cette technique, laquelle ne sera pas, d’ailleurs, sans vous rappeler, au passage, le joyeux temps du babillage et les petites boules de la chaise de bébé. Il ne s’agissait même pas alors d’apprendre à compter jusqu’à dix. Sur Youtube vous trouverez toutes les explications nécessaires.

    L'Amicale a tenu son assemblée générale

                                                      Lavoir, routoirs, boîte à livres…

     Concernant les actions à mener dans les semaines et les mois qui viennent, cette AG a révélé qu’en son sein l’ADK restait bel et bien déterminée à conforter sa raison d’être. Aux rendez-vous désormais bien inscrits dans le calendrier estival viennent s’ajouter des suggestions, pour ne pas dire des propositions, susceptibles d’être conduites tout au long de l’année.

    On note tout particulièrement celles qui se rapportent à la remise en valeur du patrimoine : la rénovation du lavoir, rue du Lavoir, et la remise en état de deux routoirs à lin qui se trouvent enfouis sous la broussaille à l’angle de la rue qui descend vers  Pors-Gwen. Les contacts vont être pris avec la mairie et les propriétaires des parcelles pour voir ce qui peut être fait.

    Autre suggestion : la mise en place d’une boîte à livres, près de La Cambuse. Trop de livres se meurent sur nos étagères, alors autant leur redonner une seconde vie.

    Question livres, nous reviendrons ultérieurement sur l’opération menée, le jeudi, à la veille de l’AG de l’ADK, par l’équipe des bénévoles de la Bibliothèque pour Tous de Lézardrieux : une séance dédicaces à même la terrasse de La Cambuse avec Joël Raguenès, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire des terroirs bretons.

     Le Tro Breiz à Kermouster

    Ci-apprès, des dates des  rendez-vous traditionnels que l’Amicale de Kermouster a fixés pour les mois qui viennent. Notons déjà que l’ADK envisage d’organiser une sortie pour les Anciens de Kermouster. Une idée qui demande à être approfondie. Par contre, il n’y aura pas cette année un concours « Peintres en herbe », sauf si une demande forte se fait sentir.

     Par ailleurs, nous sommes prévenus: les participants au Tro Breiz, qui amène cette année les pèlerins,  de Tréguier à Saint-Brieuc via Lézardrieux, passeront par Kermouster, le mardi 31 juillet. Un flot de plus d’un millier de personnes.

    Concernant le renouvellement du conseil d’administration, fort du principe qu’on ne change pas une équipe qui gagne, les membres ont tous été reconduits. A savoir : Daniel Hallot (président) ; Eliane Tarin (vice-présidente) ; Jean-Louis Campion (trésorier) ; Jean-Pierre Rougié (secrétaire) - Membres : Elisabeth Crenn, Catherine Gaillemain, Christine Le Meur et Patricia Dufour qui fait son entrée au sein du CA, remplaçant nombre pour nombre Erwan Guillou, lequel n’a pas souhaité être reconduit pour des raisons professionnelles.

     A vos agendas !

     

    -          Samedi 16 juin : nettoyage des plages et grèves. Rendez-vous sur le parking de l’île à Bois à 14 h. L’Amicale fournit les sacs poubelles.

    -           

    -          Dimanche 22 juillet : vide-greniers. Réunion préparatoire le jeudi 12 juillet (18 h) à La Cambuse.

    -           

    -          Samedi 4 août, le pique-nique du village. Comme d’habitude, sur le terrain devant La Cambuse.

    -           

    -          Samedi 25, dimanche 26 et lundi 27 août : les festivités du Pardon. Réunion préparatoire le lundi 13 août (18 h) à La Cambuse.

    -           

    -          Dimanche 16 décembre (16 h) : le goûter de fin d’année, à La Cambuse.

     

     

     


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