• Un orage de feu de dieu. Un spectacle pyrotechnique grandiose, mêlant fascination et inquiétude. Ce samedi 26 mai, à l’heure où Morphée s’ingéniait à nous faire des oeillades, il y avait du ramdam au royaume de Toutatis.

    Taranis, le dieu du tonnerre, était en furie. Notre coq, perché sur le toit de la chapelle, prenait, au rythme des éclairs, des allures fantomatiques. Il redoutait certainement d’être la victime expiatoire de ce courroux nocturne. Quant à nous, même à l’abri, derrière une fenêtre devenue grand écran, nous nous sentions plus Gaulois que jamais. Le ciel allait certainement nous tomber sur la tête en cette fin de journée que les augures avaient qualifiée d’historique.  Il était question d’une marée humaine susceptible de faire tomber Jupiter de son trône. Il y avait donc déjà de l’électricité dans l’air.

    Aux dires des descendants du dieu grec Thot, le scribe des Dieux, la marée n’a pas eu l’amplitude que d’aucuns souhaitaient et, au lever du jour, dimanche matin, Belenos, le dieu du soleil, du feu et de la lumière, avait visiblement réussi à faire partager son point de vue. Taranis étant allé « voir ailleurs si j’y suis ». Pour nous, il était encore trop tôt pour savoir s’il laissait derrière lui des images de désolation. La foudre, nous le savons, peut se montrer, hélas, meurtrière.

     

    De 90 à 70 km/h

     

    Orage de forte intensité ce samedi soir, brouillard dense, aux mêmes heures, la veille au soir. L’humeur du temps n’a d’égale que la nôtre et c’est le souvenir encore frais de l’inquiétude que nous avons éprouvée, ce vendredi soir, peu après minuit,  en négociant chaque virage  tout au long des trois kilomètres séparant L’Armor Pleubian de Kermouster, que nous nous sommes dit qu’il ne fallait plus taire notre point de vue concernant une affaire qui génère, elle aussi, une forte tension : les 80 km/h sur les routes secondaires. Là aussi Jupiter s’attire le courroux d’une large partie de « son » peuple.

    Nous prenons, ce jour, le risque de « perdre en estime », mais c’est un risque que nous assumons car, sans vouloir jouer les oracles, nous ne pouvons plus repousser aux calendes grecques ce sentiment, chevillé au corps depuis bien longtemps, qui nous fait craindre le pire.

    En préalable, un avis qui vaut ce qu’il vaut. En généralisant cette mesure à l’ensemble du réseau, le Gouvernement fait fausse route, si son intention est bel et bien de vouloir diminuer le nombre des victimes. Ce qui peut et doit s’appliquer ici n’a guère de raison là où la longue ligne droite autorise tout conducteur maître de lui-même à débrider quelque peu ses chevaux moteurs.

    Par contre, il nous faut regretter que l’on n’ait pas encore pensé à réduire la vitesse sur l’axe Lézardrieux-L’Armor Pleubian. Comme c’est le cas entre Lézardrieux et Paimpol via Kergrist. Nul ne peut contester que les sources du danger sont nombreuses sur cet axe de la Presqu’île.

    Tous les cent mètres se greffent, ici, un croisement, là, un chemin d’exploitation. A quoi bon appuyer sur le champignon, alors que tout calcul fait, hormis un obstacle type tracteur et nonobstant les traversées des bourgs,  il nous faudra 50 secondes de plus pour accomplir la distance des 10 kilomètres. On arrondit pour simplifier le calcul. Vérifiez !

    En réduisant la vitesse à 70 km/h, notre souhait, il nous faudrait perdre moins de deux minutes. Cette proposition est-elle insoutenable ? Vous connaissez notre réponse.

     


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  • Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    « L’arroseur arrosé ». On pourrait ainsi légender cette photo prise « à l’insu de notre plein gré ». Somme toute, un juste retour de balancier puisque, pour notre part, nous surfons allègrement sur ce blog avec les règles du droit à l’image. L’auteure de cet instantané peut en témoigner. Mais nous ne doutons pas de la bonne intention qui l’a poussée à nous faire parvenir ce cliché. Un geste amical, non accompagné d’une demande d’insertion.

     Si nous la publions, c’est que cette photo  a, outre ses qualités évidentes, le mérite de saisir « un état d’âme ». Notre photographe a-t-elle sciemment  appuyé sur le bouton du déclencheur pour saisir cet état de fait ? Ou bien s’agit-il simplement d’un geste réflexe ? Qu’importe ! Le résultat est là et, une fois n’est pas coutume, nous saisissons ce retour d’image explicite sur notre personne  pour faire amende honorable.  

     On a beau avoir dit et redit que ce blog ne fonctionne qu’au gré de l’humeur du jour, le reproche de ne pas avoir été « au top » tout au long de cette quinzaine gâchait quelque peu, à cet instant, le plaisir qu’était le nôtre. Les Canards à l’orange, un groupe musical de la 12ème édition du Trieux Tonic Blues, nous faisaient l’honneur d’une escale, le jeudi 10 mai, à même la terrasse de La Cambuse. Leur talent n’aura pas suffi à chasser les affres d’un blues intérieur par trop envahissant. Explication !

     Tombés des nues le jour de la Saint Pacôme

    Si le carburant premier de ce blog, c’est, comme cela vient d’être rappelé, l’humeur du jour, on aime cependant ne pas rater ces petits faits qui irriguent et illustrent de la plus belle manière qui soit le vivre ensemble. Or, nous sommes tombés des nues en apprenant que les chemins du hameau avaient fait l’objet d’un grand toilettage, le mercredi 9 mai. Une initiative de l’association Chemins et Patrimoine qui a, rappelons-le, un Kermoustérien pour président.

     C’est la première fois que nous ratons ce rendez-vous traditionnel. Point de photos souvenirs à mettre en ligne de cet événement qui a marqué le jour de la Saint Pacôme ! Quand on veut informer, mieux vaut tendre en permanence l’oreille, quitte à mettre le nez au ciel. Mais bon, puisque la presse en a parlé !

     Papillon de la Presqu'île: une Causerie sur le porc

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Un ratage qui venait s’ajouter à un retard quasiment inexplicable. Peut-être faut-il y voir une influence des saints de glace qui auraient gelé toute source d’inspiration. Peut-être !  Mais comment en vouloir à Sainte Estelle, Saint Achille et Sainte Rolande !  En tout cas,  six jours après, nous étions encore infichus de publier un compte-rendu sur la Causerie organisée par Le Papillon de la Presqu’île, le vendredi 4 mai, dans l’arrière salle de La Cambuse. Et pourtant cela méritait d’être commenté sans remettre ça aux calendes grecques. Une conférence débat sur les problématiques liées à l’élevage porcin qui s’est avérée fort instructive. Le conférencier d’un soir, Philippe Le Goux, chargé de communication de la coopérative Aveltis, par ailleurs maire de Pléguien, ayant fait preuve d’une pédagogie éclairante.

     Certes, il ne pouvait être question, en deux tours d’horloge, de gommer toutes les aspérités de ce dossier extrêmement sensible, mais nos amis Philippe et Isabelle Legrand, éleveurs eux-mêmes, lesquels sont à la source de cette soirée, se doivent d’être rassurés. Leur initiative a incontestablement permis de modifier le regard que porte sur leur métier un consommateur qui, ici comme ailleurs, se montre de plus en plus exigeant, tant sur la qualité, le respect de l’environnement et le bien être animal

     Pour toutes les viandes, la consommation est à la baisse. Pour le porc, on est passé en l’espace d’une décennie de 36/kg/h à 32kg/h. La tendance a peu de chance de se renverser compte tenu des évolutions qui se font sentir au sein de la société. Mais, ce n’est pas demain la veille que les saucisses végétariennes chasseront du gril celles pur porc, ni que s’arrêteront de tourner les porcelets sur la broche. Tout nous laisse à penser que les professionnels du secteur mettent tout en œuvre pour assurer leur propre avenir

     Nous n’allons pas ici développer plus que nécessaire. Nos journaux locaux en ont fait état également et on peut consulter le site du Papillon de la Presqu’île, pour s’en faire une idée plus complète :

     http://le-papillondelapresquile.eklablog.com/

     

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

     

    Les illustrations de Jean-Claude Lafaye

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Autre déconvenue de taille : n’avoir pas été encore en mesure de parler de Jean Claude  Lafaye qui exposait pour la première fois à Kermouster. Et ce, deux semaines durant ! Ce graphiste, qui ne revendique pas le titre de peintre, mais seulement celui d’illustrateur, aura incontestablement marqué le paysage.

     Cela fait quatre ans que son épouse et lui hument l’air du grand large. Après une carrière de graphistes du côté de Fontainebleau, ils ont jeté l’ancre à L’Armor Pleubian pour y couler une paisible retraite. Une immersion récente mais, comme l’a révélé cette exposition, déjà bien repérée du côté du sillon du Talbert puisque Jean-Claude Lafaye apporte son concours à l’association La Madeleine.

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Ne lui demandez pas d’ajouter à ses dessins les nuances du ciel, il dit ne pas en avoir le talent ! Par contre, son trait est habile à faire revivre des vieilles voitures, des vieux gréements et bateaux d’aujourd’hui. Alors, si vous avez raté le rendez-vous et que vous voulez redonnez des couleurs à votre Deudeuche ou autre objet de vos passions, voici son adresse jclafaye3@orange.fr . Il peut travailler à partir d’une photo.

     Jean-Claude Lafaye a, soulignons le, laissé un beau souvenir à Sylvie en lui offrant un croquis de La Cambuse, dessiné bien évidemment sur place. Le geste a de l’allure.

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

     

     Un coup de blues mémorable

    Revenons en maintenant aux Canards à l’orange ! Là encore, nous n’avons pas été au mieux de notre forme bien que sortis de la « période glaciaire », jour de l’Ascension. A la limite de la faute professionnelle, dirait-on dans une rédaction.

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

     Ce concert, sous le soleil, était remarquable. On ne peut que remercier les organisateurs de ce festival d’avoir, pour la deuxième année consécutive, inscrit l’escale kermoustérienne dans leur programmation. Mais à l’instant même où l’on nous tirait le portrait,  nous savions déjà que nous nous contenterions de demeurer simple spectateur. Pas la moindre envie d’aller chercher à expliquer les tenants des aboutissants. De là à parler d’extase, la grande caractéristique du saint du jour, Saint Pascal, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Mais le fait est là. !

     

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Ce n’est seulement qu’après coup que, peut-être comme vous-même, nous pousserons  la curiosité d’en savoir un peu plus sur ce quatuor de musiciens français  amateurs, en allant sur leur site internet. Nous avons laissé repartir Yan Adam (chant, guitare, harmonica) et ses collègues Mark André (batterie), Jean-Luc Urieta (guitare basse) et Michel Brison (guitare) sans leur poser la moindre question. Seules ces photos fixeront le souvenir de leur passage. Notons cependant un propos tenu par Yan Adam que nous avons récupéré en naviguant sur la toile : « Un concert, c’est aussi l’occasion de découvrir un lieu, une ambiance ».  Nous croyons savoir que leur passage à Kermouster leur a particulièrement plu.

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

     

    Quand on ne sait plus à quel saint se vouer!

    Rendez-vous raté avec Saint Piran

    Mais, pour ce qui nous concerne, force est de reconnaître que nous n’en avions pas encore fini avec la mauvaise influence des astres puisqu’il nous faut ajouter une autre déconvenue à cette liste déjà trop longue. Notre auréole de fin observateur de la vie du hameau en a encore pris un coup.

     Ce lundi 14 mai, jour où l’on fête Saint Matthias, nous pensions avoir mi tout en œuvre pour ne pas rater le rendez-vous que nous avait fixé un autre saint, venu, lui, de Cornouaille :  Saint Piran. En route pour la Vallée des Saints. La Nébuleuse, qui transportait sa statue, vers Pontrieux après avoir escalé à Paimpol, ne pouvait échapper à notre objectif.

    Annoncée aux environs de 13 h sous le pont de Lézardrieux, nous nous sommes postés avant midi au poste de vigie qui surplombe l’estuaire, la terrasse de La Cambuse. Il y avait là matière à photo « historique ». Photo il n’y a pas.

     Que s’est-il passé ?  Par où est-elle passée ? Quand est-elle passée ? On a peine à croire que La Nébuleuse aura mis à profit l’espace temps qu’il faut pour régler la consommation au comptoir pour embouquer le Trieux, échappant ainsi à notre vigilance. Bien sûr, à La Cambuse, on ne se contente pas de jeter les pièces sur le zinc. On a toujours quelque chose à entendre ou à raconter, mais en gardant toujours un œil sur l’estuaire.  Ce n’est de la bouche même de l’auteure de cette photo, qui vous vaut cette longue digression, que nous apprendrons qu’il nous aurait fallu être à poste de bon matin.

     Mais, bon c’est comme ça ! Tout cafouille quand on ne sait plus à quel saint se vouer. Et pourtant il y en a un qui est le saint patron des journalistes et des écrivains : Saint François de Sales. Nous l’avions oublié !


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  • Adrien Tournier: altiste et artiste peintre

    Comme l’an passé, à pareille époque, c’est Adrien Tournier qui a ouvert « le bal des expos ». Une deuxième escale à Kermouster (Chronique du 18 avril 2017) pour ce peintre adepte de l’aquarelle. Un artiste qui excelle par ailleurs dans l’art de faire vibrer les cordes de son violon alto. Adrien Tournier joue au sein de l’Orchestre régional de Normandie. Le pinceau complète aujourd’hui l’archet, mais celui-ci reste toujours à portée de main. Même quand l’artiste peintre se décide à accrocher ses créations aux cimaises.

    A ces deux passions s’ajoute une troisième : la pratique de la voile. Un intermède ô combien salutaire pour ce musicien professionnel qui compte à son actif pas moins de trois cents concerts par an, dont certains en soliste. La partition du grand air du large a ses vertus.

    La pratique de la voile, procure aussi  au peintre ne source inépuisable d’inspiration. Adrien Tournier sait composer depuis fort longtemps avec le rythme des marées, puisque c’est à Lanmodez, où demeure son père, ex contrebassiste de l’Orchestre symphonique de Radio France, qu’il passe la plupart de ses vacances. A Pors Guyon plus précisément.

    Depuis l’année dernière, Adrien Tournier n’a pas viré de bord. Hormis une « escapade » du côté du raz de Sein, cette deuxième exposition était à nouveau entièrement consacrée à des paysages marins qui sont familiers aux gens d’ici. Il faut un indéniable talent pour donner vie au mouvement des vagues.

    C’est en découvrant les fusains, les lavis et aquarelles de Louis Marie Faudacq (1840-1916) lors d’expositions à La Roche Jagu et à Tréguier qu’Adrien Tournier s’est lancé dans l’aventure. A l’école on lui disait qu’il ne savait pas dessiner. Il nous prouve désormais le contraire.

    Une dizaine de tableaux ont suffi à créer l’harmonie. Une belle première pour cette nouvelle saison. Ponctuée, qui plus est, par un impromptu musical.

    Comment résister, en effet, à la suggestion d’un père qui ne demande qu’à faire chanter sa contrebasse ? C’est ainsi qu’est née l’idée d’organiser un mini concert pour clôturer ces quatre jours de présence dans le hameau. Décision prise, quarante huit  heures avant la tombée du rideau,

    Le bouche à oreille aura suffi à donner à cet impromptu musical son public. Au programme : le Duo pour alto et contrebasse de Karl von Dittersdorf. Adrien et Dominique Tournier nous ont, ainsi, fait découvrir un compositeur qui aura eu l’honneur de jouer avec Mozart au sein d’un quatuor.

     Dans un duo, chacun à son mot à dire. L’alto exprime sa suavité. La contrebasse donne de la profondeur. Ce fut un moment d’excellence. Entre l’altiste et le contrebassiste, une demi heure de dialogue.. Mais pas besoin d’avoir l’oreille absolue pour saisir celui qui s’est alors instauré entre le père et le fils. En nous invitant à découvrir ce duo, ils se sont offert un vrai moment de partage.

     

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