• Les sourciers

    Ce jour, on prend le risque de ne pas se faire que des amis, voire d’en perdre, mais comment pourrions nous taire encore notre scepticisme face à la pseudo science des sourciers. Et pourtant, nous ne pouvons le nier, nous avons été récemment bluffés par cette capacité qu’ont certaines personnes à capter, si ce n’est la présence d’eau souterraine, les effets des ondes électromagnétiques.

    Ainsi, le dimanche matin 18 septembre,  lors de la journée du patrimoine, c’est Robert Mouly qui s’est révélé maître en la matière. Devant un groupe de visiteurs médusés, il a sorti pendule et baguettes pour indiquer à son auditoire que sous cet édifice religieux il y avait des nappes d’eau tout autour de la chapelle.

    Nous en serions peut-être restés là si, quelques jours plus tard, un ami de l’Orne, venu nous rendre visite, n’avait pas révélé lui aussi son attrait pour les énergies telluriques et, par là-même, réveillé en nous l'envie de "creuser cette affaire"..

    Les sourciers

    André, que nous savions passionné par tout ce qui concerne les églises médiévales, aime savoir où il met les pieds. Depuis qu’il a mis le nez dans un livre d’Henri Vincenot, Le Pape des escargots, dont le personnage central, La Gazette, est un « trouveur d’eau », il trimballe toujours avec lui ses baguettes. Celles-ci, les mêmes que celles de Robert Mouly, n’ont plus rien à voir avec la traditionnelle branche de coudrier, en forme de Y. Ce sont des baguettes en laiton, avec poignée pivotante, que l’on tient à bout de bras, parallèlement, en serrant les coudes sur le torse.

    Aux endroits où Robert Mouly avait décelé la présence de l’eau, les baguettes de « Dédé » se sont elles aussi agitées. Mais, cette fois, la démonstration s’est poursuivie à l’intérieur d’une chapelle baignant dans le silence. Ayant pu récupérer les clefs pour permettre à ce passionné du Moyen Age d’en découvrir les richesses patrimoniales, notre ami ornais s’est empressé de sonder l’édifice. Et pour lui, baguettes frétillantes à l’appui, la chapelle est bien, comme il en était convaincu d’avance, sous influence des  réseaux Hartmann et Curry et là où il y a de l’eau le corps ressent plus fortement  l’effet des ondes électromagnétiques.  

    Nous ne sommes pas experts en géobiologie, la science qui étudie les influences des ondes électromagnétiques qui émanent de la terre, les fameux courants telluriques. Les noms d’Ernst Hartmann et de Manifed Curry nous étaient jusqu’à ce jour inconnus. Celui d’Yves Rocard, non. Et pour cause, le père de Michel Rocard est à juste titre considéré comme étant aussi le père de la première bombe atomique française. Son nom nichait dans un coin de la mémoire. Mais nous ignorions tout de ses travaux se rapportant aux sourciers. Avant d’écrire ces lignes, nous avons donc cherché à en savoir plus et si le sujet vous passionne n’hésitez pas à approfondir la question car il donne toujours lieu à débat si ce n’est à controverse.

    Nous retenons pour notre part une des conclusions du professeur Yves Rocard, qui figure, d après les sources consultées, dans un ouvrage qu’il a écrit en 1969 (Le signal du sourcier). Pour lui, ce n’est pas l’eau qui provoque la vibration de la baguette mais une perturbation locale du champ magnétique terrestre. Il ne fait aucun doute selon lui que nous n’avons pas tous la même  sensibilité à ces effets. Qui plus est, celle-ci varie selon les moments.

    Ainsi, là où notre ami sourcier a ressenti une forte « décharge » (à même le chœur), nous sommes navrés d’avoir à dire que nous n’avons pas senti les pulsions de la terre.  Aucune statue de Saint Thomas dans la chapelle, mais pour nous aussi le doute est consubstantiel à notre façon d’être. .

    Nous sommes convaincus que nos réserves ne suffiront pas à convaincre notre ami qu’il lui faut remiser ses baguettes dans l’armoire aux souvenirs. Nous manquons d’arguments pour cela. Nous le savons méthodique et rigoureux, ne confondant pas son art de la sourcellerie – on parle aujourd’hui de radiesthésie - avec la sorcellerie. Son érudition en matière de géologie et de l’histoire des sites religieux  est un gage de sérieux. Aussi nous ne demandons qu’à le croire quand il dit que la chapelle de Kermouster, du moins l’oratoire des débuts, a été construit sur un lieu où se trouvaient des vestiges d’un culte remontant quasiment au Paléolithique.

    En naviguant sur la toile nous avons capté plusieurs sources (écrites !) qui recoupent cette information. Dans les temps lointains, les hommes avaient déjà une connaissance intuitive dans le domaine du géomagnétisme et selon certains chercheurs dolmens et menhirs n’étaient pas implantés au hasard de l’humeur du jour. On peut même penser qu’à l’époque d’un César triomphant, il se trouvait ici un druide pour officier. Il y a peu encore, Kermouster cultivait la réputation de « village gaulois ». Voici une suggestion qui risque de conforter cette image.

    Qu’on se rassure toutefois ! Bien que militant pour la sauvegarde du patrimoine de cette chapelle, nous n’irons pas jusqu’à suggérer que l’on procède à des forages pour trouver une éventuelle trace de « potion magique », ni pour valider l’existence d’une  source d’eau. L’environnement immédiat (le lavoir, la fontaine) tend à prouver que cette hypothèse n’est en rien farfelue.

    Pour conclure voici deux autres ouvrages que notre ami sourcier recommande de lire, si tant est que vous ayez l’envie de devenir sourcier, vous aussi : Les réseaux géobiologiques du Docteur Ernst Hartmann par Gilbert Fleck et Jean-Pierre Garel (Editions 3 fontaines) et Le grand livre des sourciers par Anne Jaeger-Nosal (Editions de Vacchi)

     

    Les sourciers

     

     


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  • La chapelle conserve des secrets

     

     Quelque cent cinquante personnes ont mis à profit les journées du patrimoine pour découvrir ou revisiter la chapelle de Kermouster. Les membres de l’Amicale, qui ont assuré la permanence ces samedi 17 et dimanche 18 septembre, ont apprécié de pouvoir s’appuyer sur la présence et le savoir de Robert Mouly qui a, dans ce domaine, pris le relais d’Yvon Thomas (décédé en 2013), lui aussi rédacteur aux Cahiers de la Presqu’île.

    Dans le n°19 de cette publication * Robert Mouly a couché sur le papier les fruits de ses recherches concernant l’histoire de la chapelle. Nous disons chapelle car, comme nous allons le souligner un peu plus loin, il y aurait lieu à débattre sur le bien fondé de cette appellation. Mais, dans un premier temps, il convient de nous attarder sur l’histoire de cet édifice religieux. Les recherches menées successivement par Yvon Thomas et Robert Mouly ont considérablement déblayé le terrain, mais bien des questions demeurent sans réponse.

    Comme cela a été vérifié lors de ces journées du patrimoine, la chapelle – nous nous en tenons présentement à cette classification – conserve bien des  secrets. A commencer par la provenance des deux grandes statues polychromes qui encadrent le maître autel.

     

    La chapelle conserve des secrets

     Robert Mouly donnant des explications à ungroupe de marcheurs venus de Bourganuf (Creuse )

     

    D’où viennent les statues  de Saint Nicolas et Saint Modé ?

     

    La chapelle conserve des secrets

     A gauche, la statue de Saint Modé, à droite celle de Saint Nicolas

    Tout laisse à penser que ces statues, compte tenu de leurs imposantes dimensions, ont été récupérées sur d’autres sites n’ayant pas résisté à l’épreuve du temps. Proviennent-elles de l’abbaye de Beauport ? Robert Mouly n'écarte pas cette piste. Rappelons brièvement qui sont ces deux saints qui ont ici place d'honneur!

    Chronologiquement, sur le plan liturgique, le « bon » Saint Nicolas, protecteur des enfants, des avocats de Paris (tous les autres vénérant Saint-Yves), des célibataires mais aussi des prêteurs sur gages et des notaires, bénéficie de l’antériorité puisqu’il est né en 270 en Lycie, sur la côte sud de l’actuelle Turquie. Saint Maudez quant à lui, était un évangélisateur venu d’Ultonie (Ulster)  et qui a débarqué en Armorique au tout début du VIe siècle, en compagnie de sa sœur, désormais vénérée en Bretagne sous le nom de Sainte Juvette..

    Ce qui est définitivement acté est gravé dans la pierre. L’édifice qu’il nous est donné de connaître a d’abord été un simple oratoire, émanation de l’abbaye Saint Nicolas d’Angers, fondée, quant à elle, en 1020 par Foulques III dit Foulques Nerra (Noir), comte d’Anjou. Explication :

    Grand pèlerin de Palestine, Foulques Nerra, surnommé ainsi pour sa cruauté, a donné suite à un vœu qu’il avait fait alors que son bateau se trouvait au coeur d’une tempête. Or Saint Nicolas, nous ne l’avons pas encore dit, était aussi le protecteur des marins et des bateliers. Donc il n’y a pas lieu de s’étonner que cet évêque de Myre, que l’on fête à travers le monde, soit honoré dans un terroir de marins que ce comte venu d’outre Loire a disputé à ses voisins bretons et qui aura été un grand bâtisseur d’édifices religieux, histoire d’obtenir la clémence du Ciel après une vie, par ailleurs, riche en atrocités.

    On peut supposer que la chronologie a été également respectée en ce qui concerne la canonisation des deux saints de Kermouster, même si, comme la quasi-totalité des saints bretons, celle de Maudez (ou Modé, comme cela est écrit sur le socle de sa statue) n’a toujours pas bénéficié de l’onction papale. Le culte  de Saint Nicolas a  été introduit dès le VIIe siècle par des moines orientaux. Pour Saint Maudez, c’est la vox populi qui lui a donné son auréole.

     

    Keffieh ou simple voile sur la tête du Christ ?

     

     La chapelle conserve des secrets

    Est-ce un keffieh ou un simple voile qui couvre la tête du christ qui est suspendu au-dessus de la nef centrale ? Sur ce point de détail, il n’y a pas consensus. Les tenants du keffieh ne sont pas sans rappeler que la région a connu l’influence des Templiers, un ordre de chevaliers qui assurèrent la protection des pèlerins se rendant à Jérusalem au XIe et XIIe siècle et ont donc côtoyé des populations coiffées ainsi. D’où cette représentation peu orthodoxe.

    Reste à dater précisément la mise en forme de cette sculpture en bois. Pour Robert Mouly ce christ a été façonné dans le courant du XVe siècle

     

    Pourquoi les armoiries de Jeanne d’Arc ?

     

     La chapelle conserve des secrets

    Autre énigme : la présence d’un blason représentant les armoiries de Jeanne d’Arc. Comme on se perd en conjectures sur l’autre blason dont la facture est similaire, on ne dispose d’aucun indice fiable. Que cachent ce M et le A entrelacés de l’autre blason (photo ci-dessous) ? Robert Mouly pense que cela est en rapport avec la Vierge Marie, avec l’Immaculée Conception.  Mais ne peut-on y voir l’empreinte de  Marie-Anne-Renée de Bellingant de Penmarc’h, ancienne propriétaire des lieux. C’est elle qui décida, en 1740, de donner à l’édifice encore plus d’envergure,  quatre cents ans après que les chanoines de l’ordre de Prémontré, qui rayonnaient à partir de l’abbaye de Beauport, eurent procédé à une première modification sur la base de l’oratoire dédié à Saint Nicolas. Est-ce cette dame qui a voulu, de cette façon, honorer la mémoire de la Pucelle d’Orléans ? Si ce n’est elle, c’est donc qui ?

    La chapelle conserve des secrets

     

    Y a t il encore des gisants dans la chapelle ?

     

    La chapelle conserve des secrets

     

    Autre question sans réponse ? Sous certaines  dalles, dans la chapelle, trouverait-on les restes des personnalités dont les noms, difficilement lisibles, sont gravés dans la pierre ? De quelle époque est cette sépulture sur laquelle on peut lire « La tombe appartient à Béatrice Lavellu (u Lavell) ». Est-ce même encore une tombe ? Il se peut, bien que cette tradition moyenâgeuse, qui permettait aux hommes d’Eglise, aux nobles et autres personnages de la haute société de se faire enterrer à l’intérieur des édifices religieux,  a été interdite au XVIIIe siècle. « Nous avons retrouvé un acte royal de 1750 interdisant cette pratique dans la paroisse de Pleubian » souligne Robert Mouly. Toujours est-il  qu’un édit datant de 1776 a mis officiellement fin à cette pratique, pour d’évidentes questions de salubrité. Pour autant, il semble qu’elle se soit poursuivie plusieurs décennies durant.

     

    Mais est-ce une chapelle ?

     

    Voici une interrogation qui risque de provoquer débat mais que nous nous devons de répercuter, même si on a encore du mal, pour notre part, à admettre que « notre » chapelle est une église. C’est, en tout cas, ce que nous a affirmé Gilles Kervella, un Sarthois qui connaît bien Kermouster puisqu’il y séjourne souvent. Notamment les jours de grande marée, comme c’était le cas ce week-end d’équinoxe. Après avoir tourné moult cailloux, samedi après midi, derrière l’île à Bois,  Gilles Kervella a, comme qui dirait, lancé son pavé dans la mare.

    Juste avant la fermeture des portes, il franchissait le seuil de…l’église. Un édifice qu’il a maintes fois eu l’occasion de visiter, mais qui se pare aujourd’hui d’un nouveau vitrail. Et c’est ce vitrail qu’il lui fallait découvrir. Parce que tout ce qui concerne l’art religieux l’intéresse.

    Ancien photographe de presse puis éditeur et auteur de livres traitant de ce thème, Gilles Kervella a pour lui d’être un fin connaisseur de l’histoire des édifices religieux, même si ses travaux ne concernent que ceux de son département. Il le dit et redit : Kermouster est doté d’une église. Une église et non pas une chapelle du fait de la présence d’une chaire. Par ailleurs, il y avait aux abords de l’édifice un cimetière qui laisse à penser, selon lui, que le village a eu statut de paroisse.

    Jusqu’à ce jour, nous nous en tenions pour notre part à la notion de « frairie », c'est-à-dire une subdivision d’une trêve (celle de Lézardrieux), elle-même subdivision d’une paroisse (Pleumeur) . Kermouster était, avant la Révolution, une des frairies de la grande paroisse de Pleumeur. D’où la question : est-ce qu’une frairie pouvait avoir sa propre église ?

    Pour l’abbé Caous, le curé qui est en charge du secteur « La chaire ne suffit pas à faire une église. L’important, ce sont les fonts baptismaux, qui sont inexistants à Kermouster. Le cimetière peut aussi indiquer qu’il s’agit d’une trêve. » La trêve de Lézardrieux ayant son église, la trêve de Kermouster ne pourrait-elle pas avoir eu la sienne ?

    Documents à l’appui, Robert Mouly prêche non pas pour sa paroisse mais pour une approche plus objective, laissant à penser qu’il vaut mieux s’en tenir à la notion de chapelle. Si en 1840, la trêve de Kermouster regroupait quelque 650 personnes, il faut savoir, écrits à l'appui, que c’est à partir de cette époque que les habitants de Kerhamon, que l’on englobait dans la trêve, ont fait des pieds et des mains pour pouvoir n’assister à la messe qu’à Lézardrieux.

    Pour conclure (provisoirement ?) sur ce chapitre,  nous retenons cette suggestion émise par Yvon Le Bourva de Mihy-Tréguier , venu visiter « la chapelle » où un certain Pierre Boulé et dame Jeanne Le Guen, ancêtres de la famille, se sont mariés, le 17 octobre 1679. « Peut-être que ces notions de chapelle et d’église varient selon les régions ? ». Il est vrai que la Bretagne est riche de ses spécificités religieuses.

     

     Les vrillettes rongent la chaire

     

    La chapelle conserve des secrets

     

    La base de la chaire est rongée par les petits coléoptères, ce qui la fragilise au poin d'en interdire l'accès.

    La chaire ayant été placée au cœur de ce « débat » sémantique, notons ce passage extrait de l’article de Robert Mouly dans Les Cahiers de la Presqu’île n°19. « La paroisse de Lanmodez qui, jusqu’alors, faisait partie du diocèse de Dol, passa dans celui de Saint-Brieuc. C’est alors que s’ouvrirent  des relations assez logiques avec sa voisine Kermouster. Un prêtre de Lanmodez officia dans ce village et prétendit que la chaire empêchait les fidèles de voir l’autel, et voulu la supprimer, manière habile pour attirer ces derniers dans sa propre paroisse. Les fidèles de Kermouster comprirent sa stratégie et s’y opposèrent à juste titre. »

    On imagine aisément qu’il ne viendrait aujourd’hui à l’idée de personne  de vouloir dépouiller la chapelle de cette chaire qui date du XVIIIe siècle, sous prétexte que celle-ci fait actuellement les délices des vrillettes. Il y a quelques jours, les responsables de l’Amicale ont fait venir, pour avis, une société spécialisée dans l’entretien des édifices religieux. Le verdict a été sans appel. La chaire est « en danger ». Les larves des petits coléoptères se régalent avec l’aubier du bois.

    Alors ? Après s’être mobilisées pour donner plus d’éclat au vitrail de la façade ouest, les bonnes âmes vont-elles à nouveau cogiter pour favoriser la prise d’une décision qui éviterait l’irrémédiable ?

     * Robert Mouly nous fait savoir que le N° 19 des Cahiers de la Presqu’île est épuisé.


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  • Régler l'épineuse question des camping-cars

    Les festivités se sont achevées le lundi après-midi 29 août, avec le troisième et dernier concours de boules, sous un soleil généreux. Dès le lendemain matin, à dix heures tapantes, le parking de l’île à Bois était de nouveau en capacité d’accueillir les amoureux des beaux paysages. Les camping-cars n’ont pas été les derniers à réinvestir les lieux, prenant place sur le front de mer entre les planches et les grilles protectrices des allées de boules tout juste empilées. Le camping-car ? Un mot qui fâche ou, pour le moins qui pose question.

    Durant l’été, nombreux sont ceux qui se sont étonnés que l’on puisse laisser s’installer sur le parking de l’île à Bois, ne serait-ce que pour une nuit,  une grosse quinzaine de véhicules de ce type, bien qu’il soit stipulé que le nombre de places est limité à cinq véhicules de ce type.Le sentiment anti-camping-caristes n’a fait que s’amplifier au fil des nuitées.

    Tout doit être fait pour ne pas laisser ce sentiment de rejet  s’ancrer dans les esprits. Ces paysages, dont nous sommes aujourd’hui les dépositaires, doivent pouvoir être admirés par tous Mais  on peut se demander où se niche le plaisir de ces vacanciers à se retrouver pare-choc contre pare-choc. Tout le monde ne peut espérer voir le lever de soleil. Et puis, on est en droit de s’interroger sur leur capacité réelle à ne pas profiter de l’effet masse pour se faire oublieux des règles de bonne conduite. Cet espace naturel d’une extrême fragilité ne peut supporter une telle concentration. Les conteneurs à déchets ont, somme toute, une capacité limitée. Il ne peut être question d’en accroître le nombre. Répondre à l’excès par  l’excès n’est pas la solution.

    Pour y être nés ou avoir choisi de vivre ici, les Kermoustériens ont à cœur de préserver les grands équilibres des lieux. De par sa configuration et sa vocation première qui consiste à faire travailler la terre, le hameau ne peut que très difficilement se plier aux contraintes du tourisme de masse. En juillet dernier, lors de la journée du vide-greniers, le village a frôlé l’asphyxie. Plusieurs brocantes ayant été annulées, ce jour là, dans les environs proches, celle de l’île à Bois a été submergée dès le lever du jour.

    Même si la saison estivale peut prendre les couleurs de l’été indien, la pression sur ce balcon naturel va, maintenant, aller décroissant. Pour autant, il convient de traiter ce problème à chaud. Faut-il aller jusque l’interdiction complète des campings cars ? Dimanche 28 août, lors du traditionnel « Pot du Maire », l’heure n’était pas aux questions qui fâchent. Mais ce samedi 3 septembre nous avons mis à profit la permanence de Marcel Turuban à La Cambuse pour souligner l’urgence qu’il y avait à résoudre la quadrature du cercle. Le maire a pris note. Cette question devrait être traitée dans les semaines qui viennent.

     

     


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  • Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     Plein soleil le samedi, nuages et pluie le dimanche, retour du soleil lundi. Trois jours durant, l'ambiance sera restée au beau fixe sur le parking de l'île à Bois

    Malgré des intermèdes pluvieux, les festivités de ce Pardon du 28 août 2016 ont pu se dérouler dans une chaleureuse ambiance, pour la plus grande satisfaction de tous. Si la pluie, qui ne commença à tomber que dans l’après midi, a eu pour conséquence de prolonger le concours de boules de ce dimanche jusqu’à la tombée de la nuit, elle n’a en rien altéré  le plaisir qu’il y avait à honorer ce rendez-vous organisé, sur le parking de l’île à bois, par l’Amicale de Kermouster. Pour tenter sa chance de gagner le contenu de la bourriche (il fallait soupeser 13,6 kg), se montrer le plus fort aux différents jeux d’adresse, mais, surtout, échanger en parlant de la pluie, du beau temps, des boules, du nouveau vitrail et de bien d’autres choses,  le coude sur le comptoir de la buvette  ou autour d’une table, sous la grande bâche noire, à l’abri de la « poisseuse ». Les crêpières n’auront pas chômé puisque vingt-cinq litres de lait y sont passés en une seule demi-journée.

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil 

    Festivités : chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     A la buvette, trois jours durant, les bénévoles de l'Amicale se sont mis sous pression pour contenter une clientèle que l'on savait assoiffée de victoire

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     Cette année, les bénévoles de l'Amicale de Kermouster ont bénéficié d'un renfort apprécié, celui de Sarah Alain, Victoria Jacob, Emeline Le Naourech, Audrey Parenthoën (notre photo) et de Justine Guillou, toutes membres du Conseil des Jeunes de Lézardrieux.

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     Hélas pour ce concurrent, son estimation n'a pas été bonne. La bourriche affichait un poids total de 13,6 kg

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil 

    Festivités : chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     Il n'y pas que dans les allées de boules qu'il fallait faire preuve d'adresse

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

    Festivités: Chaleureuse ambiance entre pluie et soleil

     

    Festivités : chaleureuse ambiance entre pluie et soleil 

     Pour les crêpes, les 25 litres de lait ont été engloutis en une demi-journée

                                 

     


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  • Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours

    Les allées de boules du parking de l’île à Bois ont connu, ces 27,28 et 29 août 2016, une affluence à peu près égale à celle des années précédentes avec un total de 77 doublettes (80 en 2015, 78 en 2014). Preuve s’il en est que les boulistes restent fidèles à ce lieu de rendez-vous. L’incursion dans le jeu des confrontations de quelques néophytes n’a en rien modifié la donne : les tireurs et poseurs, experts en la matière, ont conservé la maîtrise du terrain et du cochonnet.

    Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours

     

    Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours

     

     Samedi 27 août : 21 doublettes .

    Vainqueurs : Michel Le Dantec-Alain Chauvin

    Finale : M. Le Dantec-A. Chauvin/ A. Castrec-J-L. Serviget.

    Demi-finales : M. Le Dantec-A Chauvin/Rémy/R et B Toullic ; A. Castrec-J-L. Serviget/G.Perenes/S.Corfdir

    Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours

     

    Dimanche 28  août : 37 doublettes

    Vainqueurs : Jean-Michel Le Corre-Noël Jezequel

    Finale : J-M. Le Corre-N. Jezequel/J-M. et R.Jézéquel

    Demi-finales : J-M. Le Corre-N. Jezequel/A.Guillermic/Poilpot ; J-M. et R.Jézéquel/J.P.Pérennes-Th.Caillot

    Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours

     

    Lundi 29 août : 19 doublettes

    Vainqueurs :Dominique Le Bleiz-Jean-Michel Le Corre

    Finale : D. Le Bleiz-J-M. Le Corre/ A. Le Castrec-G.Chestalain

     

    Demi-finales : D. Le Bleiz-J-M. Le Corre/E. et A. Le Dantec ; A. Le Castrec-G.Chestalain/J.P Jégou dit « Pipo »-A.Carvennec.

    Boules: 77 doublettes sur 3 jours de concours


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