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    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

    Sur le Boulevard du Temps qui passe, nous n’avons guère été surpris de rencontrer son fantôme, plus précisément un de ses avatars. Georges Brassens était un habitué des lieux. Quand il venait se reposer à Lézardrieux, il aimait venir balader son chien du côté de l’île à Bois. Ici, comme au centre bourg, il se sentait un peu gars du pays puisque l’on respectait son besoin de tranquillité. Samedi soir, Il a ressurgi sous les traits d’un ancien journaliste qui lui consacre, depuis près de vingt ans, une passion de tous les instants. Au point d’animer, à la demande, des conférences sur le chanteur poète. Accompagné de main de maître par Gilles Renault, ancien vétérinaire,  guitariste hors pair, Alain Bessec le croque mots a su ravir un public venu en nombre à La Cambuse se ressourcer à l’eau de la claire fontaine. Il a presque fallu pousser les murs pour pouvoir accueillir tous ces amoureux des beaux textes qui avaient bien noté le rendez-vous. En un peu moins d’une trentaine de chansons, le duo  La Mauvaise Herbe  nous a gratifié d’un tour de chant habilement construit pour souligner toutes les facettes de ce troubadour du XXème siècle.

    La Mauvaise Herbe a donc poussé (la chansonnette) à Kermouster. Les deux compères ne sont assurément pas les seuls émules de Brassens mais c’est, à notre connaissance, la première fois que La Cambuse se fait l’écho d’un récital construit sur le seul répertoire du Sétois à la moustache gris sel et ce duo excelle en la matière. D’autant qu’il ne se contente pas d’aligner les chansons les unes après les autres. Dans chaque interstice, l’anecdote vient renforcer le sens et la cohérence du spectacle.  Sur le Boulevard du Temps qui passe Alain et Gilles, auxquels il nous faut associer Myriam Bouget et Annie Nikolaï, nous ont permis de vivre un bon moment, voire de revivre d’autres bons moments..

    Myriam et Annie se sont produites, elles aussi en duo,  « en vedette américaine » de cette soirée. Elles aussi avec du Brassens sur les cordes vocales. Sans elles, plus précisément sans Myriam, La Mauvaise Herbe n’aurait peut-être pas encore éprouvé la nécessité de se produire en Kermouster. C’est en effet Myriam qui a conseillé à Gilles et Alain de venir exprimer leur talent dans un lieu qui, comme nous l’avons souligné, comptait beaucoup pour Brassens. Myriam a, voilà une trentaine d’années, découvert ce qui était encore un village. A cette époque, La Cambuse n’existait pas encore, mais l’école venait de fermer ses portes et Brassens avait tout juste tiré sa révérence. Myriam y vivra à demeure quelque temps puis espacera ses séjours, tout au long des années 80.  Elle-même possédée par la passion du chant, cette enseignante s’est liée d’amitié avec Alain et Gilles à l’occasion de diverses journées organisées pour honorer la mémoire de Brassens. Ayant retrouvé le chemin qui mène à Kermouster, l’idée de faire venir ce duo de copains a donc germé. Et c’est ainsi que les copains d’alors nous ont permis d’entonner un magistral Copains d’abord en guise de point final.

     

     

    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

     Annie Nikolaï et Myriam Bouget  ont ouvert cette soirée en chantant, elles aussi, du Brassens

     

    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

     Gilles Renault et Alain Bessec

    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

     Un tour de chant agrémenté d'anecdotes sur Brassens

    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

     

     

    "La Mauvaise Herbe" sur le Boulevard du Temps qui passe

    Un final sur l'air des Copains d'abord


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