Bouquet de fleurs dans un vase (Maximilien LUCE 1905)

Il faut toujours prêter attention à ce qu’un enfant vous glisse dans l’oreille. Aujourd’hui, nous disons merci à Daniil que nous avons rencontré à La Cambuse alors qu’il venait chercher du pain. Il nous a permis de fixer le thème des prochaines journées des Peintres en herbe, qui se dérouleront les mercredi 5 et jeudi 6 août..

Daniil avait participé l’an dernier à la première édition organisée par l’Amicale de Kermouster. Nous lui avons demandé s’il envisageait de s’inscrire une nouvelle fois, et si oui, sur quel thème il aimerait peindre. La réponse a été immédiate, accompagnée d’un franc sourire, le regard pétillant de plaisir : « Des fleurs ! ». Alors, va pour les fleurs ! Quelles soient dans un vase ou en pleine terre, de Kermouster ou d’ailleurs !

Oui, d’ailleurs car rien interdit aux enfants qui seront à Kermouster début août, d’anticiper sur l’événement. Même les plus grands peintres multiplient les essais pour accoucher d’un chef d’œuvre et nombreux sont ceux qui ont, eux aussi, eu envie de peindre des fleurs. Maximilien Luce (1858-1941), par exemple, dont nous présentons ci-dessus cette « nature morte ». Un terme peut-être inapproprié puisque des fleurs coupées peuvent, dans leur vase, continuer à faire vibrer leurs ondes colorées. Mais, passons !

Nous n’avons pas choisi ce tableau par hasard, car il est le fruit du « savoir-rendre » d’un peintre que Kermouster a eu la chance de connaître, à moins que ce soit l’inverse ou tout simplement un échange équitable entre un site remarquable et un artiste-peintre de talent  En 1914, alors que le monde allait s’engager dans un long conflit meurtrier, Maximilien Luce posait son chevalet sur les rives du Trieux. L’occasion nous étant ainsi offerte, nous publions ci-dessous la photo d’un de ses tableau ayant l’île à Bois pour sujet.

Puisse ce talent reconnu motiver nos peintres en herbe. L’Amicale de Kermouster leur donne rendez-vous, le mercredi 5 août, sur la terrasse (ensoleillée) de La Cambuse. Ce jour-là ils se verront remettre une petite boîte de peinture, le pinceau qui va avec et des feuilles de papier dessin pélablement estampillées « Amicale de Kermouster ». Il s’agira alors pour eux, soit de reproduire un travail réalisé dans les semaines précédentes, soit de croquer sur le vif les fleurs de leur choix.. Le lendemain, en fin d’après-midi, tout comme l’an passé, salle de La Cambuse, un jury de professionnels portera son regard sur toutes les œuvres. Un bon moment de partage autour d’une collation.

L'le à Bois, Kermouster, Lézardrieux  (Maximilien Luce 1914). Musée des Impressionnismes de Giverny

La toute nouvelle association Le Papillon de la Presqu’île, à laquelle nous avons déjà fait allusion,  a visiblement un faible pour Kermouster, et tout particulièrement pour la salle du café-épicerie La Cambuse. Deux mois après y avoir tenu son assemblée constitutive, l’association a réinvesti les lieux, pour faire le point sur l’état d’avancement de plusieurs projets qu'elle entend organiser ou épauler. Une quinzaine d’adhérents ont pu honorer le rendez-vous. C’est peu, mais un Papillon peut lui aussi être aspiré par le souffle de l’évasion qui se lève à la veille d’un grand pont, comme celui de l’Ascension. Il semble toutefois acquis que ce Papillon qui vient de sortir de sa chrysalide  a désormais des ailes suffisamment charpentées pour s’en venir « butiner » dans son jardin : la Presqu’île.

Couleurs de Bretagne le 19 août

Le 19 août prochain, par exemple, Le Papillon de la Presqu’île se mobilisera pour permettre à Lézardrieux de récolter les fruits de sa participation à Couleurs de Bretagne. Lancée il y a une vingtaine d’années, Couleurs de Bretagne organise tous les ans, successivement  sur plusieurs sites remarquables de la Région, un concours de peinture ouvert aux passionnés. L’an passé, Pontrieux avait accueilli 120 concurrents dont un grand nombre venu des autres départements  voire même de plus loin. Sur son site, Le Papillon de la Presqu’île vous donne toutes les explications. (adresse ci-dessous)

Ayant fortement incité la municipalité à faire en sorte que Lézardrieux puisse figurer au palmarès de cette manifestation, les membres du Papillon de la Presqu’île vont se mobiliser pour lui donner tout le relief voulu. La Communauté des communes ayant accepté de financer cette opération (coût de la prestation fournie par Couleurs de Bretagne : 500 euros), Lézardrieux s’engage ainsi à prouver que la Presqu’île demeure une terre attractive dans le domaine de la création artistique. Son passé (Faudacq, Signac, Luce, Rivière, Lapicque, Thorndike, etc.) parle pour elle. 

Pour Le Papillon de la Presqu’île, c’est d’abord la dimension culturelle de cette manifestation qui compte. Le volet social n’est pas négligeable non plus, car elle peut favoriser des échanges entre des passionnés demeurant dans la Presqu’île et qui n’ont peut-être pas encore eu l’occasion de confronter leur point de vue.  Et puis c’est aussi une belle opportunité pour quiconque de s’immerger dans un monde où l’on pense, toujours à tort, ne pas avoir sa place ?

Mais Couleurs de Bretagne peut avoir également des effets induits sur le plan touristique. L’association souhaite en faire la preuve car elle espère que cette opération ne sera pas sans lendemain. Cette année, c’est Lézardrieux qui accueille Couleurs de Bretagne.  Les autres communes de la Presqu’île lui emboîteront le pas si cette première connait le plein succès.

Donc le 19 août, il ne faudra pas s’étonner si l’on aperçoit de Poulopry à Pors Gwen en passant par les grèves de l’île à Bois des « accoucheurs de paysages », comme cela se produisait du temps où Louis Leuranguer, alors président du CAK (Comité d’animation de Kermouster), organisait une manifestation de ce type (la Journée des peintres).

La Route enchantée des 3 bistrots

Sur le site du Papillon on pourra prendre connaissance des autres actions que cette association entend mener dans les environs. Pour notre part, nous retenons la suggestion qui a été émise lors de cette réunion à La Cambuse. Kermouster est directement concerné. Il s’agit d’une participation à la Fête de la musique.

Au sein de cette association, nombreux sont celles et ceux qui ont la maîtrise d’un instrument de musique. Il se peut qu’ils et elles trouvent là le moyen de conjuguer leur talent pour compléter l’offre musicale qui va éclore dans toute la Presqu’île à l’heure de l’été. Cette initiative pourrait prendre le nom de La Route enchantée des 3 bistrots. Explication :

L’orchestre ainsi formé se rassemble devant le café Le Talbert de L’Armor Pleubian. A l’heure de l’apéro, pour une première aubade. Dans l’après-midi, à l’heure du thé, il se reforme devant le café épicerie de Lanmodez, puis s’en vient à Kermouster pour clôturer cette journée de fête sur la terrasse de La Cambuse. La date n’est pas fixée. Le 20 ? Ou le 21 juin ? Mais à l’heure qu’il est, tous ceux que cela concerne n’ont peut-être pas encore pris connaissance de cette suggestion.  C’est peut-être, ce qui s’appelle mettre la charrue avant les bœufs, mais nous on prend ça pour argent comptant car l’idée de les voir faire un « bœuf » à Kermouster nous ravit à l’avance. Nos « papillons » vont-ils se métamorphoser en troubadours le temps d’un après-midi ? Qu’ils n’hésitent pas à sauter dans la charrue qui reliera Le Talbert à La Cambuse via Le Relais de Lanmodez..

Site du Papillon de la Presqu’île

http://le-papillondelapresquile.eklablog.com/

Nous l’avions annoncé. Les portes latérales de la chapelle ont été entièrement changées. Les deux battants de celle de la façade d’entrée vont être simplement rénovés, le ruissellement de la pluie les ayant détériorés dans leur seule partie basse. Restera ensuite à trouver la couleur idoine. En vert, comme celles de l’église du bourg ? Du côté de la mairie on préfère, pour une question d’esthétique liée à la nature du site, s’orienter vers un feuil marron qui se rapprocherait le plus possible de la couleur de la lasure initiale. Devrait suivre, la mise en place d’une nouvelle charpente pour les vitraux.

Lors de la permanence à Kermouster du samedi 4 avril, nous avions évoqué devant le maire l’idée de nouveaux vitraux, ceux qui sont en place depuis des décennies pêchant vraiment quant à eux sur le plan esthétique ( photos ci-après). Une idée que d’aucuns peuvent considérer comme nulle et non avenue par ces temps de disette. Marcel Turuban ne l’a cependant pas, d’emblée, écartée d’un revers de la main.

 Au cours de cet échange nous en sommes arrivés à penser que si le financement d’une telle opération ne pouvait vraiment pas s’inscrire dans les dépenses communales, cela pourrait peut-être se faire au travers d’une souscription. Resterait à en faire partager l’idée à l’ensemble des concitoyens. Ou  alors, à espérer que ces quelques lignes susciteront de l’intérêt dans le cercle des donateurs fortunés. Il n’est pas interdit de croire au miracle.

La réfection de la toiture attendra, pour sa part,  la fin de la saison estivale.

Assainissement et enfouissement : il faut attendre

Nous sommes conscients que pour un grand nombre de Lézardriviens et tout particulièrement Kermoustériens,  la priorité des priorités reste celle de l’assainissement. Nous avons obtenu des réponses aux interrogations qu’un de nos lecteurs avait émises récemment.

Loïc Cordon, l’adjoint en charge des travaux, a été on ne peut plus explicite. Rien ne pourra être entrepris avant 2017, la Commune ayant été confrontée au problème de la réfection du réseau existant, .après qu’eurent été constatées des infiltrations d’eau de mer. Elle est, par ailleurs, présentement engagée sur d’autres secteurs proches du bourg. Pour Kermouster, il faudra donc attendre et peut-être au-delà de l’horizon 2017 car une loi (la loi NOTRe, pour Nouvelle Organisation Territoriale de la République) est en discussion. Elle portera, entre autres sujets, sur la compétence eau et assainissement. Cette loi envisage de transférer cette compétence des communes aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre d’ici le 31 décembre 2017. Après son adoption par les députés, ce sont les sénateurs qui vont, à compter du 26 mai prochain, se pencher sur ce texte. Il faut donc s’attendre à ce que la Commune de Lézardrieux hésite à s’engager sur des travaux qui, à terme, ne relèveraient plus de sa responsabilité.  

Pour ce qui est de l’enfouissement du réseau électrique, LoÏc Cordon n’a pas cherché à tourner autour du pot. Compte tenu de la masse financière qu’il faudrait consacrer à de tels travaux, ce n’est pas au cours de cette mandature qu’ils seront engagés. Dont acte !

Nous sommes encore nombreux à avoir utilisé la manivelle pour faire démarrer notre voiture. Si ce n’est, comme ici avec une Mathis des années 1920, au moins sur la Deudeuche de notre jeunesse. Ce dimanche après-midi, un brin de nostalgie flottait dans l’air, aux abords de l’île à Bois. Se trouvaient rassemblées sur le parking qui jouxte les grèves une dizaine de voitures « d’un certain âge » dont cette Mathis qui se montrera quelque peu récalcitrante quand, pour ses passionnés venus des quatre coins du Trégor-Goélo sonna l’heure de la séparation. Pour la Peugeot des années 1930 et le cabriolet  Citroën B 14, autres petits bijoux de la saga automobile, la mise en route ne nécessita pas plus d’huile de coude qu’il n’en fallait. Un "retour de manivelle" apprécié par celles et ceux qui ont eu la bonne idée de s'en venir trainer leurs guêtres du côté de l'île à Bois, pour profiter d'un soleil enfin sorti de sa léthargie.